Lepost.fr a fait jaser un peu aujourd’hui. Joël Ronez y croit beaucoup. Tristan Péloquin y voit une sorte de réponse du quotidien Le Monde à Rue89, que trois «ex» de Libération ont fondé parce leur journal n’était plus en mesure de soutenir les ambitions Web qu’ils entretenaient. J’y vois beaucoup de positif pour le concept de journalisme-citoyen. Pour le reste, ça me confirme dans mon désir de mieux comprendre la communication par les médias plus traditionnels.
Je dis ça parce que j’entreprends cette année scolaire avec l’énergie de l’éducateur qui s’est bien ramassé dans son ePortfolio et le goût du défi de l’entrepreneur qui s’est donné des pistes pour être plus focus sur sa mission. Soyons plus précis; ce billet était rempli de sous-entendus qu’un ami a bien détectés et je dois bien aux lecteurs de Mario tout de go quelques explications pour ce changement de ton. D’ailleurs, le changement a commencé un peu avant…
Je ressens le besoin d’explorer comme citoyen, en tant qu’éducateur et personne qui veut contribuer à changer le monde, la réaction des médias qui tentent de «freiner l’érosion de leur pouvoir d’influence» (ça c’est de mon ami). Je sais bien qu’ils ont comme plan d’affaires de livrer au marché un maximum d’audience, mais je suis fasciné par le fait que du côté «consommateur d’informations» nous soyons si naïfs devant ce point de vue. Je me souviendrai toujours d’un cours d’économie avec M. Bourré au Mont-St-Sacrement qui demandait «Quelle est la «raison d’être» d’une banque?» Je me souviens d’avoir pensé répondre sur le coup que c’était de protéger les argents de ceux qui leur font confiance. Presqu’au même moment, je m’étais dit que s’il posait la question (tout était dans le ton), c’était probablement parce que la réponse ne devait pas être si évidente et qu’il me fallait y penser un peu. C’est mon voisin qui avait eu le bon réflexe: «Prêter de l’argent pour faire des gains et enrichir les actionnaires» qu’il avait dit… Ce jour-là, j’ai commencé à regarder différemment comment fonctionne la société. Je venais de prendre conscience que ce qui est apparent n’est pas souvent ce qui est important ou en tous les cas ce qui devrait sauter aux yeux… si on veut comprendre «la game».
Jusque-là, rien de bien original. C’est vieux comme le monde cette envie de vouloir composer avec les médias autrement qu’en lecteur. D’ailleurs, l’ami dont je parlais plus haut a tout de suite hésité; il ne voulait surtout pas que je me contente de «jouer leur jeu à plein avec un billet comme celui-ci qui n’apporte pas grand-chose d’autre que des liens vers leurs textes; de l’écho pur.» Il est vrai que je ne veuille pas que servir de simple relais à des stratégies visant à ramener le plus de gens vers eux pour conserver l’audience et par le fait même le marché. Je ne me suis jamais vraiment orienté vers ce qui aurait pu m’apporter un plus large lectorat. Oui, il y a un marché pour moi ici. Un blogueur qui place bien en vue un livre qu’il a co-écrit pour le vendre, serait bien mal venu de dire qu’il n’existe pas pour lui… ce marché. Mais bon. Ce n’est pas vraiment ce qui importe. Je le dis sincèrement… Je ressens le besoin de toucher plus de gens. Je ne peux nier vouloir entrer en conversation avec plus de monde. Mais cette recherche ne doit en aucun cas nier les fins pour lesquelles ce blogue existe.
Michel Dumais dirait s’il était à côté de moi, «Qui est-ce qui me parle?» Mario Asselin, le dg d’Opossum? L’ex-directeur qui reste préoccupé par les apprentissages? Celui qui veut la Cité sans fil? Ou encore le citoyen qui veut rassembler et qui a la prétention de penser qu’un projet de société fourmille en lui?
Difficile de ne pas dire «oui» à tout cela Michel. Mais avant tout, mon changement de ton passe par un autre défi que je me suis fixé chez www.marioasselin.com et qu’il me reste à préciser: «Faire avec la politique active». Les défis je me suis fixé sont moins bien articulés que les compétences que je crois avoir développé ce qui m’a probablement amené à migrer de ton sur mon blogue sans vraiment prendre conscience que j’étais en train de le faire; surtout, sans nommer mes motivations.
Reste donc à voir ce qu’implique «Faire avec la politique active». C’est que la campagne électorale à Québec m’offre un laboratoire extraordinaire pour avancer sur ce chemin. Si je relie ça à ce que j’écrivais plus haut, je dirais aussi que je passe beaucoup de temps avec les journalistes ces jours-ci. Je jase avec eux et je sens que je suis plus près que jamais auparavant de quelque chose. Mes meilleures entrevues sont celles qui ne sont pas publiées… Je veux comprendre. D’ailleurs, je commence à comprendre. Mais je ne peux accepter d’en rester là; je veux aller plus loin dans le rôle que jouent les médias dans le processus des résistances et des ouvertures aux changements. Je veux aussi apprendre à composer avec ces réactions. J’entreprends avec Michel une nouvelle année de Citoyen Numérique avec beaucoup d’effervescence. Je veux me poser les bonnes questions sur les limites de ma contribution non pas à la forme d’expérience que m’offre M. Dumais, mais sur ma capacité à tirer parti des occasions où je joue le jeu des médias pour bien servir les projets auxquels je tiens, respecter de mon mieux la mission des médias et le credo de Mario tout de go qui est quand même de me permettre d’apprendre avec un maximum d’authenticité et d’éthique.
Mon ami sera peut-être content. L’important demeure que l’effort de synthèse que je tente de faire ce soir respecte mon voeu d’écrire pour moi, avant tout. Il m’arrive de m’éloigner parfois de ce qui a construit cet espace. Je ne m’en veux pas pour autant. Mais je me devais de laisser une trace ce soir de la ligne que je tente de franchir ces jours-ci dans ma démarche de blogueur.
Je veux agrandir ma zone d’influence. Je souhaite le faire en continuant de nommer «qui est-ce qui écrit» et je compte sur la conversation et le dialogue pour me rappeler à l’ordre au besoin. Je souhaite faire quelques expériences, prendre des risques, aller plus loin dans l’expression de mes idées et de mes prises de position. La politique et les médias vont m’inspirer davantage dans les prochains mois.
Je voulais me le dire. Je voulais aussi que vous le sachiez.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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« Je voulais me le dire. Je voulais aussi que vous le sachiez. »
Géniale conclusion: en douze mots tu fais toute la synthèse de ce qui est au coeur de l’intérêt des blogues.
Bonne chance pour relever ces défis.
l’ami