Tsunami virtuel avec secousses personnelles

Martin ne m’en voudra pas trop j’espère, de lui piquer cette expression pour décrire comment je me sens à la suite de l’événement d’hier. Pendant la non-conférence (vers 9 h 45), j’ai reçu un appel de mon amoureuse m’annonçant le décès de ma belle-mère. Mon cerveau me renvoyait déjà des signes de surchauffe… ajouté à cette surdose d’émotion, je ne voyais plus très clair dans ce qu’il fallait faire. Après avoir tenté de réconforter ma conjointe (ouf!), c’est vers mon garçon (mon plus jeune) que je me suis tourné (il m’accompagnait). Un petit signe de la main plus tard, il était à portée de voix. Sa réaction à l’annonce du décès de sa grand-mère allait tout décider de la suite des choses pour moi. Il connaissait bien le contexte dans lequel nous étions chez Op/iX/Zen…
J’ai bien vu un instant les yeux qui se sont embrouillés. Après m’avoir demandé comment allait sa mère, j’ai eu l’impression que le fait qu’un autre de mes fils soit sur place à la maison avait été suffisant pour que d’instinct, il reprenne sa place derrière la caméra qui prenait les images de la salle qui étaient retransmisent sur le Web en direct. Nous ne nous sommes rien dit de plus; ça voulait dire, on continue. Je ne me suis pas posé d’autres questions, sauf sur l’heure du dîner où après un appel à ma douce, je me suis bien rendu compte qu’elle était bien entourée. Elle me pardonnera aujourd’hui ce billet où je fais allusion à ma vie personnelle. C’est qu’hier, les deux volets se sont heurtés de front. Je ne sais pas encore si le choc a altéré ou l’un ou l’autre, mais depuis la fin de l’activité hier vers 16 h 30, le professionnel ne me préoccupe pas beaucoup. Nous sommes sautés dans l’auto et c’est en famille que nous avons vécu la soirée d’hier, loin d’Internet. J’ai utilisé l’ordinateur hier soir, mais pour fabriquer un diaporama des meilleures photos de notre Germaine adorée…
J’ai lu quelques billets ce matin en me levant, mais il ne me vient pas «le courage» de nommer quoi que ce soit. Le tsunami a frappé fort, c’est sûr. Je suis TRÈS reconnaissant aux gens sur place hier de m’avoir fait sentir à quel point ils appréciaient que je sois resté sur place, dans les circonstances que je leur ai expliqués au sortir de l’activité. Aujourd’hui, je voulais vous dire que pour moi et pour Ma belle, ça va. Je suis allé faire un petit tour sur le wiki et j’ai été extrêmement touché que d’autres aient pris le relais du jardinier que j’ai été au début de cette aventure.
Je reviendrai en force dans les prochains jours. On me pardonnera de prendre un peu de recul…
Merci de vos courriels qui m’ont beaucoup ému.
N.B. Tag pour technorati: vers_education_deuxpointzero

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13 Commentaires
  1. florence meichel 15 années Il y a

    Toutes mes condoléances ! sincérement !

  2. Photo du profil de samantdi
    samantdi 15 années Il y a

    Affectueuses pensées de Toulouse.

  3. Photo du profil de VirginieClayssen
    VirginieClayssen 15 années Il y a

    Sincères condoléances, Mario, pour vous et votre famille.

  4. Photo du profil de eraser
    eraser 15 années Il y a

    Sincères condoléances et affectueuses pensées des Seville.
    émouvante post

  5. Photo du profil de AndreChartrand
    AndreChartrand 15 années Il y a

    Mes plus sincères condoléances à toi et à tes proches.

  6. Photo du profil de SylvainB
    SylvainB 15 années Il y a

    T’ayant déjà fait parvenir mes condoléances, je me permets d’ajouter ici que tu as vécu quelque chose de normal : le déchirement qui arrive parfois entre le côté professionnel et le côté privé ou émotif ou…
    Nos élèves sont pareils, ils sont entiers, humains, peut-être encore plus que nous qui avons souvent appris à (tout) compartimenter de la vie…
    Il y a peut-être aussi un peu de ça dans l’Éducation 2.0 : l’unification (ou la réunification) des dimensions humaines. L’interaction que l’on veut dans l’Éducation 2.0 s’inspire peut-être de l’interaction qu’il y a naturellement entre toutes les facettes d’un être humain…
    Sur ce, je vais boire mon 1er café 😉

  7. Michel le Neuf 15 années Il y a

    Tu as toute ma sympathie.
    On se connaît assez peu au plan personnel. Je ne sais pas comment tu t’organises avec la mort au quotidien. Moi, quand un mort s’ajoute à la liste des gens que j’ai connus et qui ne sont plus là, c’est comme s’ils se rassemblaient tous pour lui faire une haie d’honneur, pour l’accueillir dans mes souvenirs. Je me disais qu’un jour, immanquablement, tous ces morts que je porte en sauront plus sur moi que les vivants qui m’entourent. Chaque personne que je côtoie, que je connais, porte bien malgré elle, une partie de ce que je suis… Chacune est dépositaire d’une partie de mes archives personnelles, comme je suis dépositaire des leurs et chaque fois que l’une d’elles passe l’arme à gauche, elle emporte une partie de mon passage, une partie de mon passé et de mon histoire dans ce monde. Je pense que c’est cela qui fait le plus mal.
    Be good !
    Le Neuf

  8. marie-josé 15 années Il y a

    À mon tour de vous offrir toutes nos condoléances, à toi, à ta conjointe et aux enfants. Nos pensées sont avec vous, et vous savez ou nous trouvez au besoin.

  9. Renaud 15 années Il y a

    Toutes mes sympaties également Mario, de tout coeur.

  10. Photo du profil de PatrickGiroux
    PatrickGiroux 15 années Il y a

    J’ai une pensée toute spéciale pour toi et ta famille. C’est toujours difficile. Sincères condoléances.

  11. Photo du profil de D.Michaud
    D.Michaud 15 années Il y a

    Toutes mes condoléances à toi et à ta famille. J’espère que ta femme nous pardonnera de t’avoir gardé à la conférence. Vous avez démontré beaucoup de professionnalisme.

  12. Photo du profil de LucPapineau
    LucPapineau 15 années Il y a

    Mes pensées vous accompagnent, vous et votre amoureuse.

  13. Joan Durand 15 années Il y a

    Salut,
    Je t’écris, je vous écris, à ta belle et à toi, même si des mots c’est pas beaucoup, je le sais bien.
    Je cherchais encore du temps pour t’exprimer en mots mon désaccord au sujet de ton article sur la mairesse Boucher, du temps pour retrouver ton entrevue à la radio, quand j’ai appris la nouvelle. Soudain, plus rien ne comptait, la mairesse, la réforme, l’épicerie, la job, le gym, le temps. Le tsunami n’attend pas qu’on ait le temps, et moi j’ai mal partout de savoir que vous vivez une si grosse peine. Christian et moi nous pensons fort à vous, les enfants, ta belle et toi.
    Des mots, c’est pas beaucoup comparativement à l’immensité de votre peine, mais je voulais quand même vous dire : on vous aime.

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