Pendant que j’étais en train de jaser blogues aujourd’hui au CRIM, mon agrégateur a reçu un billet assez alarmiste de Michel Dumais que je n’ai vu qu’en toute fin d’A.M., au moment de la pause pour dîner. Hier, j’avais lu sur Montreal Tech Watch une réaction au Gala de l’ADISQ qui ressemblait beaucoup à mon ressenti pendant la soirée de dimanche à l’écoute des intervenants. Des petites allusions qui ne me semblaient pas aller dans la bonne direction côté Internet et industrie culturelle. Aujourd’hui, en plus du billet de Michel, c’est le déluge…
Michael et Martin réagissent eux aussi très sévèrement à l’article d’Alain Brunet qui laisse entendre que «la porte n’est pas fermée à une réglementation» venant du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada (CRTC). Ainsi, le lobby culturel mené par l’ADISQ et l’APFTQ veut agir sur «la dérive du CRTC» en se servant de l’exemple de la Chine comme «modèle». Dans ce cas-ci, on n’appellera pas ça de la censure, on va parler plutôt de «promotion culturelle». On demande au CRTC de réglementer Internet.
J’en parle ici parfois… j’ai un copain à l’ADISQ avec qui je jase Internet une fois de temps en temps. J’avais l’impression que nos points de vue convergeaient sur plusieurs idées, en particulier sur l’urgence de s’adapter dans ce monde de plus en plus numérique. Je ne sais pas jusqu’à quel point il est impliqué dans les décisions de l’organisme qui l’emploie, mais nos prochaines jasettes risquent d’être pas mal plus animées. Je suis très surpris de leur sortie de cette semaine visant à s’assurer que les contenus canadiens soient accessibles en priorité sur La Toile. J’avoue que je ne l’avais pas vu venir. Je pensais vraiment qu’ils regardaient dans d’autres directions, à partir de pistes plus constructives.
Je trouve cette stratégie de promotion d’une certaine réglementation encadrant Internet proprement loufoque et tristement improductive (lire le communiqué en provenance des dix-huit regroupements d’artistes).
Si on demande au CRTC de contrôler Internet, est-ce à dire que le gouvernement pourra lui aussi exercer une forme de contrôle? En matière de culture, quand un groupe comme Québécor est fournisseur de services (par Vidéotron), qu’est-ce qui nous dit qu’ils ne serviront pas leur «Brand» en passant, sous l’impulsion des règles mises de l’avant? Deux petites questions qui ne sont que la «pointe de l’asperge» comme dirait l’autre…
J’ai cru comprendre qu’un segment du Citoyen Numérique de demain abordera cette question; je serai à l’écoute.
Mise à jour du vendredi: Deux billets me paraissent vouloir être dans la foulée des événements; dans «RIP CRTC», on réfléchit à «l’après CRTC» et dans «CRTC ALT DELETE», on résume la situation pour tenter d’aller vers l’avant. À lire.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Ce qui est fascinant, c’est qu’en prenant une telle position, l’ADISQ démontre son incompréhension totale de la réalité et du contexte numérique, prouvant de la même façon qu’il y a peu d’espoir pour l’industrie du disque, telle qu’on la connaît, dans ce nouveau monde.
C’est malheureux pour eux, parce qu’à ramer à contre courant, on s’épuise…
Je crois qu’il faut commencer à s’inquiéter quand les artistes revendiquent la réglementation.
Le problème réside peut-être justement dans le fait que l’ADISQ ne soit pas une association de créateurs, mais de producteurs. Comme le dit souvent Michel Dumais, «c’est l’INDUSTRIE du disque, du spectacle et de la vidéo». Remarquez que l’Union des artistes (UDA) a aussi signé le communiqué hyperlié un peu plus haut…
Plusieurs ont utilisé l’expression «boîte de pandore» en parlant de réglementation pour Internet et ça me paraît juste pour parler du bordel qu’un tel scénario pourrait engendrer. Clément (dans ce commentaire) trouve que l’idée d’une réglementation n’est pas si «condamnable» (tout en dénonçant lui aussi le parallèle fait avec les meusures en Chine). Ce texte référé par Karl Dubost sur le blogue de Michel me semble faire un bon rappel de la neutralité à priviligégier sur La Toile.
«Let us protect the neutrality of the net».
Michel attire mon attention du côté du Devoir de ce matin où paraît un article écrit par un prof de l’U. de M. qui nuance les demandes du lobby culturel: