Je dois remettre un texte de six cents mots pour le premier novembre qui identifie les quatre meilleurs blogues tenus par des journalistes du Québec (qu’ils soient hébergés par leur employeur ou non). J’ai accepté la proposition d’un membre du comité de rédaction d’un magazine qui m’offre également d’en nommer un qui est à l’autre bout de la lorgnette, disons, un «blogue poche», le genre qui ne joue pas «la game» selon le grand livre des blogueurs.
La difficulté est là: Qu’est-ce que bloguer? Qu’est-ce qui fait d’un blogue tenu par un journaliste un bon blogue?
J’ai ma p’tite idée. Rapidement, des critères me sont venus. La conversation, entre autres… Et puis, j’ai vu des noms défiler dans ma tête.
En fait, la question qui me titille est surtout de savoir si un «bon» blogue de journaliste est différent d’un «bon» blogue tout court?
Rapidement, je me suis demandé combien de journalistes avaient pu être tentés par l’aventure? En une soirée hier, j’en ai repéré une centaine…
Si le coeur vous en dit, j’aimerais bien confronter vos critères avec les miens. Je ne suis pas contre le fait de connaître vos préférences, mais j’aime mieux vous dire tout de suite que j’ai l’intention d’écrire un texte subjectif à fond! Je suis davantage intéressé par les critères qui vous viennent quand il s’agit d’expliquer pourquoi unetelle est excellente carnetière ou untel correspond à l’idée que vous vous faites d’un bon blogueur. Et puis, si vous avez des noms à me suggérer, je ne vais pas les effacer…
Merci d’avance!
Mise à jour du 7 décembre: L’article paraissant dans l’édition de décembre-janvier est ici.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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D’abord, je ne crois pas qu’un blogue de journaliste doit être considérer différemment du blogue de Monsieur et Madame « tout le monde ». J’éviterais d’utiliser des critères particuliers pour cette pseudo-catégorie. Bloguer, c’est bloguer et c’est différent d’écrire dans un journal. J’éviterais de donner au journaliste un statut spécial… Perso, je crois que c’est inutile, plusieurs se croient déjà différents et spécial… 😉
Lorsque je consulte un blogue, j’espère généralement être informé des apprentissages/découvertes de quelqu’un ou connaitre leur opinion. Idéalement, les deux! Ce que je trouve le plus intéressant dans un blogue, c’est d’être confronté aux idées et opinions de quelqu’un (par opposition à un article régulier de journal où j’espère trouver de l’information objective… dans la mesure du possible!).
Dans un bon blogue, j’espère aussi avoir la chance de laisser un commentaire que l’auteur va lire (pas survoler, LIRE!) et auquel il répondra. Les bons blogueurs ont le « chic » pour susciter des réactions, considèrent réellement les commentaires et entretiennent une véritable relation avec leurs lecteurs. Les blogueurs qui ne font que provoquer et n’acceptent rien d’autre que leurs opinions font de la propagande plus qu’ils ne bloguent. Un bon blogueur s’expose, discute, accepte ou refuse, mais explique pourquoi… Bref, il dialogue, chemine, apprend…
J’ajoute finalement que les bons blogueurs limitent généralement leurs interventions à des sujets qu’ils maitrisent ou qui les touchent. Lorsque les sujets sont éloignés de leur champ d’expertise, ils utilisent un point de vue (théorie, champs de connaissance) avec lequel ils sont confortables pour critiquer/commenter/décrire ledit sujet. Ça me dérange réellement les journalistes qui se permettent de cracher leur venin dans toutes les directions et qui sont spécialistes dans tout… (Ce critère devrait te permettre d’éliminer quelques journalistes… )
Bonne journée!
PAt 🙂
Un des critères importants pour moi sur un blogue de journaliste, c’est la façon dont ce dernier nous explique comment il fait son métier. Comment il va chercher l’information et confronte les sources, par exemple.
Dans un monde où nous sommes de plus en plus appelés à produire l’information, il faut que ceux qui en font leur métier puissent donner l’exemple…
L’interactivité. Dans un blogue, c’est l’échange, la construction d’un sens qui compte. Mettre en ligne un article, n’importe qui peut le faire.
Merci de vous commentaires. Je trouve que ça cadre bien l’exercice. Je réfléchissais tout à l’heure à l’idée de décerner des mentions en créant des sous catégories du genre «Blogueur de grand talent sans personne pour commenter» ou «Champion polémiste» ou encore «Meilleure montée de lait» ou enfin, «blogue ayant les internautes les plus difficiles à gérer». Je pourrais décerner des mentions spéciales pour ces catégories avec des noms de journaliste!
Si vous avez des suggestions de nom et de catégorie… ne vous gênez pas!
Catégorie: Journalistes/blogueurs qui ont le dont de mépriser les blogueurs et leurs lecteurs tout en continuant eux-mêmes à bloguer. 😉
« qui ont le don »
oups… J’ai besoin d’un réviseur. Quelle ironie!
«Journalistes/blogueurs qui ont le don de mépriser les blogueurs et leurs lecteurs tout en continuant eux-mêmes à bloguer»
En plein le genre de chose que je cherche… Et il y a un nom qui m’est venu tout de suite en tête 😉
T’as aimé? Ben en voilà un autre d’abord!
« Journalistes qui pensent qu’ils sont dans le coup parce qu’ils bloguent, mais qui sont loin de maîtriser le vocabulaire et qui disent encore « mes blogues » au lieu de « mes billets », par exemple ».
Bon, je suis baveuse là. Heh heh…
Blogueur qui n’accepte pas la critique et dénigre les intervenants;
Blogueur qui écrit dans un français lamentable
Blogueur qui recycle le travail des autres…
Une chose en passant: le mot «journaliste», pour moi. fait davantage à l’actualité et à la nouvelle qu’à la chronique, qui est un billet d’humeur. Martineau, que j,aime souvent, n’est pas un journaliste, mais un chroniqueur. Vastel est passé de journaliste à chroniqueur. marie-Claude Lortie est parfois chroniqueure, parfois journaliste. Il faut faire la distinction quant au contenu nouvelle versus commentaire versus éditorial versus chroniqueur.
Je pense qu’il faudrait clarifier les termes utilisés
Dommage qu’on ne puisse pas jeter un coup d’oeil hors-Québec…
Ainsi, Chris Mooney et Carl Zimmer sont peut-être les meilleurs blogueurs parmi les journalistes scientifiques. Le premier se spécialise en environnement et dans les interactions entre science et politique, le second est spécialisé en biologie. Et ils vont dans des directions pratiquement jamais explorées par les journalistes-blogueurs d’ici: des références vers des dossiers de fond plutôt que vers l’actualité, des réflexions sur des débats qui nous changent des éternels mêmes débats politiques, etc.
Je ne veux pas dire par là que les journalistes blogueurs québécois parlent toujours des mêmes choses. Mais il est indéniable que notre société québécoise est relativement petite et qu’il suffit qu’un fait domine les autres dans l’actualité pour qu’il fasse parler de lui sur un grand nombre de blogues. Observer les blogueurs étrangers permet de prendre un peu d’air frais… 🙂
Ca pourrait être un critère: Blogueur qui nous font prendre un peu d’air frais… 🙂
Mooney:
http://www.scienceblogs.com/intersection
(depuis peu, une scientifique est venue lui donner un coup de main)
Zimmer: http://www.scienceblogs.com/loom/
« Journalistes qui pensent qu’ils sont dans le coup parce qu’ils bloguent, mais qui sont loin de maîtriser le vocabulaire et qui disent encore « mes blogues » au lieu de « mes billets », par exemple ».
J’imagine que vous ne suivez pas nécessairement les blogues sur le sport, mais beaucoup (hmm, tous ?) de blogueurs sportifs entrent dans cette catégorie…!
Blogueurs-journalistes-sportifs, on s’entend.
Trois jeunes journalistes méritent à mes yeux une mention toute spéciale pour avoir semaine après semaine l’audace de leur spontanéité dans un blogue collectif indépendant : L’Arbitre.
«Blogueur de grand talent sans personne pour commenter»
Merci d’avoir pensé à moi ; )
C’était qui déjà, celui qui, dans la mythologie grecque, s’était fait accorder par les dieux le don de prédire l’avenir en même temps que celui, si on peut appeler ça un don, de n’être jamais cru… Écoute, t’imagines-tu la belle trame pour un roman très très W2: le gars reçoit le don de tout prédire, dans la mesure où ça se passe dans son blogue, mais en même temps, on s’organise pour qu’il ne soit jamais cru… Ouf…
Ce qui m’amène à cette nouvelle catégorie (je veux vraiement remporter un prix…)
« Le-blogueur-qui- l’a dit-avant-tout-le-monde -mais – que – personne – n’a – lu – et – qui- fait – ensuite- le -tour -des -blogues -qui -en -parlent -après- lui -pour -leur- dire -qu’il -l’a déjà- écrit-et-qui-en-profite-pour-ploguer-son-billet »
Après ces efforts, et comme je veux VRAIMENT un prix, je propose un prix pour l’auto-dérision.
Le Neuf
Ha ha! J’adore la catégorie du commentaire 14!
Merci encore pour toutes ces suggestions. C’est précieux de pouvoir rédiger un article du genre de celui que je prépare avec autant de feedbacks par courriels et blogues interposés.
Quant à savoir si la catégorie «Blogueur de grand talent sans personne pour commenter» s’appliquerait à toi Michel (si tu étais journaliste), on pourrait dire qu’il n’y a pas beaucoup de commentaires sur ton blogue, mais tu participes à de nombreuses conversations dans la blogosphère éducative. Alors, le chapeau ne te fais pas mon cher.
Par contre, ça me fait penser qu’en plus du critère de «participer» à la conversation sur son propre blogue, je me dois de regarder qui sont les journalistes-blogueurs qui participent à la conversation sur d’autres billets que les leurs… Vous en connaissez beaucoup des journalistes qui s’intègrent vraiment à la blogosphère? Croyez-vous que je devrais parler de ce trait caractéristique des gens de cette profession qui utilisent le carnet Web? Est-ce que ce fait (ne pas participer beaucoup aux conversation dans la blogosphère) ne les disqualifie pas un peu (si c’est le cas) quand vient le temps de leur «permettre» d’utiliser le sobriquet de «blogueur»? Finalement, est-ce que tenir un site Web de type blogue et exercer la profession de journaliste fait automatiquement de vous un blogueur?
Si la réponse à ces questions va dans le sens que je crois, je n’aurai pas un très grand choix de réel blogueur (parmi les journalistes), malgré que je sois rendu à plus de «110 blogues» tenus pas des journalistes…
Un blogueur échange. Il doit aller voir ailleurs. Il doit accueillir et savoir recevoir. Mettre en ligne, écrire une ou deux lignes vite-vite ne suffit pas.
Les journalistes liés aux nouvelles technologies partent avec une longueur d’avance également.
Je partage tout à fait le point de vue que tu exprimes Mario. La présence dans la blogosphère, au delà de son propre espace de publication, est la marque des plus grands blogueurs. C’est là seulement qu’on sort de la logique de la recherche d’audience… si familière aux journalistes.
Cela me semble donc une bonne idée de miser sur le degré de participation dans la blogosphère (au lieu de sur la notoriété d’un blogue) pour juger du degré d’ouverture des journaliste à un nouveau paradigme médiatique où les « lecteurs » sont participants à la « rédaction » de l’information.
Et en effet, à cet égard, le nombre de journalistes qui ont compris qu’ils ont intérêt à intervenir sur d’autres blogues pour aider leurs auteurs à aller au bout de leurs idées (et donc leur donner à leur tour du meilleur matériel journalistique) semble bien faible.
Ce serait une belle contribution de ton article que de le signaler.
[pôvres journalistes… nous sommes toujours sur leur dos à leur dire quoi faire! 😉 ]
De fait, le dialogue ou la « conversation planétaire », comme l’a écrit Dan Gillmor, étant à la base même du phénomène des blogues, le journaliste qui se contente de rester dans sa bulle perd des points.
Ceci dit, ce critère risque de donner un immense avantage aux journalistes pigistes (pas que je m’en plaigne, notez bien): parce qu’eux se sentent beaucoup moins entravés par l’idée de bloguer « ailleurs »; alors qu’au contraire, les blogueurs attachés à un grand média, ont déjà à jongler avec une politique éditoriale qui peut potentiellement les limiter dans leurs élans, ils vont avoir de la difficulté à aller commenter spontanément les billets publiés ailleurs.
Encore merci. Je viens de terminer l’article. Il paraîtra au début décembre. J’ai écrit un «papier» qui m’a demandé beaucoup, en terme de réflexion. C’est que le magazine s’adresse aux journalistes…
Heureusement, je n’ai pas jugé le travail des journalistes. J’ai jugé celui des blogueurs. Je suis resté dans ma sphère de compétence.
On verra!