Depuis hier, je cherche à anticiper ce qui restera dans quelques jours de l’initiative des ténors du P.Q. Après la marche de samedi, à quel endroit, sur quelles bases, va-t-on pouvoir construire. Le parti au pouvoir annonce par le Devoir qu’il fera «scruter à la loupe les programmes des différentes matières afin d’y apporter des correctifs importants». Mme Marois ne prône pas le statu quo même si elle ne se positionne pas «pro moratoire» et il semble qu’on apprendra ce midi que M. Dumont sera plutôt partisan d’une pause dans la progression de la réforme jusqu’en 4e secondaire.
Je viens de lire quelques articles/billets sur le sujet (1, 2, 3, 4) et d’écouter l’entrevue de Paul Arcand où il se chicane avec Bernard Landry et monte en moi ce matin, l’urgent besoin de commencer à nommer sur quoi on s’entend pour la suite des choses.
Le programme de formation doit être axé sur les matières fondamentales et doit démontrer que les étudiants apprendront beaucoup. C’est la responsabilité de l’État que de le définir. Les façons d’agir en classe avec ce programme doivent tenir compte des élèves, de leur nombre dans un groupe et aussi, du nombre d’étudiants ayant davantage besoin d’aide et d’encadrement. C’est la responsabilité des enseignants que de décider comment on se comporte en classe et s’ils ont besoin de soutien, la direction de l’école doit être en mesure de fournir les ressources adéquates. Enfin, on doit évaluer le progrès des élèves pour que les parents d’un jeune en particulier et la population en général développent la conviction qu’il peut avoir confiance dans son système d’éducation.
Je peux me tromper, mais le dernier épisode au sujet de la réforme me dit que les résultats occupent encore le haut du pavé au détriment du processus en matière d’évaluation systémique. Des deux côtés, la démarche visant à rénover notre système d’éducation ne montre pas une forte adhésion populaire. Du côté du processus, l’idée que les enfants ont été «des cobayes» subsiste malgré qu’elle ne fasse pas consensus. Au niveau des résultats, aucun chiffre ne peut contrebalancer ceux qui sont lancés dans la mêlée pour ameuter l’opinion publique.
Pourtant, toute personne responsable actuellement dans le réseau scolaire doit savoir que les jeunes qui sont au début du secondaire actuellement (1re, 2e ou 3e) vivent dans un certain esprit de rénovation du système scolaire. Rare sont les cohortes où on peut dire que ce sont des «jeunes de la réforme», mais rare aussi sont celles qui n’en auraient jamais entendu parler. Si on souhaite de façon responsable les aider à se préparer pour la suite des choses (CEGEP, parcours professionnel, ou autre), il me semble que l’arrêt brusque risque de les exposer davantage au syndrome «du cobaye», puisqu’en arrêtant, il seront confronté à un type de programme différent de celui qu’ils ont connu. L’arrêt brusque ne peut servir qu’aux enseignants de 4e et 5e secondaire qui n’ont pas le goût de l’esprit de la réforme. Quand on sait le grand poids moral qu’ils ont dans une école secondaire, on comprend un peu qu’ils puissent vouloir prendre un grand respire devant toute la vague qui leur arrive. Mais je me demande à quel endroit on pourra trouver un consensus pour à la fois respecter leurs prérogatives et celles des élèves qui évoluent sous l’ambiance des compétences depuis le début de leur parcours scolaire.
Plus j’y pense, plus je me dis qu’il faut chercher ensemble où trouver ce consensus, au-delà des affrontements.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec
Re: « l’urgent besoin de commencer à nommer sur quoi on s’entend pour la suite des choses. »
J’espère pour ma part qu’on pourra s’entendre avec la majorité des profs sur:
1) enseigner, oui, mais s’assurer que les notions sont durablement apprises;
2) se spécialiser, puisqu’il le faut, mais en tissant le plus possible de liens entre les matières et, surtout, avec la « vraie vie »;
3) évaluer pour donner l’heure juste, certes, mais aussi pour favoriser les apprentissages;
4) donner l’heure juste certes, mais toutes les heures, dans le respect des différences.
J’ai écouté une partie de l’entrevue de M. Landry et j’ai décroché rapidement. Ouvrir le débat en disant que c’est de la faute aux libéraux qui ont dénaturé la réforme… Je ne comprends pas.
Les choses auraient-elles été meilleures en éducation, selon lui, s’ils ne l’avaient pas «dénaturée»? S’ils l’avaient laissée telle quelle? Si c’est le cas, comment comprendre qu’il veuille qu’on y apporte des correctifs? Pas clair.