Réunion #3 de mon C.A. virtuel

Contexte
J’ai débuté cette démarche annuelle de réunir mon C.A. virtuel en janvier 2005; j’en suis donc à ma troisième réunion. Les comptes-rendus des deux premiers C.A. sont ici, 1 et 2.
Composition
Les membres de mon conseil d’administration virtuel ne se réunissent qu’une fois l’an. Cet exercice est avant tout une démarche de visualisation qui me permet de rester «focus» sur qui je suis et qui je veux être au contact de gens pour qui j’ai la plus haute estime. Cette troisième réunion a eu lieu le premier janvier 2007, à Miami Beach, dans un contexte où j’étais absent de La Toile depuis plusieurs jours, phénomène assez rare pour moi. Au moment de se réunir, j’étais donc au beau milieu d’une vacance de dix jours, en compagnie des membres de ma famille proche. Étaient présents lors de «la réunion» et formaient «le groupe»:
Alphonse Desjardins, Président
Jeannine Guindon, Vice-Présidente
Andrew
Henri-Paul Papillon
Antoine de Saint-Exupéry
Walt Disney
Lucille Teasdale
Je recommande la lecture de ce billet à tous ceux qui débarquent ici depuis peu et qui se demandent dans quelle perspective s’inscrit cet exercice réflexif, disons… plutôt inusité.
Mandat du C.A virtuel
Le rôle premier de cette simulation en est un d’objectivation. Opération-bilan, prospectives, regards de personnages qui me sont chers… autant de façons de voir d’où je viens, ce que je fais et où je m’en vais. J’interroge les gens réunis. Je les consulte. Ils me font part de leurs réactions et ils formulent des recommandations que sauront m’inspirer dans l’action.


Bilan de l’année 2007

  • Ma pratique professionnelle s’est beaucoup enrichi dans cette deuxième année complète chez Opossum. Les nombreux mandats qui m’ont été confiés témoignent du champ de l’expertise qu’on m’accorde en tant que gestionnaire proactif en éducation et spécialiste des questions d’intégration des nouvelles technologies pour faire apprendre. Si j’avais à nommer un thème central autour duquel tournent mes interventions, je dirais sans conteste «l’éducation 2.0». Concept encore mal défini (s’il existe), il s’agit d’utiliser les outils du Web de deuxième génération pour faciliter l’émergence des réseaux au service des apprentissages et des acteurs de ces mêmes apprentissages. J’ai été touché de pouvoir lire chez MissMath que l’événement «Vers l’éducation 2.0» s’était mérité un Prix Euclide 2007 et qu’une deuxième non-conférence aura lieu au printemps 2008. Au-delà des moments où j’ai été en présence des gens qui tentent eux aussi de mieux composer avec les nouvelles réalités de l’utilisation du Web 2.0 (dont à l’occasion de ce voyage), j’ai eu l’occasion de vivre des moments exaltants dans les nombreuses formes d’utilisation des blogues et des wikis au fil des projets concrets qui m’ont occupé. L’année qui se termine débouche sur un rapport extrêmement bien fait de Martin Bélanger du programme Protic qui démontre le potentiel incroyable des outils du «Web deux» dans les écoles…
  • Mon blogue et mon ePortfolio ont été au coeur de ma vie professionnelle plus que jamais en 2007. Tout près de 185 000 visiteurs (une moyenne d’un peu moins de 15 500 visiteurs par mois) sont venus visiter «Mario tout de go»; un peu plus de 245 000 pages ont été vues, une moyenne d’un peu plus de 670 par jour. Ces statistiques ne voudraient à peu près rien dire en dehors du contexte des conversations qui ont parsemé les 1 650 billets écrits depuis octobre 2002. Dans la dernière année seulement, c’est plus de 895 commentaires (sur 353 billets) qui ont animé ces conversations et le meilleur est à venir. Pour moi, l’essentiel demeure l’extraordinaire niveau de développement de ma blogosphère éducative qui me procure un réseau d’échanges et d’expertise hors du commun. J’ose espérer que chacune des composantes de cette blogosphère y trouve autant d’attributs. Cette année tout particulièrement, ma pratique carnetière m’a permis de mieux comprendre les univers des médias et de la politique ce qui m’a aidé à jouer un rôle prépondérant dans l’utilisation de l’outil des blogues au niveau «citoyen». Enfin, le nombre d’installations de cyberportfolio du type blogue auquel j’ai participé me fait croire que le meilleur est à venir au niveau de l’utilisation de ce type d’outil dans des contextes scolaires. Ce sera plus facile en 2008 d’objectiver les démarches de chacun de ces projets puisqu’ils évolueront davantage à visière découverte. Bref, l’utilisation des blogues, des wikis et des autres outils du Web 2.0 continue de progresser et je dois m’investir davantage auprès de tous les acteurs pour continuer la progression.
  • En cette fin de 2007, la qualité des réseaux auxquels j’appartiens, me comble de bonheur. Je ne voudrais en rien comparer les uns aux autres (donc, je n’en nommerai aucun), mais je dirais simplement que je me sens privilégier de pouvoir me sentir «en lien» avant autant d’individus et de communautés. Je ressens les responsabilités qui viennent avec l’appartenance à ces réseaux, mais je vois avant tout la force de ce que nous pouvons réaliser dans les mois et années qui viennent. Il me faudra trouver les gestes à poser pour continuer de développer ces solidarités au travers des choix professionnels que je ferai en 2008.

Face à ce bilan, Saint-Exupéry a été le premier à me rappeler qu’on est «toujours responsable de ce qu’on a apprivoisé» et qu’en suivant cette piste, il n’y a pas de raison que les gens faisant partie des différents réseaux dont il est question ne donnent pas les bons «signaux» pour guider mes actes. Lucille Teasdale, est intervenue pour me demander si j’avais conscience de la «mission» qui guidait mes actions, car c’est beau d’être bien entouré, mais il faut garder en tête ce qu’on veut faire de toute cette énergie. J’ai mentionné à quel point je demeurais «focus» sur les apprentissages et le respect de tous les appétits d’apprenant. Andrew a lui aussi évoqué l’importance de cibler le plaisir qu’il y avait à travailler en équipe, mais sans perdre de vue les jeunes qui bénéficient en bout de ligne des interventions. Il m’a encouragé à continuer de commenter au moins une fois par semaine les blogues d’élèves ce qui va représenter un grand défi avec la multiplication des espaces Web. Au moment où il me demandait d’identifier une stratégie pour augmenter le nombre des réparties possibles, il me venait à l’idée que je devais aussi avoir en tête de sensibiliser d’autres blogueurs à l’importance d’intervenir sur les blogues des jeunes. Je ne pourrai compter que sur mon blogue pour arriver à rencontrer mes objectifs à ce niveau. Enfin, Walt Disney et Alphonse Desjardins ont conclu ce point en affirmant qu’il fallait regarder du côté des solutions qui n’existent pas actuellement. Il faut continuer d’imaginer de nouvelles façons d’encourager les conversations au service des apprentissages en sortant des sentiers battus. Jeannine Guidon est intervenu sur l’importance de conserver très actif ma colonne «Je réfléchis» qui a parfois eu tendance à anticiper les conversations, c’est-à-dire, que je me devais de continuer de «battre des idées» sans essayer de prévoir ce qu’un tel va penser. «La réflexion à voix haute avec le moins de contraintes possible demeure une des forces de cet exercice» a-t-elle fait valoir…

Quelques orientations pour 2008
Par l’entremise de mon portfolio électronique professionnel, j’ai été amené à identifier des défis qui doivent me guider autant pour m’accomplir que pour m’aider à réaliser mes objectifs. Henri-Paul Papillon s’est montré particulièrement impressionné par les gestes plus politiques que j’ai posé tout particulièrement dans la deuxième portion de 2007. Au travers de la progression de mes engagements, il n’a pas hésité à me pointer ce commentaire fait chez André Chartrand qui évoque judicieusement que le bien commun et non la partisanerie doit guider mes engagements. Alphonse Desjardins a ajouté qu’il me revenait de créer «l’espace» nécessaire pour afficher un choix partisan sans perdre l’esprit critique au sein d’une équipe avec laquelle je voudrais travailler. Les valeurs des gens avec qui je travaille devraient me guider dans cette recherche d’équilibre entre les solidarités à établir et les renoncements à m’imposer. Jeannine Guindon m’a encouragé à persévérer dans mes choix de construire sur du positif, c’est-à-dire, à partir d’événements où je peux identifier une réussite, si petite soit-elle, de façon à pouvoir en tirer l’essentiel du processus décisionnel qui m’a permis de vivre du succès. En ce sens, je dois mentionner que le leadership de service doit continuer d’être le phare de mes actions. Il y a eu beaucoup de «reconnaissance» dans l’année qui vient de passer et l’attrait de davantage de lumière sur ce que je suis doit passer bien en arrière des convictions que je porte. Antoine de Saint-Exupéry me conseille sur ce point de continuer de voir bien clairement ce que m’apportent les marques d’attention qu’on me porte, mais d’éviter d’en devenir la seule source de motivation. Ma famille pourrait s’avérer un excellent baromètre pour éviter les pièges; Henri-Paul Papillon n’a pas hésité à me dire que c’est quand même les gens de ma famille qui me connaissent le mieux et qu’il me fallait continuer à les consulter et les écouter. Enfin, d’un point de vue professionnel, les questions de Walt Disney m’ont fait réaliser que j’étais très attaché à ce que j’avais contribué à bâtir chez Opossum et que les événements de l’année 2007 se devaient de m’avoir montré qu’il ne fallait pas courir trop de lièvres à la fois. Mes objectifs professionnels doivent pouvoir continuer de bien se marier avec ceux de l’entreprise avec laquelle je chemine. Walt Disney a insisté sur les valeurs entrepreneuriales qui ont toujours motivé mes décisions ce qui devrait continuer de bien me guider au fil des prochains mois.

Objectivation de la réunion
Si je demandais à Andrew de me dire en un mot les sentiments qui se dégagent au terme de cette rencontre, je crois qu’il dirait «motivant», parce que c’est d’un trait que toutes ces lignes se sont écrites. Dans les faits, je constate que l’écoute est ce qui doit m’habiter dans cette année 2008. Le vertige qu’accompagne toutes les périodes où on lâche un peu prise est enivrant, mais étourdissant également. Je viens de passer plusieurs jours à prendre du recul sur les nombreuses occupations qui m’habitent et force et d’admettre que l’agitation n’est pas la seule façon de bien faire. Pour que nos actes pèsent le bon poids et aient le bon sens, ils doivent être guidés par une phase d’absence de mouvement. Quand on prend du repos, on devient à même (disons davantage «à même») de mieux soupeser les tenants et aboutissants des enjeux de nos choix. Je devrai me souvenir de cette pause des Fêtes 2007-08 où le temps passé à lire et à me recréer avec les miens m’a fait voir encore mieux la valeur du repos… pour mieux entreprendre tout ce qu’il y a à faire pour mieux faire apprendre!

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