Cinq propositions

La rencontre vient de se terminer. La journée elle n’est pas terminée par contre, parce qu’il est clair que les médias s’intéressent beaucoup au dossier. Les gens de la FQDE semblent avoir plusieurs entrevues à enfiler. La qualité des journalistes «affectés» ici ce matin me démontre que les enjeux de la décentralisation sont pris au sérieux.
J’ai lu à quelques reprises les cinq propositions de la FQDE visant à ramener l’école plus près de sa communauté et elles me paraissent viser assez juste. Tout ce qui donne plus de pouvoir aux gens près de l’action me séduit, alors pas de cachette, je suis preneur! Je serais allé un peu plus loin, mais parmi les cinq, je suis grandement impressionné par celle-ci:

«Organisation et coordination du travail des employés de l’établissement en fonction d’un juste appariement entre ressources humaines de l’organisation et besoins éducatifs particuliers de l’élève. Conventions collectives ajustées à cet appariement.»

En touchant au champs des conventions collectives, la FQDE ne fait pas que titiller les C.S., elle interpelle aussi les syndicats ce qui est nécessaire. Personnellement, je m’attendais ce matin à entendre parler de démocratie scolaire, mais je comprends que ce sujet pourra faire l’objet d’une annonce ultérieure. Il faut dire que la FQDE n’a pas à dévoiler tout les pans de sa «stratégie» puisque le gouvernement tient lui-même quelques consultations officielles dans les prochains jours. D’ailleurs, dans la salle ce matin, une rumeur circulait à l’effet que la Fédération des Commissions Scolaires du Québec ne serait peut-être pas invitée à donner son point de vue aux audiences se trouvant presque dans une zone de conflit d’intérêts. Plusieurs s’entendent sur le fait que le statu quo n’est plus possible; j’imagine que les dernières prises de position de la FCSQ ont eu raison des envies de la ministre de trop se «coller» au «lobby» des C.S.

Ma journée à moi non plus n’est pas terminée et j’ai d’autres dossiers à mener aujourd’hui. Je reviens ce soir avec plus de détails et une petite revue de l’impact dans les médias des annonces de ce matin.

Avis de recherche: Un journaliste radio de la région de Québec est en quête d’une enseignante (genre «à statut précaire») qui accepterait d’aller participer à une discussion d’enseignants dans le contexte de la fin de la Semaine des enseignantes et des enseignants. Toutes les intéressées sont priées de m’expédier un p’tit courriel.

Mise à jour du jeudi suivant: Beaucoup de suivis, mais on ne peut pas dire que l’événement a vraiment fait jaser. Il faut dire que le «Super tuesday» des primaires américaines a occupé «à temps plein» les grands médias. Néanmoins, voici quelques réactions:

• Article au Devoir: «Les directeurs d’école veulent s’affranchir des commissions scolaires».
• Article dans La Presse: «Les directeurs veulent limiter le rôle des commissions scolaires».
• Topo à la radio du groupe Corus: «Gestion des écoles : il faut s’inspirer des pays où les élèves sont performants».
• Réaction de l’ADQ sous forme de communiqué: «L’ADQ se réjouit du message envoyé par les directeurs d’école».
• Communiqué de la Fédération des Comités de Parents: «Transférer aux écoles la presque totalité des pouvoirs: pas si sûr que ça!».
• Billet de Jean-Pierre Proulx au RAEQ: «Une école maîtresse d’elle-même et des directeurs maîtres dans leur royaume».
• Billet chez Sylvain Bérubé: «Remaniement en éducation…».
• Billet chez François Guité: «Affranchir les écoles».

Mise à jour du 9 février: L’Association montréalaise des directions d’établissements scolaires (AMDES) dévoile sa position dans cet article qui paraît chez Canoë: «Commission scolaire… Les directeurs d’écoles n’en veulent plus».

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