La Chambre de Commerce de Québec consulte ses membres actuellement en posant sur son site la question suivante, «Êtes-vous en accord [sic, voir le commentaire ci-bas] avec la présence d’un véritable casino à Québec?» De plus, elle a fait parvenir un courrier électronique à chacun, posant la même question…
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Je ne sais pas combien de membres sauront convaincre ma Chambre de Commerce (je suis membre) de ne pas déposer de «demande officielle de casino auprès de la ministre Jérome-Forget» (source), mais j’aimerais dans ce billet exposer les raisons pour lesquelles je m’oppose fermement à ce que le Ludoplex vivotant actuellement à l’hippodrome soit transformé en véritable casino.
J’ai répondu «non» au sondage même si je crois à la gestion des casinos par l’État plutôt que par la mafia.
J’ai répondu non parce l’offre de jeu est suffisamment élaborée au Québec; la «business» du jeu ne doit pas aller en augmentant l’offre, mais en la diminuant, si c’est possible.
J’ai répondu «non» parce que je crois que dans les grandes villes, il y a trop d’inconvénients à tenir un lieu du genre de celui d’un casino. Ouvrir un nouvel établissement va tuer celui de Charlevoix et, de toute façon, «le Casino de Charlevoix contribue déjà à l’industrie touristique de la ville de Québec» (source); pas de gain à escompter vraiment sur les effets bénéfiques au niveau de cette industrie pour le Québec métro…
J’ai répondu «non» aussi parce qu’il faut que ce soit difficile pour un joueur de pouvoir jouer aux jeux de hasard, encore davantage pour une certaine catégorie de joueurs; là où il y a une concentration de gens, le risque d’augmenter le nombre de joueurs compulsifs est trop grand; pas de chance à prendre…
J’ai répondu «non» parce que cette initiative ne cadre absolument pas avec le projet de faire de Québec une Cité éducative, projet encouragé par la Chambre.
Je réponds «non» parce qu’il y a un casino d’envergure à Montréal et que jamais celui de Québec ne pourra le concurrencer dans le travail d’attirer les gros joueurs étrangers qui viendraient donner de la valeur ajoutée à ce projet.
Je comprends très bien qu’il faut payer les programmes sociaux que nous avons, mais la seule raison pour laquelle je suis d’accord avec un casino d’État est parce que je crois que le gouvernement est mieux placé que le privé (ou le crime organisé) pour réguler cette activité récréative qui doit rester récréative, ce qui est un défi en soi…
«Le casino de Charlevoix n’est pas pas un vrai casino» affirme Michel Hébert et ce serait «un programme d’aide à l’emploi et à l’économie régionale»; mettons… Ce n’est pas une bonne raison pour en ouvrir un à Québec d’autant plus qu’ils semblent y tenir à leur Casino dans la circonscription de Mme Marois…
Je suis allé jouer dans chacun des trois casinos du Québec et j’ai eu du plaisir à chaque fois. Je ne suis pas «allergique» à cette façon de se divertir, mais je sais qu’en rentrant, il y a de très bonnes chances que je perde la somme d’argent que je vais «investir» pour me récréer. Je suis aussi pour la liberté des gens de fréquenter les lieux qu’ils veulent pour se changer les idées. Malgré cela, je pense que l’offre de jeu est assez bien déployée actuellement au Québec («merci» aux gouvernements qui se sont succédé et qui ont pompé et pompé beaucoup d’argent par ce moyen des jeux de hasard) et si on veut me faire croire que la proposition de la Chambre part d’une bonne intention (celle de sauver la mise du Ludoplex), je leur dis «bravo pour vos efforts de créativité, mais retournez à votre table de travail»…
J’invite tous les membres de la C. de C. qui ont une opinion à aller s’exprimer à partir du lien dans la colonne de gauche du site de la Chambre de commerce de Québec.
Mise à jour du 3 avril: La consultation est terminée; il semble qu’une majorité de membres de la Chambre de commerce soit à l’aise avec l’idée (70%, si je me fie à un courriel reçu). Je ne sais pas vraiment s’il faudra que ces gens se mettent à genoux devant Mme Jérôme-Forget pour que le projet se réalise… Dans les commentaires de ce billet sur Québec Urbain, je dois admettre que certains arguments doivent être considérés. Je continue de croire que le projet ne doit pas aller de l’avant.
Tags: "...à ce qui me choque" "La vie la vie en société"
M. Asselin,
Pouvez-vous suggérer à votre Chambre de commerce de poser une question qui respecte la langue française sur son site? Une fois cela fait, on pourra toujours en débattre…
Il faut écrire «Êtes-vous d’accord…»
«Être en accord» signifie «être en harmonie» comme dans l’exemple suivant: «Ces fleurs et le décor de cette pièce sont en accord.»
Source: Multidictionnaire de la langue française
Formation…
Lecture passionnante !…