Je reviens de Montréal en ce vendredi après-midi au terme d’une autre semaine intense. Je viens à peine de sortir de l’auto, habité par ma conversation avec Michel Dumais chez qui j’ai fait un arrêt, avant de débuter ma fin de semaine. Il venait de terminer ce billet dans lequel il attire notre attention sur Jane Jacobs et le dîner a porté en partie sur le sujet des jeunes natifs du numérique et de leur vision du monde…
Sans doute que Théo Bondolfi était en communion de pensée avec nous parce qu’au même moment, il m’a fait parvenir le lien vers une vidéo qu’il vient de terminer sur le sujet des «digital natives». Belle primeur…
Je retiens un extrait, en toute fin de parcours:
«Internet sans conscience n’est que ruine de l’âme»
Faudra se méfier Michel… Quand on jase trop fort, on nous entend même de la Suisse!
Tags: "...à d'où je viens" "La vie la vie en société" Pédagogie et nouvelles technologies
Inspiré de Rabelais:
« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
Il se trouve que je fais partie du projet qui a donné naissance à ce travail (CEPEC International, voir générique). A l’occasion de la première projection de ce film, je me suis demandé, avec quelques collègues liés au projet eCulture, si nous n’aurions pas, nous aussi intérêt à répondre aux mêmes questions que celles que l’on a posées aux jeunes. Ce ne serait pas inintéressant de mettre en comparaison les jeunes, les spécialistes et ensuite une population « neutre » statistiquement. On pourrait y voir apparaître, mais c’est une hypothèse que les « natifs numériques » ne sont pas seuls… dans ce monde nouveau, mais que certains de nous les accompagnons depuis longtemps
Du coup on pourrait se poser la question de ce qui est commun entre ces adultes (dans lesquels je me compte) et ces jeunes qui ont les mêmes pratiques des TIC depuis longtemps. Ce travail nous permettrait probablement de mieux comprendre comment les technologies pénètrent dans le tissu social.
Je fais l’hypothèse que quelques caractéristiques psychologiques et professionnelles sans lien direct avec les TIC entrent largement en jeu (à l’instar du profil des innovateurs par exemple)
Bruno n’a pas tort de considérer que certains qui accompagnent les natifs numériques depuis longtemps, sont plus ou moins dans leur monde. J’ai recherché dans mes archives, mon « entrée » dans le monde numérique date de septembre 1997, avec un projet de site web réalisé avec des collégiens. Quand je suis avec des gens de mon âge, je me trouve souvent déphasé dès qu’on parle d’Internet, beaucoup plus qu’avec les nés numériques, avec lesquels j’ai quelques pratiques en commun.
Je remarque que j’ai une vie numérique, que je considère certains interlocuteurs comme de vraies relations, parce que nous avons des échanges divers via les outils numériques sociaux depuis des années. Quand je le dis à certains de mes amis IRL, ils ne me croient pas!