Je participais samedi dernier à une conversation par Skype avec des partenaires du réseau Apprendre 2.0. Après la rencontre, une des participantes m’a mis sur la piste d’un texte qui va à l’encontre presque total de ce que je prône en matière d’écriture publique, pour favoriser les apprentissages, «Publier, quelle drôle d’idée !». Un extrait:
«La fascination pour ce qui pourrait devenir une nouvelle technique d’enseignement, que l’on n’aurait pas passée au peigne fin de ces questions professionnelles essentielles avant de la généraliser, risque de produire des effets délétères incontrôlés. Il convient donc, avant de la préconiser largement, d’en analyser les dérives, comme le fantasme de transparence qui frôle parfois l’exhibitionnisme pédagogique. Le principe sous-jacent semble être que publier les travaux des élèves c’est bien, naturellement. Dès lors pourquoi ne pas tout publier, sous couvert de l’institution, même des travaux non terminés ou non supervisés par l’enseignant? La dérive semble grossière, et pourtant elle existe sur le Web, en toute banalité, mettant ainsi en péril la protection due à l’élève. On se gardera ici d’en donner des exemples que l’on regardera comme l’un des inévitables écueils escortant toute innovation.»
Je passe mes grandes journées en formation avec des profs ces jours-ci et j’anime dans une perspective où ces questions occupent une certaine place dans nos préoccupations. Le temps d’analyser ce que peuvent bien être ces «effets délétères incontrôlés» et j’y reviens!
Ce qui me frappe depuis six ans dans les pratiques de publication Web estudiantine, c’est le côté salubre. Mais j’ai toujours dit que j’avançais bien avec les gens qui ne pensaient pas comme moi. Je crois que je viens de trouver de quoi m’aider à avancer un bon coup!
Tags: LesExplorateursduWeb Pédagogie et nouvelles technologies
En même temps, ne pas publier quel gâchis pédagogique ! Je pense que c’est en actes et en contexte qu’on en saisit les limites et les équilibres !