Vous savez que vous êtes dans un congrès «jeune» quand un chapitre du début du cahier s’intitulle «Le code Morin en bref». En deux pages, c’est très bien expliqué…
Le cahier contient les propositions à discuter aujourd’hui en éducation et au niveau de la sécurité publique. Voici les propositions en éducation:
- Au moment de l’abolition des commissions scolaires, on voudrait un plan de refonte du mode de financement des écoles primaires et secondaires d’une part, proportionnel au nombre d’étudiants dans une école et pondéré à la hausse pour tenir compte des élèves en difficultés d’apprentissage ou nécessitant des programmes spéciaux. D’autre part, on voudrait un incitatif pour les programmes particuliers et une déréglementation des pratiques éducatives pour donner plus d’autonomie aux enseignants. On souhaite que l’État cesse d’imposer la manière d’enseigner…
- On demande plus d’investissements dans la prévention et le suivi des élèves en difficultés et l’introduction d’un système d’évaluation des établissements scolaires pour assurer une
performance plus homogène des élèvesmeilleure transparence et davantage de compétitivité. - On voudrait revoir le système de financement universitaire afin d’élargir les critères; on souhaite voir diminuer l’importance du critère du financement «par étudiant» et rehausser celui qui a trait au «programme académique». On voudrait encourager les partenariats entre les fondations caritatives et les entreprises afin d’accroître les sources de financement externes des universités sans toucher à leur autonomie.
- On souhaite s’orienter dans la voie du remboursement proportionnel au revenu en ce qui a trait aux dettes d’études. On vise le remboursement des prêts étudiants échelonné sur une période proportionnelle au revenu de l’étudiant.
- On voudrait pour les domaines d’études les plus touchés par l’exode des cerveaux, des «contrats d’aide bonifiée» pour remplacer les actuels prêts et bourses. En signant ce contrat, un étudiant recevrait un prêt dont le montant serait proportionnel au nombre d’années pour lesquelles l’étudiant s’engage à travailler en sol québécois; le prêt
se transformerait en bourseserait remboursé par le gouvernement si l’ex-étudiant honore son contrat. S’il y avait «non-respect», l’ex-étudiant rembourserait l’intégralité du prêt et les intérêts cumulés. - Au niveau des prêts et bourses, on souhaite l’indexation du programme, un ajustement relié aux hausses des frais de scolarité, une
augmentation du nombre deune révision des critères pourmieuxmoins tenir compte de la contribution parentale (exemple, parents divorcés dont l’un des parents ne coopère pas), une exemption de la pension alimentaire dans la comptabilisation du revenu et le retrait du plafond de travail. - On souhaite le rétablissement d’un cours de F.P.S. au secondaire traitant spécifiquement des relations saines et égalitaires, sensibilisant à l’homophobie et au respect de l’autre en plus de la protection dans les rapports sexuels.
- On voudrait revoir la gouvernance des universités en augmentant l’autonomie des conseils formés majoritairement de membres indépendants (augmentation de la reddition de compte, par contre). On voudrait la diminution du nombre d’instances supérieures et une intégration des codes d’éthiques à l’intérieur du conseil des administrateurs.