Je ne suis pas présent aujourd’hui au congrès des jeunes adéquistes, mais ce matin, j’ai jeté un oeil aux résolutions des régions tout en lisant cet excellent article d’une jeune journaliste qui est venue sur place hier, en après-midi. Bon papier qui traduit bien l’atmosphère d’hier, si ce n’est que la résolution sur le rehaussement de la vitesse ne se rendra pas au «national». Un premier amendement a ramené la vitesse limite suggérée de 120 km/h à 115 km/h, mais peu de temps après, les jeunes ont résolu de reprendre la discussion en commission politique puisque le débat commençait à tourner en rond. La journaliste est partie trop tôt pour dire qu’en fait, cette suggestion n’ira pas plus loin, pour le moment.
Revenons aux régions. Je viens de recevoir quelques informations qui concernent les propositions qui ont été adoptées par la centaine de jeunes présents à l’UQÀM. J’avais demandé au responsable des communications du congrès de me tenir au courant, une fois les travaux terminés. D’ailleurs, je dois des remerciements pour la façon dont Guillaume Simard-Leduc et Mathieu Lacombe m’ont facilité les choses en tant que blogueur-reporter. Bravo pour votre ouverture, messieurs. La résolution qui me plaisait davantage dans celles qui étaient au menu, concernait la mise sur pieds de délégations sportives québécoises autonomes sur la scène internationale. À l’image de ce qui se fait en Écosse où dans certaines compétitions internationales, des athlètes écossais ont une équipe distincte de celle du Royaume-Uni, et il était proposé de réunir une sorte d’équipe-Québec, à certains moments. Audacieux certes, mais proposition risquée aussi, en provenance de la région de Québec qui n’a pas passé au final, semble-t-il. Pour le reste, les autres sujets qui sont couverts par des résolutions qui ont été adoptées ne me disent rien qui vaille. Que des jeunes aient fait du millage sur la question des pensions alimentaires me surprend un peu. L’idée de mettre fin au contingentement imposé à la production de sirop d’érable me plaît moins que celle d’augmenter la promotion internationale de cette richesse agricole, par contre. J’aurais bien aimé assister aux débats entourant la réforme du monde syndical québécois qui fait maintenant partie des propositions à présenter au parti. Proposer d’enlever l’obligation de se syndiquer pour certains travailleurs m’était apparu comme un des beaux moments du congrès; je l’ai manqué. Le mouvement syndical doit s’interroger que des jeunes pensent à cela. Même s’ils viennent de l’ADQ, je dirais. Je ne sais pas au final ce qui est advenu de ce passage dans le libellé de la proposition, car il y a eu des amendements; je n’ai pas pu savoir lesquels, exactement. À suivre, sur le site Web de l’ADQ, peut-être.
Quand je regarde l’ensemble du contenu qui ressort de l’événement d’en fin de semaine, je constate que les questions de sous($) ont beaucoup retenu l’attention. De façon très responsable, les jeunes ont voulu «répondre aux importants besoins dans l’accessibilité aux études» tout en tenant compte de la réalité budgétaire du Québec. Il me semble que faire porter les demandes sur le régime des prêts et bourses et sur la façon d’introduire plus d’équité dans les frais de scolarité universitaires soit éminemment plus responsable que de prôner le gel et de perpétuer les inégalités qu’il engendre. Par contre, je suis resté sur mon appétit en ce qui concerne le modèle d’organisation des structures scolaires «post abolition des commissions scolaires». Par choix stratégique j’imagine, on n’a qu’effleuré ce sujet par le biais de la proposition d’encourager les projets particuliers et la lutte au décrochage, mais il faudra bien un jour mettre un peu de chair autour de l’os. J’aurais aussi aimé que les jeunes abordent spécifiquement le débat entourant le projet de loi 88 ou la question du protecteur de l’élève, mais rien là-dessus non plus. Je ne suis pas contre le principe de se concentrer un peu sur la rétention des travailleurs qualifiés, mais il faut parfois se mêler un peu de l’actualité si on veut avoir de la visibilité médiatique. En ce sens, le communiqué final n’occupera sûrement pas l’espace rêvé par les organisateurs du congrès (voir le texte sous l’hyperlien plus bas).
Je souhaite bonne chance à ces jeunes dans la suite de leur militantisme. Nous aurions besoin de davantage de ces personnes pour qui la démocratie n’est pas qu’un vote aux quatre ans…
Mise à jour de fin de soirée: Article résumant le congrès au Devoir et de mon cru, sur CentPapiers.
Mise à jour du 21 juin: Le cahier final comprenant les amendements est maintenant en ligne ainsi qu’une revue de presse.
La Commission des Jeunes de l’Action Démocratique du Québec fait preuve d’innovation lors de son VIe Congrès des jeunes
Montréal, le 15 juin 2008 – À l’issue de leur VIe Congrès, les jeunes adéquistes de partout au Québec retournent chez eux en ayant la satisfaction d’avoir participé à l’élaboration d’une série de propositions novatrices. En tout, plus d’une douzaine de résolutions sur l’éducation et la sécurité publique ont été adoptées lors de la fin de semaine.
La Présidente de la Commission des jeunes, Catherine Goyer, affirme que les militants ont adopté un ensemble de mesures pour adapter le système d’éducation québécois à la réalité d’aujourd’hui. « Nos propositions en éducation visent à répondre aux importants besoins que l’on a dans le système de financement des écoles, dans l’accessibilité aux études et dans la rétention de nos travailleurs qualifiés. Nous voulons inciter les gens à travailler au Québec après leurs études tout en rendant le régime de prêts et bourses moins contraignant».
Outre les propositions en éducation, les jeunes adéquistes ont adopté des propositions en sécurité publique qui font écho à la volonté de changement des Québécois dans ce dossier : « Les gens n’en peuvent plus de l’inaction des deux vieux partis et veulent que le gouvernement resserre ses lois pour envoyer un message clair aux criminels, tout en garantissant aux victimes que l’État est derrière eux. Il est tout à fait inacceptable que le gouvernement reconnaisse actuellement plus de droits aux criminels qu’aux victimes! ».
La Présidente ajoute également que l’Association des Familles de Personnes Assassinées ou Disparues (AFPAD) et son Président fondateur Pierre-Hugues Boisvenu peuvent compter sur l’appui sans équivoque des jeunes adéquistes dans leur projet de développement d’une Charte des droits des victimes d’actes criminels.
Le Congrès a aussi été l’occasion pour les militants de renouveler l’exécutif de leur Commission des jeunes. Ces derniers peuvent désormais compter sur l’équipe suivante:
- Présidence: Catherine Goyer
- Vice-présidence: Jacinthe Morissette
- Direction des affaires politiques: Martin Otis
- Direction de l’organisation: Alexandre Forest
- Direction de la mobilisation: Martin-Karl Bourbonnais
- Direction des communications: Mathieu Lacombe
- Direction des technologies de l’information: Sébastien Tremblay
- Direction des finances : Chloé Robichaud
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Source: Guillaume Leduc, Directeur des communications, ADQ-CDJ
Courriel: gsleduc[at]adq.qc.ca