J’ai lu avec grand plaisir ce matin un billet de Michel Dumais chez MédiaBiz qui pose la bonne question au sujet de l’ouverture des frères Rémillard au journalisme civique: participation ou exploitation?
Ça m’a inspiré une chronique sur CentPapiers (hyperlien à venir, si le texte est accepté) qui a fait émerger chez moi ce vocable, «mouton citoyen». Je suis parti de «mouton noir», évidemment, et je me suis dit que cette expression pouvait convenir dans le sens qu’on se propose quasiment d’utiliser le citoyen qui veut contribuer à informer. Je comprends bien qu’on veuille rafraîchir l’énoncé de positionnement de TQS qui a captivé dans le marché télévisuel; le slogan a bien pris, lui… «Le mouton noir de la télé». Mais les problèmes étaient ailleurs.
Les dirigeants ont-ils vraiment offert une programmation digne des personnes ayant un comportement différent de celui de la masse des citoyens? Disons que la marginalité était offerte à la sauce «people» bien plus souvent qu’autrement.
Chez CentPapiers, je me suis demandé si cette «nouvelle couleur» allait vraiment dans le sens d’une démocratisation de l’information, de l’adaptation d’une chaîne généraliste au Web participatif (dit «Web 2.0») ou, plus simplement, constituait de l’opportunisme économique?
L’ère du mouton citoyen est-il arrivé?
Mise à jour du 4 juin: Autre billet de Michel Dumais, post-deux-jours-d’audiences, où il ne prend «pas de gants blancs pour dire que ceux-ci [les frères Rémillard] n’ont rien compris à ce concept de journalisme civique.
Tags: "...à où je m'en vais" "La vie la vie en société"
Article Cyberpresse inaccessible 🙁
Dans la lettre, on lit : Nous inviterons également les citoyens à être partie prenante de l’information véhiculée, par leurs témoignages, l’expression de leurs opinions, et leurs interactions avec les animateurs et analystes.
Connaissant le niveau habituel des « analyses » tqsiennes, je me permets d’avoir de gros doutes… (Je généralise peut-être trop…) Bien que je sois très favorable au « journalisme-citoyen » (bien que les Schnobb de ce monde se tuent à nous dire que ça n’existe pas – rappel d’un lointain billet dont j’ai perdu la référence), dans le cas de TQS, il faudra un véritable renouvellement (dans le sens de « complète transformation ») pour ne pas avoir plus de larmes en direct de madame Tremblay qui a perdu son chien, snif, snif ! (Scusez-la, j’ai pris un nom de famille connu et assez répandu au Québec en guise d’exemple.)
Je viens de corriger Sylvain; ils avaient déjà changé l’hyperlien, les coquins…
Est-ce que tu fais allusion à ce billet @ «Sur le Web»?
En plein dans le mille, Mario. C’est bel et bien de ce billet auquel je faisais allusion.
Pour ce qui est de la 1re phrase de ton commentaire, j’ai dû la relire deux fois : je pensais au départ avoir reçu « toute une correction », car il manque une toute petite virgule entre « corriger » et « Sylvain » ;-))
Ah ! la ponctuation ! 😉
J’ai donc, finalement, bien rigolé avant le dodo 🙂
Si vous vous rappelez bien, à l’origine, TQS devait révolutionner le monde de l’information avec ses journalistes-caméraman-reoporters. Cette méthode avait aussi l’avantage d’être économique…
Finalement, il a fallu reculer parce que cette mesure était inapplicable dans la réalité. Là, j’ai l’impression d’assister à un retour de l’influence de Guy Fournier (qui dirigeait la programmation à l’époque). Et je ne suis pas du tout convaincu de celle-ci.
Fournier dit que TQS s’excusera dans le cas d’éventuels dérapages. la belle affiare. On croirait entendre Jeff Fillion! Il est navrant qu’un service public soit confié à de tels bouffons! Oups… je m’excuse.
Le plus intéressant fut de voir arriver les syndicats, avec une lettre d’un autre potentiel acheteur. Ajoutez…
Les menaces du maire de Québec, s’il n’y a pas de nouvelles locales.
Tous veulent profiter de l’existence, au lieu de la liquidation, de TQS.
Mais personne ne propose de participer financièrement dans les déficits, actuels et prévus. Étrange non ?…