Je prépare en fin de semaine une intervention pour lundi A.M. Je serai à ce moment en compagnie des enseignants et du personnel du Centre Louis-Jolliet de la C.S. de la Capitale pour la rentrée scolaire. Ma conférence au colloque de l’AQIFGA me sera d’un grand repère puisque ces éducateurs oeuvrent à l’éducation des adultes.
Pour le moment, deux influences teintent ma préparation. D’abord, cette lettre ouverte du Président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (Clément a blogué sur le sujet) qui a pour thème une sorte d’invitation à se montrer plus constructif:
«En ce début d’année scolaire, nous avons besoin de vous tous et toutes pour contribuer à la réussite de nos jeunes. Nous savons bien qu’il est plus facile de critiquer un match que de sauter sur la patinoire. Mais nous ne pouvons plus nous payer le luxe de la critique ou de l’indifférence tout court. Nous avons besoin de tous nos joueurs et joueuses. L’heure est maintenant à l’action.»
Ensuite, dans la foulée, cette réflexion de Michel Dumais qui laisse parler sa fibre parentale. Plusieurs réflexions très profondes me rejoignent dont cette idée de rêver tout haut pour le futur de ses enfants…
«Naïf? J’assume. Ce n’est pas la première fois. Ni la dernière. Mais pas question pour moi d’arrêter de rêver. Surtout quand il s’agit de nos enfants. De miens comme des vôtres.»
Je voudrais parler de la fierté lundi matin. Du privilège d’être de passage dans la vie des gens et de pouvoir les aider à se construire. Le texte de M. Caron va peut-être m’aider à parler positivement du système d’éducation québécois, mais il ne m’inspirera pas quand viendra le temps de mobiliser les troupes. Nous ne sommes plus au temps où tout doit passer par la tête de nos dirigeants, de nos enseignants pour transiter vers le collègue ou l’apprenant. La mobilisation dans la fierté passe par la reconnaissance de ce pouvoir d’influencer qu’ont les gens avec qui on travaille ou on chemine. Pour moi, le message du chef des C.S. ne passe pas. Oui, je veux de l’action, mais pas dans le style, «taisez-vous et suivez-moi ». J’ai peut-être mal interprété, mais je comprends mal qu’on veuille à la fois rassembler et faire fi de la critique (constructive, on s’entend).
J’aime bien le message de Michel, surtout quand il parle ainsi:
«Comment faire évoluer pour le mieux notre système d’éducation qui, faut-il le dire, a été considérablement malmené au cours des dernières années. Le crayon, le papier, les livres… et l’apprentissage et le partage que permettent les nouveaux outils numériques. Mais sans l’humain, sans l’enseignant qui se veut un guide, un catalyseur pour ces jeunes, ces outils ne sont que justement, des outils.»
Il me reste à regarder ce que je peux faire avec «ces humains» lundi A.M. pour leur donner le goût d’aller de l’avant avec les outils dont ils disposent. Je me dis que ça passe par le rappel de comment ils sont important dans la vie des jeunes adultes qu’ils côtoieront.
Je m’en vais construire sur ce fil conducteur…
Tags: "Administration scolaire"
J’aime beaucoup l’idée d’aider les gens à se construire.
Dans le cas de nos enfants, les aimer, les aider et les assister alors qu’ils travaillent à se réaliser pleinement me semble profondément juste et noble.
Ceci dit, il ne faut jamais perdre de vue qu’ils sont, après tout, des enfants (qui veulent vivre leur enfance).
De ce prof aimé pour qui on a voulu se dépasser à ce prof qui nous a fait hair à tout jamais l’algèbre, on peut tous nommer un maître qui a fait la différence dans nos vies d’enfants. En bien ou en mal. Et je partage le commentaire de Claude: au delà de l’apprentissage, laissons nos enfants être des enfants de grâce!