Retours d’usage et retour sur investissements des TICE

Mise en garde: J’ai accepté une invitation média à participer à l’Université d’été dédiée aux professionnels francophones du multimédia ludo-éducatif et pédagogique 2008. Ce billet qui paraîtra dans Ludovia Magazine fait partie de l’entente qui justifie ma présence en Ariège; je préfère que vous soyez prévenu du fait que j’ai bénéficié de certains avantages pour la réalisation de ce compte-rendu.
Cette fois, le deuxième temps de cette table ronde sera animé par Cyril Duchamp de l’AEF. Alexandre Garcia de la ville de Limoges a mis la barre haute en début de présentation: «9 500 enfants, 1 200 portables en wifi et fibre-optique haut-débit et mise en place d’un centre de ressources. Tout comme l’intervenant qui a suivi (Alexandre Titin-Snaider de chez Promethean), il a parlé d’usages très variables. Chez ce dernier, il a tout de même été question de l’engagement de certains enseignants à la formation de ceux qui ont de l’intérêt pour les usages de tableaux interactifs. C’est une solution qui semble appréciée de tous.
Philippe Portelli (SCEREN CNDP) a mentionné un point très important: «Le véritable travail consiste à organiser les données qui remontent». Pas toujours facile… Selon lui, «certains enseignants sont pris dans un scepticisme naturel envers les TICE et doivent être garants de la qualité de l’enseignement, sans compter que « le système » est très exigeant envers les enseignants». La solution qu’il favorise: «On devrait privilégier la politique des petits pas. Enfin, il «refuse d’entendre qu’une ressource est mauvaise». Si parfois, des usages le sont peut-être, il faut dire que cette ressource a pu émerger suite à une démarche scientifique… «elle ne peut donc être si mauvaise».
Joel Boissière (Caisse des Dépôts et Consignations) a enchaîné en énonçant la volonté de son organisme «d’évaluer la généralisation» (13 projets actuellement en cours). Il pose la question: «Est-ce que l’accès au numérique se matérialise suite au fait que six solutions industrielles ont été retenues?» Il semble que chaque projet devra se soumettre à des indicateurs dans la démarche d’évaluation. Parlant de ce sujet, M. Boissière y est allé d’un commentaire percutant: «Il faut le dire, nous n’avons pas développé en France à une réelle culture de l’évaluation.» Dans ce contexte, il faudra travailler fort. Enfin, il a ensuite été question des pratiques collaboratives qui prennent de plus en plus de place dans l’appropriation réelle du numérique et ça semble plaire. Du côté des indicateurs qui tendent à prouver que le travail est loin d’être accompli, «il y a encore un coût considérable pour la photocopie; c’est un sujet tabou, mais il faut le dire!»
David Blanchard ( www.lesite.tv) et Pierre Garnier (Kiosque Numérique de l’Éducation) ont conclu l’activité en insistant sur le fait que «les indicateurs ne sont trop souvent que quantitatifs», en ce sens que peu de retour porte sur le qualitatif. Cette phrase semble révélatrice «Peu de personnes dans les établissements ont une vision très claire des outils qu’ils veulent privilégier en dehors du choix des manuels scolaire sur support papier»; beaucoup reste à faire…
Parlant de citation percutante, il y a eu celle-ci de André Tricot (Laboratoire Travail et Cognition [enseignant-chercheur], IUFM Midi-Pyrénées): «Dans le domaine de la formation on serait porté à croire qu’il faudrait confier la conception d’un avion à un informaticien»!

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