Les bagarres au hockey junior

Si j’ai bien compris ce qui a été annoncé aujourd’hui, Mme Courchesne est maintenant convaincue que se battre va coûter cher en sanctions cette année dans la LHJMQ. Pourtant, Gilles Courteau (commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec) a réitéré que pour la grande majorité des batailles qui surviendront cette année, le p’tit cinq minutes de punition va continuer d’encadrer l’échange de coups de poing entre des jeunes dont l’âge varie entre 16 et 20 ans. Ils sont consentants… et ça fait partie du jeu!
La presse Canadienne rapporte:

«Les nouvelles sanctions, qui prévoient notamment l’expulsion ou même la suspension automatique d’un joueur qui est reconnu comme étant l’instigateur d’un combat ou l’agresseur dans le cadre d’un incident violent, lanceront un message clair à tous les joueurs et entraîneurs, selon le commissaire: que le circuit a désormais une politique de « tolérance zéro » en ce qui concerne la violence gratuite.»

Rarement vu autant de «bullshit» dans un dossier où un membre du gouvernement est fortement impliqué. La ministre Courchesne avait demandé, au printemps dernier, à la LHJMQ de lui soumettre, pour approbation, un projet de règlement pour enrayer les actes de violence au hockey (source). La saison va commencer sous peu et les situations où la «tolérance zéro» va s’appliquer seront tellement rares qu’on se demande comment «le politique» va pouvoir continuer de se regarder dans un miroir tellement la ligue a réussi à noyauter le processus qui devait mener à civiliser «ce beau monde» du hockey.

À quand des bottines qui suivent des babines?

Les gens savent qu’on ne développe pas un sport comme le hockey avec la violence comme elle est permise dans cette ligue où l’argent est bien plus important que le développement. La ministre a passé la journée à dire qu’elle était heureuse que «l’expulsion immédiate» guette maintenant les jeunes qui jettent les gants. Rien n’est plus faux. Ça va encore «coûter» cinq minutes d’un match (le temps qu’il faut pour récupérer physiquement d’une bataille). «Aucune ligue junior au pays n’est allé aussi loin», a affirmé M. Courteau. Ridicule…

À quand le hockey scolaire d’un niveau à l’autre jusqu’au professionnel au Québec?

Après ça, on se demandera pourquoi il n’y a presque plus de québécois capable de performer dans la grande ligue? Au dernier repêchage junior en 2008, 27 joueurs sur 211 provenaient du circuit Courteau. À peine 10% des joueurs de la Ligue Nationale de Hockey sont québécois… Un infime pourcentage des joueurs de la LHJMQ va jouer un jour dans la LNH et personne ne semble comprendre pourquoi on accepte «le sacrifice» de ces jeunes au profit d’une industrie…

Je ne suis pas le premier à le dire, ni à l’écrire: «Le hockey n’est plus un sport où un parent veut voir cheminer son enfant!»

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