J’ai beaucoup aimé votre éditorial publié ce matin au Devoir. Il donne beaucoup d’importance aux blogueurs… C’est déjà ça de pris!
J’ai vécu deux expériences «d’emberlificoteur blogueur» (je préfère blogueur accrédité, mais bon…); une en juin 2006, dans un événement du P.Q qui portait sur l’éducation, mon domaine d’expertise, et une autre en juin dernier, dans un événement jeunesse de l’ADQ. Dans les deux cas, j’ai moi-même fait les démarches pour obtenir une accréditation équivalente à celle d’un journaliste. Enfin, pour compléter le topo, j’ai eu comme client le Bloc québécois dans la dernière campagne électorale fédérale; je les ai aidés à mettre sur pied leur blogue de campagne.
J’ai eu quelques réactions à votre éditorial et la conversation sur un de mes billets m’a porté à commenter davantage vos propos. Je me suis dit que ce serait plus simple de vous écrire…
Vous avez qualifié de «faux pas» le fait d’installer les bibittes blogueuses aux côtés des journalistes; je me suis dit qu’il devenait peut-être intéressant de regarder pourquoi les partis politiques auraient intérêt à accepter la présence des blogueurs dans leurs activités partisanes. Dans mon cas, je n’ai pas eu connaissance d’une grille de sélection; j’ai fait ma demande, ils ont accepté. Je ne crois pas que les partis politiques aient avantage à utiliser une telle grille, partisane, mais je crois beaucoup à une liste de critères qui viendrait préciser le rôle qu’ils pourraient jouer et le cadre dans lequel «cette couverture» pourrait s’exercer. J’y reviendrai…
Voici pourquoi je crois que les partis politiques ont raison de favoriser la présence de blogueurs aux côtés des journalistes dans leurs activités partisanes. Ma liste est plutôt candide, pardonnez-moi…
- Les blogueurs «passent» souvent mieux le message que certains journalistes.
- De toute façon, les blogueurs politiques vont bloguer sur les partis; autant les inviter et obtenir, ainsi, davantage leur coopération, genre «if you can’t beat them, join them».
- Les journalistes rapportent des faits, ceux qui font vendre, ceux qui cadrent, parfois, avec la ligne éditoriale du média qu’ils servent. Les blogueurs rapportent parfois les mêmes faits, mais souvent, vont rapporter d’autres faits, plus anecdotiques, plus sujets à l’établissement de conversations spontanées ou en lien avec d’autres sortes de lignes éditoriales.
- Les journalistes-chroniqueurs ont des opinions, celles qui font vendre, celles qui cadrent, parfois, avec la ligne éditoriale du média qu’ils servent. Les blogueurs ont eux aussi des opinions qui peuvent ajouter/compléter la perspective du journaliste, mais qui peuvent aussi initier une conversation avec l’auditoire du blogue. En ce sens, il faut distinguer différentes sortes de motivations possibles des partis politiques:
A- Les blogueurs ayant une ligne éditoriale proche de celle du parti: meilleur relayeur (parfois même plus crédible auprès de certains publics, même si moins crédible en général) que le journaliste… Le message va mieux passer et la conversation va nourrir l’argumentaire du parti.
B- Les blogueurs ayant une ligne éditoriale neutre par rapport à celle du parti ou ayant une ligne éditoriale dans une niche spécialisée: On doit prendre la chance de l’ouverture parce que ça peut nous donner une perspective des indécis ou des «pas fixés» ou encore des électeurs qui partagent les valeurs de cette niche. Parfois les débats sur ces blogues sont plus neutres et plus «représentatifs» de ceux qui se passent dans les foyers des électeurs…
C- Les blogueurs ayant une ligne éditoriale opposée de celle du parti: mauvais relayeur assurément, mais si on a affaire à quelqu’un de pas trop mauvaise foi, ça peut être instructif de lire ce qu’il choisit de relayer ou de critiquer. Il est parfois/souvent préférable de connaître les arguments «in your face» plutôt que de les ignorer. En ouvrant la porte à des gens qui ne pensent pas comme soi, on fait la preuve d’une certaine ouverture qui est appréciée par certains et on a une meilleure prise sur les arguments invoqués par ceux qui sont réputés comme étant des adversaires…
Votre éditorial s’adresse aux citoyens en général et tend à passer le message que «une nouvelle confusion des genres dans une profession qui, déjà, pratique le croisement des styles» n’est pas souhaitable. Faut-il éviter de faire de la place aux blogueurs pour éviter cette confusion ou mieux éduquer les gens sur ce qui distingue les blogueurs des journalistes? Vous comprendrez que je penche pour la deuxième solution…
En ce sens, j’ai initié une démarche sur cette page wiki où j’invite les blogueurs à proposer certains critères qui pourraient être utilisés par les partis politiques pour encadrer les accréditations et ainsi, baliser quelque peu «la cohabitation des genres» que je vous suggère de considérer.
Je vous réitère toute ma considération d’avoir écrit un éditorial sur cet important sujet de la présence de blogueurs dans un lieu où se pratique, de façon «extrême», l’exercice de la démocratie!
Mise à jour du 9 novembre: Michel Monette nous offre son point de vue sur le sujet développé par Mme Chouinard sur CentPapiers.
Tags: "La vie la vie en société" Blogueur-reporter
Wow, Mario, à lire ton texte je réalise à quel point j’ai été émotive et moins rationnelle et méthodique que toi dans ma réaction bloguesque de ce même éditorial, sur mon petit média. Chapeau. C’est une belle leçon que le conseil de Presse lui-même devrait prendre de toi.
Bonsoir Mario,
Pourquoi les critères d’accréditation d’un blogueur se limiteraient-ils à la vie politique. Pour ma part, comme tu le sais, j’ai été invité à titre de blogueur à une conférence de presse où la bibitte que j’étais côtoyait des journalistes professionnels. Or, il s’agissait d’éducation et non de politique.
Les critères ne devraient-ils pas être formulé de telle sorte qu’ils soient utilisables par n’importe quelle personne ou institution qui « invite » les médias?
J’irai jeter un coup d’œil à l’initiative wiki.
Merci Michelle pour tes bonnes paroles. Je crois que ton billet vaut également la peine d’être lu… (il est d’ailleurs repris par Laurent).
André, une réponse simple, pour ne pas dire simpliste à ta question: parce que c’est ce dont il est question dans l’éditorial de Mme Chouinard. Évidemment, si les critères peuvent servir dans d’autres circonstances… tu m’envoies ravi! Merci de ton engagement dans la démarche wiki.
Voici pourquoi je crois que les partis politiques ont raison de favoriser la présence de blogueurs aux côtés des journalistes dans leurs activités partisanes. Ma liste est plutôt candide, pardonnez-moi…
De toutes façons, auraient-ils raison ou pas, viendra un moment où ils n’auront plus le choix de les accepter. C’est un combat d’arrière-garde.
Je ne comprend pas la réaction de Marie-Andrée Chouinard. Les journalistes font un métier qui n’a rien à voir avec ce que font les blogueurs, ou même les « reporters citoyens ». Quand je lis Mario Asselin, je ne m’attends pas à lire le même genre que Claireandrée Cauchy (pour prendre cet exemple d’une journaliste du Devoir). Laurent Laplante avait bien raison, dans un atelier du dernier Forum social québécois repris ici, d’affirmer que le problème en est un de crédibilité des journalistes qui éditorialisent à tour de bras. Il est là le vrai problème, pas dans le fait d’inviter des blogueurs dans un congrès politique. La bonne vieille parabole de la paille et de la poutre…
L’idée d’encadrer les blogueurs de quelque manière que ce soit ne me sourit guère. Encadre-t-on les commentateurs politiques? Pourquoi les blogueurs? Il vaudrait mieux laisser les partis politiques décider de leurs invités. Les gens ne sont pas dupes, ils feront bien la part des choses dans les opinions émises.
PS.: j’aurais bien laissé la même réaction sur le site du Devoir, mais il faut remplir tout un questionnaire avant d’avoir le privilège de commenter, alors j’ai laissé tomber 🙁 Une petite case avec six chiffres à recopier, c’est beaucoup mieux 🙂
(Je n’arrive pas à vous ajouter dans cocomment du premier coup, il faut que je me reprenne dans la page qui indique qu’il y a une erreur dans la procédure suivie pour soumettre un commentaire.)
Je crois qu’il est faux d’utiliser le terme d’encadrement, allons-y pour celui plutôt pour celui de la validation et de la crédibilité de l’information. Je crois que c’est le but premier de cette liste, éviter que le parti politique biaise l’information en accréditant une masse de blogueurs téléguidés et anonymes.
Nous connaissons tous des blogues dans lesquels les auteurs crachent aux visages des gens en se réfugiant sous le couvert de l’anonymat, il serait dommage qu’ils méritent une accréditation simplement parce qu’il sympathise avec les idées du parti en question.
Sinon, nous donnerons raison à Marie-André Chouinard.
Il faut jeter un coup d’oeil à ce que nous avons amorcé dans le wiki.
Mario,
Je vois qu’il aura suffi d’un mot, et parfois ce n’est que de cela dont on a besoin, pour allumer l’étincelle. L’emberlificoteur blogueur n’a pas passé le test… L’éditorial, à ce passage, s’est enflammé, n’est-ce pas?
Je persiste pourtant, et je signe. Mon point de vue — et je m’accuse d’être une journaliste, hélas ou tant mieux, tandis que toi, tu portes entre autres le fabuleux titre de blogueur — ne visait qu’à rappeler à chacun leur rôle respectif. Loin de moi l’idée de défendre bec et ongles la profession qui est la mienne sans lui attribuer au passage quelques coups de griffe (relis-moi attentivement pour comprendre que coups de griffe il y eut), mais les journalistes ont quand même été formés pour rapporter la nouvelle en respectant des guides et des codes d’éthique et de déontologie que M. Mme Tout-le-Monde et Les Blogueurs Accrédités (si tu préfères) n’ont pas nécessairement feuilletés!
Qu’ils participent au congrès, fort bien! Mais avec les journalistes, ayant ainsi accès aux périodes de questions, aux «debriefing», aux «scrums»? Nenni! Je dis non, non et non! Parce que l’intérêt du blogueur, en l’occurrence toi, quel est-il? Qu’en sais-je au juste? L’intérêt du journaliste a le mérite d’être au moins de «tendre» à l’objectivité.
Je vois d’ici la période de questions lors d’un congrès conservateur, avec une douzaine de blogueurs accrédités officiellement partisans du Parti, contre une vingtaine de journalistes: à qui l’attaché de presse accorderait sa faveur crois-tu pour poser les questions au chef? Et quel type de questions le blogueur partisan poserait-il, crois-tu? Et en bout de ligne, après dix ou quinze minutes de ce jeu, qui crois-tu gagnerais contre les perdants?
Matière à réflexion.
Sans rancune! Je continue d’être une fidèle de ton blogue.
Marie-Andrée Chouinard
Éditorialiste Le Devoir
«L’emberlificoteur blogueur (…) L’éditorial, à ce passage, s’est enflammé, n’est-ce pas?»
«Enflammé», je ne suis pas certain, Mme Chouinard, mais j’ai trouvé que ce mot était de trop, en effet. Vous avez bien vu que ça n’avait pas passé, en ce qui me concerne. Il y a bel et bien des emberlificoteurs dans notre confrérie, mais j’en connais aussi chez les journalistes, malgré le fameux code d’éthique.
J’ai vécu des scrums avec les journalistes. J’ai aussi vécu ce que vous décrivez dans des conférences de presse; parfois on m’a autorisé une question, parfois non. Peut-être que l’exercice du métier de journaliste s’est avéré plus difficile dans le partage du temps de questions dû à la présence d’un blogueur, mais j’estime que j’avais ma place à cet endroit, à ce moment. Personne n’aurait posé cette question à M. Boisclair et personne n’a rapporté ce que j’ai rapporté. Je crois que c’était important que cette présence d’un blogueur…
Ah oui… en passant, j’ai toujours pris soin de préciser mes intérêts sur mon blogue avant de participer aux activités politiques où j’étais blogueur-reporter (commentaire #9 de ce billet et ici, par exemple).
Sans rancune? Bien évidemment…
D’ailleurs, votre présence ici témoigne, entre autres, de votre respect pour les blogues!
Je trouve fantastique de voir le dialogue qui prend forme sur cette page et qui déborde dans le wiki: du blogue à l’éditorial, à une lettre, commentaires, réponses. Tout cela mêlant blogueurs et journalistes. Bravo!
Cela dit, tout en étant profondément convaincu, comme Pascal, que les blogueurs se fraieront de toutes façons un chemin jusque dans les congrès politiques, je suis porté à donner raison à Marie-Andrée sur une chose: ce n’est pas en allant s’abreuver aux mêmes sources que les journalistes que ceux-ci apporteront les nouvelles perspectives qu’on attend d’eux (même quand elles pêchent par une très grande subjectivité).
Alors les blogueurs dans les scrums? quel intérêt? qu’entendront-ils vraiment différemment des journalistes?
Il faut plutôt se déployer dans la foule, témoigner et rendre compte de ce que les journalistes ne peuvent peut-être pas voir, profiter du nombre, du réseau… de ce qui reste la force des blogues même sur le terrain, même dans un congrès politique.
Il me semble…
Chère Marie-Andrée
Drapez-vous dans votre toge de journaliste en accusant les autres de ne pas l’être. Moi je vous réponds que je l’ai été et que je le suis toujours dans l’âme. À chacun son rôle, pas vrai ? Vous ne comprenez pas la réalité du Web 2.0 et du contenu généré par les utilisateurs. Ces derniers vous débordent à droite comme à gauche, en politique comme en affaires sociales ou en «chiens écrasés».
Et l’objectivité n’est pas l’apanage unique du journaliste. Je poserais exactement les mêmes questions que vous à Stephen Harper et peut-être certaines que vous ne pouvez pas poser, inféodés que vous êtes au pouvoir qui vous fait vivre.
Nous ne sommes pas par essence partisans. J’ai des accréditations pour bloguer partout sur la planète et personne ne me demande de changer ma ligne éditoriale.
Et après juste dix minutes, nous aurions le dessus sur vous avec vos questions stétéotypées !!!
Bonne réflexion
Claude Malaison
Faudra qu’on m’explique, un jour, la fierté relative à se faire définir comme un « blogueur ».
Je préfère grandement rester un citoyen exprimant publiquement mes impressions et opinions bassement subjectives. J’ose croire qu’on ne m’accorde ni la crédibilité, ni l’intérêt accordé à un « journaliste professionnel ». J’espère cependant que mes opinions, en tant que citoyens seront, au même titre qu’un éditorialiste, considérée à leur juste valeur, en autant qu’elles soient bien exprimées et suffisamment justifiées.
Quand à l’accès, je suis plutôt du côté de Clément, il n’y a pas d’intérêt à « vouloir faire le travail du journaliste » sans l’être. Il y a cependant intérêt pour un citoyen à posséder les accès jusqu’alors réservés aux journalistes.
Je comprend, à la réaction de Marie-Andrée Chouinard, qu’il s’agit de définir le territoire au sein duquel les journalistes vont pouvoir exercer leur métier. Je crois que la question devrait être réglée entre les partis politiques et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (ou son équivalent ailleurs au Canada). Une fois la patinoire bien établie, rien n’empêche les blogueurs d’être présents et de poser des questions à qui voudra bien leur répondre. En revanche, je n’aurais aucun scrupule à ce que les commentateurs et les blogueurs des médias soient traités sur un même pied d’égalité que les blogueurs venant comme «agents libres». Pourquoi leur accorderait-on un privilège sous prétexte qu’ils bloguent pour un média «officiel»? Si on se met à distinguer au nom du droit du public à l’information, distinguons le texte journalistique du texte d’opinion.
Justement, ma remarque sur la détérioration du métier de journaliste demeure entière. Les journalistes «ont été formés pour rapporter la nouvelle en respectant des guides et des codes d’éthique et de déontologie», mais ils émettent régulièrement des opinions dans leurs propos. Voilà ce qui fait mal à la profession, pas le fait que le lectorat de quelques blogueurs pourrait augmenter en période électorale.
En réponse à CFD
Posséder les accès réservés aux journalistes implique selon eux «l’objectivité» et non pas la subjectivité de tes opinions.
Cela dit, «Power to the poeple»
Il y a déjà plusieurs commentaires très pertinents, je ne reprendrai donc pas les points exprimés déjà si éloquemment mais ajouterai trois petits « grains de sel ».
Madame Chouinard, vous mentionnez: « L’intérêt du journaliste a le mérite d’être au moins de «tendre» à l’objectivité. » En théorie, oui, mais dans la réalité nous savons tous que chacun des quotidiens filtre ses informations à travers la vision se ses proprios. Vous pouvez effectivement rapporter les faits objectivement mais ne rapporter que ceux qui correspondent à la ligne éditoriale de votre patron. Je dois ensuite vous demander, ce qui vous chicote, est-ce le fait que les blogueurs travaillent généralement gratuitement? Parce qu’autrement je crois que vous devriez vous réjouir de la participation citoyenne aux débats d’actualités, n’est pas là le signe tout à fait inverse d’une société où la propagande est reine. Troisièmement, je vous ferais remarquer la qualité de la discussion suscitée par ce blogue et vous inviterais à comparer celle-ci à la qualité de la discussion générée par les billets de certains de vos collègues journalistes…
Pour avoir exercé le métier plusieurs années au sein de médias établis comme le défunt Montréal-Matin et Les Affaires avant de produire avec un associé une info-lettre au début d’Internet qui avait tout d’un blogue, je ne me suis jamais demandé si j’avais droit d’assister à des événements. J’y allais quand ça m’intéressait et on ne m’a jamais refusé l’entrée malgré la confidentialité de la circulation de ma nouvelle affectation.
Madame Chouinard soutient que les journalistes ont été formés. C’est le cas maintenant. Quand j’ai commencé, la majorité apprenaient encore sur le tas. Et je dois constater que le changement n’a pas entraîné d’amélioration notable des médias. Même que. Il est vrai qu’on verse plus dans la quantité que la qualité parce qu’il faut nourrir la machine.
Quant à l’objectivité, franchement.
Si j’avais le goût de couvrir un congrès politique après avoir déjà publié sur un blogue assez régulièrement des billets politiques, je m’attendrais à ce qu’on agrée à ma demande. Et je ne me battrais pas pour avoir les mêmes droits que les journalistes. Je laisserais les organisateurs décider eux-mêmes. S’ils ne m’accordaient pas les égards auxquels je crois avoir droit, ils ne perdraient pas beaucoup de temps pour le savoir dans l’un de mes billets.
Tout ce débat me paraît être (en ce qui a trait aux journalistes accrédités) une ligne directrice de syndicalisme! Or j’ai personnellement horreur de ce mouvement qui tend à protéger les faibles (croyez-moi j’ai une expérience à cet effet)! Donc…j’ai nettement l’impression que les blogueurs doivent avoir les mêmes privilèges que ces journalistes accrédités…et la démocratie ne s’en portera que mieux!
Ce que l’on vois se produire depuis l’entrée en jeu du Web et des blogues, est en tout point semblable à ce qui s’est produit dans la défunte Union Soviétique où lentement le citoyen s’est rendu compte que l’objectivité des médias et leur journalistes « formés » n’était en fait qu’une « neutralisation » des intérêts du citoyen pour servir les intérêts bien subjectifs du pouvoir. Le citoyen savait qu’il ne pouvait avoir confiance dans aucune information provenant de ces médias. C’est ainsi que s’est développé un réseau de contrebande d’infiltration de journeaux étrangers et de radios.
C’est maintenant nous aussi qui avons des journalistes « formés » à l’objectivité. Donc, les informations qu’on nous sert ne sont pas en fonction de nos intérêts.
Les blogueurs ne sont pas formés et leurs intérêts bien affichés, Dieu du Web merci !
Merci à chacun de vous pour la qualité de vos interventions qui ont contribué à la qualité de cette conversation. Du moins, c’est comme cela qu’elle a été perçue chez Chroniques blondes…
Gilles Dauphin par contre, semble avoir été «sidéré» par «la “véhémence” de certains propos» ici et chez Michelle. Je croyais que le ton était différent ici, mais il ne semble pas que ce soit le cas pour Gilles.
Enfin, il faut lire le billet chez Michel Dumais qui s’adresse directement à M. Dauphin et fait référence à cette conversation, ici, sans l’hyperlier. Un extrait:
Trois billets pertinents, à lire, qui ajoutent d’autres points de vue.
N.B. En dernière minute, j’ajoute ce lien chez Jean Trudeau qui mène à un florilège de tentatives de réponses à la question «Blogueur, qui es-tu?» et le lien vers La Balado du ProfNoël qui approfondi sa réflexion débutée sur ce blogue.
Il ne suffisait pas d’un seul mot, comme Mme Chouinard prétend, mais bien de deux mots servants de comparaison entre le blogueur et le journaliste.
C’est l’intention malsaine derrière l’emberlificoteur contre l’innocence de vouloir plaire du roucoulant qui tranche tant.
C’est ce rare étallement de la position subjective de la journaliste qui est apprécié car était une réponse au billet de M. Asselin et donc une invitation au dialogue que malheureusement elle même aura ensuite éteint, elle qui dit en avoir allumer l’étincelle avec son « emberlificoteur » qui l’a ensuite enflamé.
C’est pourtant en roucoulant qu’on espère allumer et enflâmer !
M. Vézina,
J’ai attendu un peu avant de réagir à votre commentaire, mais je tenais à le faire.
Bien que je ne sois plus un militant syndical du fait que mes fonctions actuelles me l’interdisent, je dois vous dire que vous affichez un antisyndicalisme primaire qui est à la limite de l’insulte.
Vous avez en horreur le mouvement syndical parce qu’il défend les faibles? En ce qui me concerne, c’est précisemment parce qu’il défend les faibles de la tyrannie du plus fort que je respecte le mouvement syndical.
Je sais que je suis en dehors du sujet initial du billet, Mario. Je suis désolé, mais je n’arrivais pas à ne pas réagir.
M. Chartrand,
Quand vous m’accusez d’afficher un antisyndicalisme primaire qui est à la limite de l’insulte parce que j’ai fais part de mon opinion sur le syndicalisme, j’ai le regret de ne pas partager votre avis quand vous écrivez qu’il défend les faibles de la tyrannie du plus fort; j’ai été moi-même délégué syndical à une certaine époque et j’ai été très engagé à cet effet; malheureusement j’ai également vécu des moments très décevants face à des imbéciles qui auraient carrément dû être mis à la porte pour incompétence flagrante mais que le syndicat défendait toujours pour le principe d’une solidarité malsaine. Si j’ai pu vous blesser dans mes propos (que j’aurais sans doute dû nuancer), veuillez m’en excuser.
M. Vézina,
D’abord je veux vous remercier pour la sollicitude dont témoigne votre offre d’excuse. Je n’en demandais pas tant, mais je reçois cela avec gratitude soyez en assuré.
Vous me permettrez de revenir sur le fond de notre différent. Je ne nie pas que des situations comme celle que vous décrivez se produisent. Ce qui me semble insoutenable, c’est de réduire le mouvement syndical à quelques cas d’abus et de discréditer un mouvement social qui, dans l’ensemble, a énormément contribué au développement d’une société plus équitable et plus démocratique et qui garde aujourd’hui encore toute sa pertinence dans la défense des intérêts des travailleurs et des travailleuses comme sur le front des revendications sociales.
Par ailleurs, sur la question de la défense qu’un syndicat apporte à ses membres, si cela vous intéresse, je vous invite à prendre connaissance de mon point de vue sur mon carnet.
M. Chartrand,
En lisant votre réaction sur mon opinion qui avait été émise le 31 octobre 2008 concernant un billet de Mario, j’avoue avoir été blessé (il est rare que l’on me provoque ainsi) mais j’ai rapidement constaté, en me remettant dans le contexte, que je n’aurais pas dû m’enflammer de la sorte (pour des cas particuliers) et risquer de discréditer (ou même d’insulter) tout un mouvement qui mérite, de par son histoire, beaucoup plus d’éloges que de critiques.
Cela dit, j’ai apprécié prendre connaissance de votre texte du 23 mai 2005 et je fais amende honorable de ne pas avoir connu votre blogue qui m’apparaît hautement professionnel.
Je ne promets pas de jauger mes propos autant que je devrais le faire à l’avenir (je suis un émotif et je réagis promptement comme, sans doute, mon arrière-grand-père Rober Scott (Écossais bresbytérien). mais je prends la résolution de tourner ma langue sept fois avant d’émettre une opinion à l’avenir afin d’éviter de blesser inutilement des gens aussi engagés que vous!
Je tiens à remercier Mario de nous donner l’occasion d’échanger sur son blogue sur un sujet hautement important.