C’est la question que pose une section du rapport demandé par la commission des affaires culturelles du Sénat sur l’impact des nouveaux médias sur la jeunesse en France. Le document fait suite à l’audition d’une cinquantaine d’intervenants et l’analyse des commentaires d’un blogue mis en ligne par le Sénat et David Assouline, l’auteur du rapport. Il est intéressant d’y lire plusieurs commentaires qualifiant l’utilisation des TIC par les jeunes dont celui-ci de Mme Florence Hermelin, directrice du NRJ Lab, l’une des personnes consultées:
«Les jeunes privilégient l’utilisation de l’écran parce qu’il préserve du regard de l’autre et libère de toute inhibition pour découvrir le monde. Il devient alors un confident privilégié, un paravent qui protège de tout débordement émotionnel et permet de développer sans risque un nouveau rapport aux autres.»
Le document se lit bien puisqu’il respecte un principe élémentaire énoncé par M. Assouline: «C’est que personne ne connaît mieux Internet que les internautes».
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Je ne suis pas certains de bien mesurer la portée exacte de la citation que tu nous donnes de Mme. Hermelin, Mario.
Le rapport au monde via l’écran désinhibe, certes. Mais cette perte d’inhibition ne sert pas uniquement des comportements positifs de découvertes. Elle se manifeste également par des débordements comme la cyberintimidation.
Dans ce dernier cas de figure, je ne suis pas sûr que l’écran « protège de tout débordement émotionnel « .
Bref, je suis d’accord que le rapport au monde via l’écran a quelque chose de spécifique. Je suis moins certains que cette spécificité ne se manifeste que de manière positive. Mon expérience de l’écran me porte davantage à croire qu’il serait préférable d’en identifier les actualisations positives *et* négatives.
Tu fais bien d’apporter cette nuance André qu’une perte d’inhibition, ça comporte un côté sombre qui peut jouer de vilains tours. J’ai reçu tellement de confidences, de garçons en particulier, qui me racontaient comment c’est plus facile de se livrer sur leur blogue, de mettre en mots ce qu’ils ne peuvent dire en présence des gens… La citation vient seulement illustrer que publier du contenu sur le Web est quelque chose «d’attirant». Qui donne le vertige, soit, qui peut même devenir enivrant, mais qui délivre aussi! Que certains disent (ou montrent) des trucs qu’ils voudraient reprendre? Évidemment… et il ne faut pas prendre cela à la légère.
À nous d’encadrer les débordements qui peuvent survenir, car il y en a, je ne le conteste pas. Tu fais bien de nous le rappeler…
En ce qui me concerne, je regrette amèrement que ce travail ait été mené sur le mode représentatif plutôt que sur le mode participatif…les commentaires n’ont pas donné lieu à discussion avec David et cette succession de compte-rendus offerts à commentaires n’engageaient pas à la conversation…la participation ne se décrète pas : elle se construit…encore faut-il en avoir envie…et ce n’est pas la perception qui se dégage de ce travail…c’est dommage…il y a tant de choses constructives à mettre en place et tant de gens qui ont envie d’avancer dans ce sens, de façon positive et engagée ! Prête à mettre mes compétences a leur service !