Stephen Downes et Will Richardson en ont parlé, La question Edge 2009 donne lieu à plusieurs réponses inspirantes pour le monde de l’éducation.
«Qu’est-ce qui changera tout?»
D’abord, Chris Anderson de la revue Wired offre une contribution qui s’avère sans équivoque:
«Le Web, dans sa capacité de révolutionner l’enseignement»
Et puis, Mark Seligman du «Positive Psychology Center» de l’Université de la Pennsylvanie ajoute que si nous étions seulement capables «d’enseigner l’intuition», on pourrait élever l’intelligence humaine de beaucoup. Enfin, (j’en oublie plein d’autres), Haim Harari de l’Institut Weizmann de la science ajoute qu’actuellement le deux tiers des êtres humains de la planète ne participe pas à la «révolution de la connaissance» et qu’avec la venue des nouveaux moyens d’accès aux savoirs, ça risque de «créer un monde réellement habitable pour les prochaines générations». Sa réponse en entier est une des plus percutantes…
«The web-based social networks in which the children now participate pose a new challenge. The educational system must join them, because it cannot fight them. So the question is not any more: « Will there be a revolution in education? » But « Will the revolution be positive or deadly? » Too many revolutions in history have led to more pain and death than to progress. We must get this one right.»
Revenons à Anderson. Will a retenu un des messages profonds de son intervention quand il parle de la capacité des enseignants [à l’aide des TIC] de donner accès à la classe aux «world’s greatest scientists, visionaries and tutors» et ainsi, entrer eux-mêmes dans une ère de «Global Celebrity». Comment traduire? «Les meilleurs professeurs peuvent maintenant devenir des «héros de la globalité» qui amplifient le calibre de tous ceux qui enseignent»?
Dans l’enseignement, actuellement, ce qui préoccupe vraiment, ce sont les élèves en grandes difficultés (comportement et apprentissage) bien davantage que l’appropriation des nouvelles technologies. J’ose dire aujourd’hui que celui qui a initié la grande réforme que se voulait le nouveau programme de formation de l’école québécoise était le même à croire «mordicus» à l’intégration de TOUS les élèves aux classes régulières créant ainsi une pression énorme dans un système d’éducation déjà saturé en tensions de toutes sortes. Depuis, l’arrivée des «digitals natives» ajoute à cette pression. Dans un contexte où il est bien difficile de choisir dans laquelle des directions investir le peu de temps qu’il y a à consacrer à la formation continue, l’enseignant type est souvent «conditionné» par les urgences de sa gestion de classe.
De là à dire que la vision des Anderson, Seligman et Harari se réalisera quand les problèmes reliés aux usages débridés des nouvelles technologies commenceront à faire vraiment bouger les choses dans nos écoles par la formation des enseignants qui, à ce moment, s’approprieront le potentiel de ces moyens uniques d’apprendre et de socialiser… il n’y a qu’un pas!
Les profs qui en imposent dans les écoles qui n’ont pas trop de problèmes avec les jeunes en difficultés (comportement et apprentissage) sont souvent ceux qui maîtrisent avec haute compétence la discipline qu’ils enseignent.
Les profs qui en imposent dans les écoles qui ont beaucoup de problèmes avec les jeunes en difficultés (comportement et apprentissage) sont souvent ceux qui maîtrisent avec haute compétence la gestion des classes dans lesquels ils enseignent.
Dans un futur prochain, sait-on, les profs qui en imposeront [les «Global Celebrities»] seront peut-être ceux qui auront maîtrisé avec haute compétence la capacité de donner accès à leurs élèves à ces «world’s greatest scientists, visionaries and tutors» à l’aide de ces «web-based social networks», cette «big game-changing elements» (en parlant de Google, entre autres) et ces «technology-driven globalization» dont parle Harari.
Et nous, qu’avons-nous à répondre, éducateurs, à cette question que pose la Edge Fondation inc.…
«What game-changing scientific ideas and developments do you expect to live to see?»
N.B. Et si ces propos étaient aussi une contribution à cette proposition de Roberto qui nous invite à «voir l’éducation autrement»!
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« There are abundant opportunities to reinvent learning and teaching in light of the economy of the future. »
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