Nous avons un cours à donner à Lyon2

Par Twitter, François Bocquet m’avait fait l’invitation d’aller à la rencontre des étudiants de sa classe de l’Université Lumière Lyon 2 qui sont dans la troisième année de leurs études les préparant à devenir enseignants. Pour moi, c’était simple de dire «oui» à cette invitation, mais pour lui, ça voulait dire de partir du Centre Lyon, de venir me chercher à une vingtaine de kilomètres en périphérie et de revenir, dans la circulation lourde, au centre de la ville de Lyon. Son cours commençait à 8 h 00 le matin et on s’est rendu compte assez rapidement qu’on y arriverait pas à temps. De fait, plusieurs événements de cette course folle m’ont démontré à quel point je connaissais François Bocquet, au niveau des valeurs. Il aurait pu jurer contre le chauffeur d’autobus qui ne nous a pas permis de prendre une bretelle de sortie nous obligeant à un détour d’au moins dix minutes, il s’est contenté de me demander si j’avais vu la même chose que lui. Il aurait pu dire sa façon de penser à un employé de la voirie qui a étendu son grillage au terme d’un sens unique nous empêchant de poursuivre; il a protesté, dans un grognement silencieux, en ajoutant que le monsieur avait un travail à faire. Il aurait pu se dire que ses étudiants n’attendraient pas devant la porte barrée de la classe, mais il préférait croire qu’un ou l’autre d’entre elles/eux trouverait bien le moyen de le rejoindre pour demander ce qui expliquait qu’il ne soit pas au rendez-vous. Il avait raison… Quand il a entendu la sonnerie du portable, il avait un de ces visages du gars délivré d’un poids énorme: les étudiants se sont comportés comme il l’avait escompté. Tout cela pour dire que nous avons commencé en retard, mais nous avons passé un très très bon moment.
Essentiellement, j’ai présenté l’utilisation des blogues en tant que moyen de mieux s’outiller pour un étudiant universitaire voulant entrer dans l’enseignement. J’ai évoqué trois arguments, trois hypothèses que ma pratique m’avait amené à considérer:

  • Utiliser un dispositif de blogue permet de nommer nos apprentissages et ce faisant, permet une bien meilleure objectivation de sa pratique.
  • Bloguer c’est une façon de joindre les réseaux. En étant en position de donner et de recevoir, on mutualise sa pratique et on cesse de réinventer la roue en s’isolant
  • Débuter et alimenter un blogue, c’est aussi affirmer son identité numérique

Pendant ma présentation, chaque étudiant pouvait aller sur Internet voir les exemples que je donnais puisque chacun avait à sa disposition un ordinateur portable prêté par l’université. Je pouvais aussi leur proposer des exercices comme celui de se «Googler» pour voir où ils en étaient dans le regard du moteur de recherche, histoire de leur faire prendre conscience de ce que feront peut-être leurs futurs élèves ou leurs futurs collègues ou employeurs. On a aussi échangé sur la façon dont il recevait ce que je leur racontais. Voici quelques liens que nous avons consultés:

Après la classe, François m’a fait découvrir quelques beaux lieux dans l’université et on a pris un café. Il m’a parlé de différents trucs qu’il expérimentait comme «eyeOS» qui recadre le concept de système d’exploitation. Je regrette au moment d’écrire de texte qui me fait revenir sur notre belle expérience de ce mercredi matin, de ne pas lui avoir dit comment j’avais apprécié son sang-froid et surtout, comment j’avais goûté l’occasion de rencontrer ses étudiants. C’est une belle fleur qu’il m’a faite… Qui sait, verrais-je un jour ici, une des jeunes personnes de ce groupe commenter comment elle a vécu cette rencontre?

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3 Commentaires
  1. Bonjour
    Votre article m’a interessée 🙂
    Vous ne seriez pas invité par l’Université de Bordeaux par hasard ? J’aurais bien profité de votre conférence.
    Je suis étudiante en Master d’économie et fait une recherche sur les services de santé français.

  2. complementaire sante 13 années Il y a

    Pensez-vous étendre vos conférences à d’autres universités? Votre article est intéressant!

  3. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 13 années Il y a

    Merci pour les bons mots.
    Je vais là où on m’invite et comme il m’arrive quelques fois par années de traverser de votre côté, on ne sait jamais… un jour je passerai peut-être par l’Université de Bordeaux, ville que j’ai visité l’an dernier, d’ailleurs. Vous habité un très beau coin de pays.
    La meilleure des chances dans votre Master.

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