Que penserait-on d’un titre d’article qui dirait…
«À la CSDM: 91% des enseignants du primaire appliquent en tout ou en partie la réforme scolaire en vigueur au Québec»
Ça pourrait aussi être «Alors qu’en 4e et 5e secondaire, la réforme n’est pas encore en vigueur, 62% de tous les enseignants du secondaire l’appliquent en tout ou en partie!»
En première page du site de Cyberpresse ce soir, le grand titre de l’article est plutôt:
«CSDM: 47% des enseignants du primaire appliquent totalement la réforme»
Celui qui titre nous rapporte-t-il la ligne éditoriale de son journal?
La Presse a le droit de présenter la nouvelle comme elle le veut, j’imagine. Mais qu’on le dise clairement si on est contre la réforme scolaire; me semble que ça va nous aider à mieux comprendre ce qui se passe dans ce journal en éducation depuis une dizaine d’années.
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M. Asselin, je pourrais vous donner en référence des textes de La Presse qui parlaient tellement en bien de la réforme que c’en était gênant.
Je pense que vous prêtez des intentions à certains journalistes. Dans la même veine, je pourrais vous nommer une éditorialiste du Soleil qui a toujours un bon mot pour le Renouveau…
Est-ce que tout cela ferait avancer les choses?
Je ne conteste pas le fait qu’à un moment où à un autre, les quotidiens de Gesca aient pu écrire «en bien» sur la réforme M. Papineau.
Faudrait être borné pour ne pas l’admettre…
Je ne prête pas d’intention aux journalistes de Gesca. Je n’ai mis en cause que le titreur et la ligne éditoriale de La Presse.
Le traitement donné à la réforme dans ces dix années est peut-être plus juste que je ne l’ai perçu; c’est possible. Je pose la question… «Celui qui a titré hier soir nous rapportait-il la ligne éditoriale de son journal?»
Ne parlons que de ce titre d’article alors…
Pensez-vous que Gesca puisse avoir comme ligne éditoriale de dénoncer une réforme que Normand Baillargeon, entre autres, a taxée d’être utilitariste et de ne viser qu’à former de bons petits travailleurs?
J’en doute.
Peut-on davantage mettre ce titre sur le compte de deux éléments:
– en journalisme, on a tendance à montrer ce qui ne marche pas;
– après plus de cinq années d’implantation (et même dix pour la première année), ce résultat est-il préoccupant?
«En journalisme, on a tendance à montrer ce qui ne marche pas.»
Ah bon… «Prêter des intentions aux journalistes», vous disiez?
«Après plus de cinq années d’implantation (et même dix pour la première année), ce résultat est-il préoccupant?»
Non… les chiffres 91% au primaire et 62% au secondaire me paraissent élevés, dans une C.S. où la FAE est présente.
Mon cher Mario,
Il faut avoir aussi à l’esprit ce qui fait vendre le plus de papier. Ce type de titre est fort vendeur et rapporte quelques pétro-dollars supplémentaires à Gesca.
Et pour ce qui est du pourcentage, je fais partie de ceux – et celles qui préfèrent voir le verre à moitié plein au lieu d’à moitié vide… Au Québec, avec ce type de titre, on « oriente le peuple » à n’observer seulement que le verre à moitié vide…
Comme dirait l’autre, il faudrait lâcher prise…
Par rapport à votre leçon de journalisme, j’aimerais mentionner les faits suivants:
1- J’ai un bac en journalisme, ce qui fait peut-être de moi quelqu’un qui a une vague idée de ce dont il s’agit.
2- J’ai travaillé quelque peu dans ce domaine.
3-J’ai des amis qui y travaillent encore.
Il est largement admis que la catastrophe fait vendre. Les gens heureux ont rarement de première page. Qu’on pense aux attentats du WTC, à l’admission à l’urgence d’Éric Lapointe. En voulez-vous d’autres?
Je n’ai pas prêté d’intention à des journalistes: je leur en ai donné, et gratuitement en plus! Dans les faits, j’ai énoncé un des grands principes fondamentaux de ce qui fait vendre de la copie.
Libre à vous de croire ce que vous voulez à partir de là.