J’ai passé une grande partie de la journée avec en tête, le sujet des jeux en ligne, sérieux ou pas…
Un journaliste de l’Infobourg m’a tenu une bonne demie-heure au téléphone pour un article qu’il prépare pour une édition spéciale de l’École Branchée. J’avais relu une deuxième fois l’article de la FING qui fait état d’une entrevue avec Yann Leroux de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Curieux hasard, parce que je n’anticipais pas l’appel du journaliste. L’article qui porte le titre «Il n’y a pas d’addiction aux jeux vidéo», remet les pendules à l’heure sur plusieurs questions concernant les jeux vidéo et m’habite depuis ma première lecture parce qu’il pose un constat très sévère sur la société qui tend à «diabolise les jeux, les écrans et l’Internet». Quand InternetActu a demandé à Yann s’il voyait une raison «psychologique ou culturelle à cette diabolisation ou plutôt à cette incompréhension de l’internet par nos élites culturelles?», le psychologue et joueur invétéré a eu cette répartie:
«La diabolisation dit la haine que l’on a des jeunes dans notre société. L’âge moyen du joueur est de plus de 30 ans. Nous en sommes à la deuxième génération de joueurs, avec désormais des pères qui jouent avec leurs enfants. Or, la diabolisation est toujours associée à la jeunesse. Il faut reconnaître que nos sociétés vieillissantes maltraitent les plus jeunes, les considérant comme des hordes de barbares incultes… Le concept de natifs du numérique de Mark Prensky ne dit finalement pas autre chose, en faisant croire qu’il n’y a pas de travail d’apprentissage nécessaire pour comprendre les fonctionnements de ces machines. On sait que ce n’est pas vrai. C’est oublier qu’on a servi aux plus jeunes des matières numériques en leur faisant croire que c’était des mondes pour enfants, alors que les jeux sont fabriqués par des vieux pour des aussi vieux qu’eux!»
Je disais donc «habité» par cette lecture…
Telle ne fut ma surprise de recevoir plus tard un communiqué du comité sectoriel de main-d’oeuvre en technologies de l’information et des communications (TECHNOCompétences) traitant d’une initiative originale.
Le Tapis rouge 2.0 est jeu d’exploration des carrières en technologies de l’information (TI). La bande-annonce sur YouTube nous en dit davantage…
J’avais vu passer le billet sur Branchez-vous et je me disais que ce moyen était sûrement plus efficace pour permettre «aux étudiants de secondaire 3, 4 et 5 de découvrir six différents métiers en informatique» que n’importe quel «sermon sur la montagne». Les six métiers mis en valeur ont une belle occasion d’illustrer les perspectives d’emplois en informatique et j’aime à penser qu’en le rendant disponible sur le Répertoire PPO les chances sont bien meilleures que les responsables de TECHNOCompétences atteignent leurs objectifs!
Chapeau à la firme Ellicom pour cette belle réalisation!
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