«Santé Canada recommande aux enfants de moins de 12 ans, aux femmes enceintes et aux personnes sensibles à la caféine de ne pas boire de Red Bull et suggère à tout le monde de ne pas mélanger la boisson avec de l’alcool. La limite recommandée sur l’étiquette est de 500 ml ou de deux canettes par jour.» (Source)
Il semble acquis que la journée sera un peu folle aujourd’hui à Québec. Le mot d’ordre lancé par notre Maire consiste à poser un geste qui parlera fort à l’entreprise responsable de la venue d’un événement fort prisé dans La Capitale.
Après l’édition de cette année, des menaces de poursuites venant de certains résidants du Vieux-Québec semblent être à l’origine du coup de force de M. Labeaume. Convaincu que l’opinion publique est derrière l’idée de tenir l’événement au même site quoi qu’en pense certains citoyens dont la qualité de vie aurait baissé de plusieurs crans pendant la tenue de l’événement, Régis a brandi la canette de Red Bull au Conseil Municipal de lundi dernier.
Certains de mes amis ont pris le clavier d’assaut pour rappeler à l’ordre le Maire Labeaume (1, 2) et quelques chroniqueurs ont été encore plus incisifs (1, 2):
«Un autre maire aurait peut-être essayé de proposer un compromis. Un autre se serait peut-être inquiété des menaces reçues par le Comité de citoyens. Pas vous. Encore une fois, vous courez au-devant des applaudissements faciles. Vous préférez les flatteries de vos mignons de la radio, ces gens à qui vous avez pratiquement confié les clés de l’hôtel de ville. À la fin, je vous concède qu’il ne s’agit pas d’une question d’intelligence, mais bien de dignité. Jean Lesage a présidé la Révolution tranquille. Mike Harris a fait déferler la révolution du «bon sens». Et voici venue votre heure de gloire. Celle de la révolution rustre.»
Peut-on blâmer un Maire qui prend à coeur les intérêts économiques de sa ville?
Peut-on lui en vouloir de le faire au détriment d’une minorité (manifestement, il y a disproportion entre les «pour» et les «contre») qui digère mal la tenue de cet événement.
Sans doute pas. Le problème il est ailleurs… Il est dans la canette, je crois!
Ce breuvage qui aurait pour fonction d’augmenter notre état de vigilance en période de fatigue extrême est en train de nous monter à la tête. À vouloir écraser l’opposition, par un coup de force d’une ampleur sans précédent, on risque d’en oublier que tout événement et tout développement économique doit viser à rassembler tous les citoyens.
Il faut reconnaître que le Vieux-Québec est un endroit festif qui se prête parfaitement au type d’événement qu’est «la compétition de patinage extrême dans la Côte de la Montagne» (comme l’a écrit Clément). Il faut aussi souligner que Red Bull n’a pas demandé toute l’attention dont elle est l’objet même si, à quelque part, ça doit faire son affaire. D’ailleurs, à cause de la valeur de son produit, je me demande… «Est-ce que ça fait vraiment son affaire?».
Et si au terme de cette journée folle, on se réveillait demain avec un gros mal de tête?
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On ne pourra pas dire que le maire Labeaume aura gardé Québec dans un état léthargique.
Pour y avoir vécu pendant dix ans, avec le Maire Lallier (pas pire) et la mairesse Boucher (Dieu ait son âme!!), cette dernière a gardé Ste-Foy et par la suite Québec dans un marasme social et économique.
Pour en sortir Québec m’a l’air en voiture avec le Maire Labeaume, mais il a fort à faire.
Ce n’est que mon opinion d’un ancien résident de Ste-Foy et de Charlesbourg maintenant devenu un Julievillois.
Serge
Vu de Montréal, le maire Labaume a l’air d’un drôle de zigoto. Ses déclarations sur l’intervention militaire en Afganisthan ne sont pas sans rappeler des envolées dignes de George Bush.
Dans le cas de Red Bull, le maire risque davantage de diviser que d’unir dans la Capitale. Chose certaine, de faire la promotion en plein conseil municipal d’un produit déconseillé pour la santé n’est pas fort. C’est un peu comme si le maire Bourque avait recommandé, à l’époque, d’acheter des Du Maurier pour appuyer ce cigarettier dans son financement d’activités.
Je suis désolé mais il y a quelque chose de foncièrement malsain dans ce comportement. Un réflexe de colonisés par la commandite.
Chose certaine, tout comme il devrait joindre le geste à la parole dans le cas de l’Afganisthan et aller défendre lui-même nos valeurs devant les talibans barbares au lieu de rester dans son salon, le maire Labaume devrait boire toutes les canettes qu’il aura contribué à faire acheter… Il apporte une caution morale à un produit dont les effets sur la santé sont plus que questionnables.
Alors qu’on demande à nos écoles d’inculquer de bonnes valeurs alimentaires à nos jeunes, M. Labaume agit, quant à moi, comme un mauvais citoyen.