J’avais le bonheur d’être présent pour une troisième année consécutive au Congrès de la Fédération des Comités de Parents du Québec qui, cette année, porte le thème «Nous, nos jeunes et les nouvelles technologies». Plusieurs des intervenants qui font partie de la grande famille de ceux qui croient aux TIC en tant que puissant levier pour les apprentissages y animaient des ateliers pour le bénéfice de plusieurs centaines de parents qui se rendent toujours en grand nombre à cet événement.
De mon côté, j’avais proposé une table-ronde qui porte le même titre que ce billet. Voici les quelques balises qui permettaient aux parents de s’y retrouver:
«Depuis quelques années, on ne cesse de décrire le comportement des jeunes au contact des nouvelles technologies. Natifs du numérique, ils ont intégré, du lever au coucher, des attitudes qui nous interpellent tous. Des intervenants viendront décrire les contours d’un encadrement parental responsable.»
Ces «intervenants» ont fait l’unanimité, ce beau samedi matin à l’Université Laval:
- Félix G. Genest, étudiant 3e secondaire de l’École de Rochebelle;
- Isabelle Lopez, consultante en stratégie de communication et présence Web, MA14;
- Annie Martin enseignante à l’Institut St-Joseph, Spécialiste des technologies éducatives, Apple Canada.
Nous disposions de trois heures pour traiter de ce vaste sujet. Au terme de l’activité, nous nous sommes engagés à mettre à la disposition des parents les diapositives (16 Mo. en format .pdf) qu’Annie et moi avons utilisées.
De fait, il y a eu beaucoup d’échanges tout au long de l’atelier. Après avoir permis à chacun des intervenants un sorte de «déclaration d’ouverture», la conversation avec les participants s’est immédiatement engagée. Je dirais, au terme de l’activité, que la diversité des points de vue est probablement ce qui a le plus intéressé les gens présents. Le fait de pouvoir compter sur un panel expérimenté qui témoignait, littéralement, de son vécu au contact des TIC a fait de cette table-ronde un succès. Notre jeune entrepreneure a beaucoup défendu l’idée de construire efficacement son identité numérique à partir d’une présence affirmée sur les blogues et dans les réseaux-sociaux. Notre étudiant a surtout insisté sur la confiance à manifester envers les ados; «intéressez-vous à ce que vos enfants font à partir d’Internet et non par-dessus leurs épaules. Enfin, la maman-enseignante a, de son côté, bien situé les opportunités des TIC sans pour autant banaliser les quelques pièges des fréquentations Web de nos jeunes.
La table-ronde s’est terminée au moment d’identifier quelques sites Web souvent fréquentés par nos invités. Annie a parlé de ce site de partage au niveau des pratiques chez Apple Canada. Félix a vanté les mérites de tous les sites qui permettent aux jeunes de s’affirmer et de prendre la parole (facebook, Twitter, blogues, etc) et Isabelle est revenue sur les avantages de Facebook. Personnellement, j’ai mentionné Google, Wikipédia et aussi, cette nouvelle trousse «destinée à contrer la cyberintimidation».
Il n’est pas impossible que ce billet soit l’objet d’une mise à jour puisqu’une journaliste du Journal Le Soleil a passé la matinée avec nous. Aussi, j’aimerais bien pouvoir hyperlier vers d’autres présentations, comme celle-ci de François Guité qui animait un atelier sur les raisons qui peuvent expliquer qu’autant de jeunes s’intéressent à la publication Web en général et YouTube, en particulier.
Ah oui… J’oubliais… «Jusqu’où faut-il aller?» Au terme de cette avant-midi, j’aurais le goût de répondre par une formule connue pour les 14 à 18 ans, «non-ingérence/non-indifférence»! Il faut poser des questions, expérimenter avec les outils des jeunes et, pour les moins de quatorze ans, baliser plus sérieusement le temps passé devant l’ordi. Restreindre la fréquentation «en solitaire» et permettre autant de temps devant l’écran d’ordinateur (ou les consoles de jeu) que votre enfant en passe en train de bouger. Et puis… lui faire confiance. À l’école, se servir du code de vie (qui doit tenir compte des nouvelles réalités des jeunes). Plusieurs semblaient d’avis «qu’interdire» comme seule mesure éducative reste bien incomplet.
N.B. En suivi au colloque, il est paru quelques billets/articles dont je veux conserver la trace:
- Trois reportages de l’Infobourg: «Les cyberdangers de l’Internet et la prévention», «Vos enfants et le réseautage numérique» et «Le site Là, tu parles!: améliorer la communication orale des adolescents».
- Ce billet chez «Société itérative», «Vos enfants et le réseautage numérique»
- Un suivi de notre stagiaire chez Opossum, suite à sa participation à notre table ronde
- Le billet de François Guité «YouTube et le multimédia», suite à son expérience au Colloque
Que faire avec le cellulaire?
Le débat a du être drôlement intérressant tant le sujet mérite réflexion. Pour ma part, je crois qu’une place importante doit être accordée au dialogue entre enfants et parents. D’abord pour démystifier l’usage d’internet pour certains parents, ensuite pour donner aux parents l’occasion de fixer des balises avec leurs enfants. Il me semble que l’équilibre sera trouvé dans l’échange et la compréhension mutuelle de tous les bons usages des TIC et de leur bénéfice pour les enfants (et en se prémunissant contre les quelques mauvais usages qu’il ne faut pas négliger non plus).
@Jean
Finalement, je vous ai répondu (ou plutôt «tenté» de vous répondre) dans un autre billet, au sujet des «foutus téléphones»…