N.B. Ce billet découle d’une démarche de réflexion entreprise sur ce wiki. Puisque aujourd’hui, on me demandait «qu’est ce qu’un gazouillis de « qualité »?» Étant donné que je me suis commis dans un commentaire qui prend appui sur ma façon de «gérer» mes suivis de comptes… l’occasion est bonne de préciser le cadre de mon utilisation de Twitter. Je rappelle que tout ce qui suit est un point de vue personnel qui précise mon cadre d’utilisation de Twitter et ne vise pas à dicter le comportement des autres au contact de la «machine à gazouiller».
J’ai ouvert un compte et je gazouille
Je suis assez d’accord avec la définition du service Twitter de ce site:
«Twitter est à la fois un réseau social et un service gratuit de microblogging. (…) À l’origine donc, twitter a été développé en vue de fournir une réponse simple à la question : que suis-je en train de faire ? et d’en d’informer son réseau. Twitter constitue ainsi un système de messagerie instantanée communautaire.»
Des gazouillis de qualité? J’essaie, mais toutes mes contributions ne sont pas à la hauteur de cette définition. J’ai répondu à Martin Lessard qu’une idée, une trouvaille ou une réflexion concise qu’on voudrait soi-même lire pouvait être considéré comme un certain gage de qualité. Aussi, Twitter, dans le domaine de l’éducation, pourquoi pas…
Je m’abonne à des comptes
En général, lorsqu’on s’abonne à mon canal Twitter, avec un certain délai, je vais vérifier si la ligne éditoriale de la personne qui me suit pourrait m’intéresser. Je ne m’oblige pas à suivre automatiquement quelqu’un qui s’abonne à mon compte. Sylvain Grand’Maison écrivait que «c’est inutile de suivre des gens dont le discours ne nous intéresse pas, même s’il sont gentils» et je suis assez d’accord avec cette philosophie. Je conçois que ça puisse paraître blessant, voire impoli, de ne pas «rendre la pareille» à une personne qui nous suit, mais plus le nombre d’abonnés augmente, moins ça devient possible de maintenir le rythme. Je m’abonne parfois à des comptes de gens qui suivent des gazouilleurs que je ne suis pas, me disant que si je manque quelque chose d’important, ils me le transmettront. Je m’abonne à des comptes de gens qui sont présents au même événement que moi pour faciliter l’objectivation de ce qui s’y passe. Enfin, je scrute parfois la liste des abonnés de gens qui sont en droite ligne éditoriale avec la mienne et je m’abonne à certains comptes, pour cette seule raison qu’ils risquent de m’apporter beaucoup en terme d’idées, de trouvailles ou de réflexions… Si la personne en question n’affiche pas de renseignement biographique ou si elle cache son identité (sauf de très rare exceptions), je m’abstiens, par contre. L’idée de solliciter la permission de suivre quelqu’un qui «protège» son compte des moteurs de recherche ou des non-abonnés ne m’effraie pas.
Je cesse parfois de suivre des gens
Il ne m’est pas arrivé souvent de me faire prendre, mais je brise automatiquement un abonnement dès que je me rends compte que j’ai à faire avec un agrégateur ou un robot. Si je me suis trompé sur l’intérêt des contenus microblogués en lien avec ma ligne éditoriale ou si le langage est vulgaire et offensant ou s’il y a en trop grande proportion de la propagande commerciale, je «coupe» le lien (de façon permanente ou temporaire); il m’arrive de retourner voir un compte, au cas où il y aurait du changement. Je me désabonne parfois des comptes qui n’entretiennent pas la conversation avec les abonnés.
Je relaye souvent les gazouillis des autres
Je ne suis pas de ceux qui remercient les gens qui m’honorent par leurs RT (mes excuses), mais je crois fermement que retransmettre un gazouillis, c’est beaucoup, «faire la conversation». Parfois, j’aimerais bien relayer, mais plusieurs m’ont précédé et il y a une limite à ne pas franchir dans le nombre de fois où un gazouillis peut demeurer intéressant. J’apprécie qu’on se garde un peu d’espace (parmi les 140 caractères possible) pour permettre qu’on puisse relayer un «gazouillis de qualité».
Enfin…
- Je ne participe pas à l’exercice des «Follow Friday».
- Si «Twitter ne sauvera pas le monde», il demeure un outil fascinant et bien utile pour apprendre.
- Me restera, à l’image de Nicolas Langelier à ajouter une section «déclaration d’intérêts» à ma politique éditoriale.
Merci Mario de partager ta propre utilisation, sans en faire des règles obligatoires à suivre pour tous. Je trouve très présomptueux lorsque les gens prennent pour acquis que tout le monde fait la même utilisation de Twitter, et surtout, qu’on se retrouve tous là pour les mêmes motivations.
Comme tu l’as peut-être vu, j’aime provoquer la discussion sur Twitter, avec certaines déclarations qui caricaturisent parfois ma pensée. (Comment faire autrement en 140 caractères?) mais ce Tweet que tu as repris en est un qui résume bien ce principe de ma propre « hygiène twitterrienne ».
Je n’automatise aucun follow-back. Je préfère aller de temps à autres voir qui sont mes nouveaux followers. Comme ça, je sais réellement si leurs discours m’intéressent ou non (et ça permet de filtrer le spam par le fait même).
La notion d’impolitesse associée à un non follow-back est très récente et a été amenée entre autres par les applications qui permettent de classer les gens qu’on suit par champs d’intérêt: On suit tout le monde et on filtre après. Ça a aussi beaucoup été martelé par les gourous du marketing web qui nous parlent de « conversation », d’échange et de réciprocité, alors que l’utilisateur moyen se fout un peu de ces règles de conduite.
Or, ces mêmes gourous utilisent les mêmes Tweetdeck, Nambu et autres pour filtrer les utilisateurs et n’écouter que certaines sources. D’un côté on laisse croire aux gens qu’on s’intéresse à ce qu’ils ont à dire alors que de l’autre côté, on filtre pour ne pas les écouter, même lorsqu’on les interpelle directement.
Je filtre donc à la source tout en étant transparent sur mes choix.
NOTE #1: il m’arrive souvent de me mettre à suivre les messages de quelqu’un que j’avais choisi de ne pas suivre au départ: chacun évolue de son côté et on se retrouve un peu plus tard sur la même longueur d’onde.
NOTE #2: Ce principe est valide pour moi en fonction de mes propres attentes, de mon utilisation actuelle de Twitter et des outils disponibles. Mon utilisation évolue, tout comme le web évolue. Et c’est parfaitement valable si d’autres gens font et pensent autrement en fonction de leur propre expérience de l’outil. C’est ça la diversité, non?
Un FollowFriday, c’est comme un blogroll. Il permet la sérendipité pour que son audience trouve des filons intéressants