Le lieu en tant que capital de traces

L’événement Ludovia comprend depuis toujours un colloque scientifique. Cette année, je n’ai pu assister à bon nombre de présentations et j’en suis chagriné. Néanmoins, je veux faire écho à deux d’entre elles.
D’abord, Daniel Poitras qui est un compatriote québécois aux études en France depuis quelque temps m’a fait découvrir Michel de Certeau que plusieurs personnes ici (en France) connaissent. Je suis resté habité pendant plusieurs minutes sur l’expression en titre de ce billet, «Le lieu en tant que capital de traces». Certeau voulait évidemment parler d’un lieu physique qui peut contenir des traces historiques aussi importantes que variées évoquant la personnalité d’un endroit, saisie et fabriquée au fil du temps. Je me suis demandé jusqu’à quel point les lieux numériques n’étaient pas destinés à construire l’histoire de la même façon. Réflexion à poursuivre..
Ensuite, René St-Pierre est à l’origine d’une méthodologie de recherche/création de jeux vidéo éducatifs plutôt originale en lien avec sa thèse de doctorat déposée en juin 2007 qui semble inspirer l’enseignement des arts plastiques, en particulier.
Dans les deux cas, ce qui est toujours frappant, c’est de devoir venir en France pour prendre connaissance de travaux de qualité dans mon domaine d’expertise de gens que j’aurais pu rencontrer pas très loin de chez nous…

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2 Commentaires
  1. Bruno Devauchelle 13 années Il y a

    En plus des lieux comme capital de trace et en lien avec un message de Florence Meichel, il est aussi intéressant de réfléchir au corps comme capital de trace (et pas seulement le cerveau)

  2. Photo du profil de Mario Asselin
    Mario Asselin 13 années Il y a

    Je me disais que ce billet risquait de t’intéresser, toi Bruno à qui ça arrive de citer Certeau 😉
    Tu as raison pour ce qui est du corps. J’ai vécu l’expérience du temps où j’étais en formation initiale de pratiquer le massage (suédois + shiatsu) et il nous arrivait assez souvent en cours que quelqu’un «réveillait» une vieille émotion enfouie dans la musculature. Cette expérience, quand on la vie en tant que «masseur» est très particulière… Dans ce cas, on en arrive presque à déloger une trace!
    Reste que le plus souvent, nous gardons nos traces et notre corps porte «le poids» des années… À réfléchir, comme tu le mentionnes.

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