Dumont 360: le gars de Rivière-du-Loup débarque à Montréal

J’attendais peut-être un peu trop de Dumont 360.
Sur la fin de l’après-midi aujourd’hui, c’était la première de l’émission de celui qui a décidé de se réorienter en communication suite à la dégelée vécue le 8 décembre 2008. Après plusieurs mois derrière la cravate à penser à comment il ouvrirait sa nouvelle façon «d’aller plus loin que les politiques publiques, vers des enjeux humains où je n’ai jamais été publiquement» (source), c’est vers le Stade olympique qu’il s’est tourné.
J’avais imposé le choix de «V télé» à 17h en cette fin de journée de la Fête du Travail. Je voulais savoir de quel bois se chauffait l’animateur de la nouvelle émission d’affaires publiques. Il ne s’en est pas trop mal sorti (aux dires des gens dans mon salon), mais je vais devoir travailler fort pour garder le contrôle de la zapette à cette heure de la journée sur semaine. Le choix du sujet de son premier 360 a fait l’unanimité contre lui; «il a l’air d’un gars de Rivière-du-Loup qui débarque à Montréal» s’est exclamée ma montréalaise de conjointe. Les nids-de-poule ou la saga des festivals auraient mieux passé, si j’ai bien compris. On a appris qu’un toit en toile pour le stade, ce n’était pas une bonne idée, essentiellement. Ce menu un peu mince (et le «Rodzer» pour donner la parole à Rodger Brulotte) a eu tôt fait de m’enlever le contrôle des opérations dans la maisonnée.
Je vais me réessayer quand je serai en majorité devant l’écran, mais je dois avouer que Mario Dumont m’a déjà fait vibrer davantage…
Un tel virement de bord (de la politique à la télé) se devait de soulever un peu plus de passion pour que M. Dumont demeure une figure à laquelle je puisse m’identifier. Ce soir, je suis déçu, vraiment déçu.
Sur Twitter (1, 2; M. Dumont a un nouveau canal), les commentaires vont de «Dumont 360 est le festival du fait divers» à «Trouve que Mario Dumont est bon». Je ne peux pas dire que cette première m’a conquis…
À suivre chez Christiane Charette demain, semble-t-il.
N.B. Ce matin, Michelle Coudé-Lord du Journal de Montréal publie sa critique; hier soir, c’était Richard Therrien du Soleil. En fin d’avant-midi, j’imagine qu’on pourra prendre connaissance des points de vue du panel de Christiane Charette qui comprend, entre autres, Louise Cousineau…
Mise à jour du 9 septembre: Je n’ai pas pu écouter la 2e émission hier (zut, ça portait sur le décrochage scolaire); deux chroniqueurs l’ont fait et en témoignent, Josée Legault et Hugo Dumas. Il y a aussi une critique chez Fagstein.
Mise à jour du 8 octobre: Je n’ai pas pu écouter attentivement M. Dumont depuis la première émission, si ce n’est quelques minutes d’un débat enseignement public vs privé, «débat» qui n’a jamais levé. Aujourd’hui, Marc Cassivi y va d’un dur constat: «J’exagère à peine lorsque je suggère que l’ADQ, un parti moribond, est devenu une émission de télévision. Son chef emblématique n’a fait que changer de tribune, transformant ses clips de 15 secondes en une quotidienne d’une heure. Son entourage politique est devenu son entourage télévisuel. On reste en famille pour parler de la famille et surtout, des ennemis de la famille. C’est pour le moins incestueux».

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