Semaine vraiment difficile en ce retour de vacances. Dans deux gazouillis hier soir (1, 2), je résumais assez bien mon état d’esprit:
- «La nuit, incapable de dormir à cause de @LouisLemieux. Là, j’ai besoin de savoir par RDI ce qu’invente les Haïtiens pour s’en sortir 1/2»
- «J’ai beaucoup travaillé cette semaine, mais jamais comme eux. Pourquoi je vie [sic] ça comme si une partie de mon avenir était lié aux gens là-bas? 2/2»
Je ne suis pas à plaindre évidemment. Je ne me sens pas coupable, non plus, de vivre une «belle vie», mais la catastrophe en Haïti étant «le pire désastre auquel l’organisation [ONU] ait été confrontée de toute son histoire, c’est inévitable de lier une partie de son bonheur à la possibilité d’un meilleur sort pour ce peuple parmi les plus éprouvés qu’il puisse exister.
Gilles Courtemanche écrit au Devoir ce matin dans une Lettre à Dany Laferrière des paroles qui peuvent paraître dures… «Tes gouvernements n’ont jamais eu de vrais rapports avec le peuple». C’est peut-être l’occasion de repartir à zéro, dans tous les sens (matériel, infrastructure, développement sociale, etc.), même si c’est utopique de penser ainsi. Le traumatisme vécu par les gens là-bas prendra sûrement quelques générations à passer «dans la gorge»…
Le flux d’informations est important. Chacun a ses sources pour s’informer… En plus de la télévision (je compte sur RDI à 80% et CNN à 20%), je «suis accro» au blogue de Jean-François Labadie, aux gens que «je suis» sur Twitter, aux textes de Chantal Guy de La Presse (celui-ci vient de paraître) et je suis de près les contributions des gens de RueFrontenac (Prioritaire qu’ils aient joint le groupe de journalistes, là-bas? Sais pas), dont la dernière vidéo m’a beaucoup touché.
En rafale, quelques infos intéressantes:
- Google met en ligne un moteur de recherche pour les victimes à Haïti
- Foire aux questions : Mesures spéciales en matière d’immigration en réponse au séisme qui a secoué Haïti
- Comment Internet est-il encore possible depuis Port-au-Prince (Michelle, je me fous un peu que ce soit une «primeur» ou pas)
- Haïti/Québec: les collectes de fonds à venir, une sorte d’agenda humanitaire d’une organisme indépendant que je ne connaissais pas, «L’agence de Presse du Québec»
- Les enfants face aux images du tremblement de terre d’Haïti
En plus de lire les réflexions de Michaëlle Jean, je suis intrigué par deux conversations, une sur un blogue, «Aider pour vrai» et une autre sur Facebook, «Projet fou : transformer Haïti en « Réserve mondiale de l’humanité »».
La période que nous vivons est riche en enseignement. Je le crois fermement.
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J’ai honte!
Oui Mario j’ai honte de notre confort matériel (pourtant je n’ai qu’un petit revenu de retraite de la CARRA de 7 000,00$ dollars par année (après 45 ans d’engagement en Éducation—j’ai fait le choix, jeune, de consacrer ma carrière au sport étudiant plutôt qu’à l’enseignement—(je ne blâme donc personne).
En 1981, alors que je n’avais que 38 ans, j’ai été délégué par le gouvernement québécois comme ressource pour la préparation de la conférence internationale CONFÉJES (dont le thême cette année-là portait sur l’intégration du sport à l’école)! J’ai eu énormément de difficulté, à mon retour, de me remettre du choc culturel alors vécu face à la pauvreté de ce peuple…mais j’en suis demeuré là, i.e. assis devant ma sécurité de Nord-Américain confortable pouvant regarder ce qui se passait dans le monde via mon écran de télé!!!
Aujourd’hui j’ai 66 ans et j’ai honte de ne pas avoir pris la décison à l’époque d’aller vivre auprès de ce peuple pauvre et d’y apporter ma petite contribution. Culpabilité sans doute! Voilà où j’en suis en 2010 devant mon égoïsme à me contenter de réfléchir sur ce que j’aurais pu ou dû faire! Mais il est manifestement fort tard.