Elle se nomme Jessi Leonhard, mais depuis le mois de juillet dernier, beaucoup de gens aux États-Unis et en France connaissent cette «grande fille» de onze ans sous le pseudonyme de Jessi Slaughter. Son histoire est bien documentée comme en témoigne cette vidéo comportant des sous-titres en français.
Jessi Slaughter – Le reportage sur ABC (vostfr)
envoyé par Le_Mad_dog. – L'actualité du moment en vidéo.
En gros, la gamine est devenue le centre d’attraction de bien des internautes en publiant une simple vidéo, crâneuse et provocante sur le site Stickydrama (un site communautaire prisé par les adolescents). Sa démarche semble être devenue virale en très peu de temps, grâce à un autre site que certain qualifie de «poubelle du Web», 4chan. Une deuxième vidéo, malheureuse, où apparaît son père, a envenimé de beaucoup la situation et à partir de là, toute la famille semble avoir vécu du harcèlement, dans une proportion hors du commun. Le long parcours de cette histoire que je résume trop rapidement peut être consulté dans ces deux articles sur le site «www.lepost.fr» (1, 2) (Ajout: ou sur le Synchro-blogue de Sympatico).
Je n’ai pas repéré de site au Québec ou de média faisant écho de cette histoire de cyberintimidation extrême. Pourtant, je suis assez certain que devant les premières manifestations d’hostilité envers la jeune fille, bien des parents pourraient avoir des réflexes du type de ceux de cette famille «Américaine». J’en parlais déjà en avril 2009 à des parents à Rimouski et le nombre de mes interventions risque d’augmenter cet automne sur ce sujet, si je me fie aux contacts téléphoniques de ce printemps 2010. Néanmoins, je me demande s’il est possible qu’un cas de cette ampleur survienne? Nous n’avons probablement pas de sites francophones pouvant «catalyser» des événements du genre de ceux étant intervenues en amont, dans la vie de «Jessi Slaughter».
Même si les chances sont faibles de nous retrouver avec ce genre de situations au Québec, je crois que la rentrée scolaire pourrait devenir propice à reprendre les grandes lignes de ce qui est arrivé cet été à cette famille dans un contexte éducatif, en classe. Au-delà des blocages Internet, les écoles doivent continuer d’éduquer les jeunes sur les dangers d’Internet autant que de les informer du grand potentiel du «réseau des réseaux» pour apprendre et mieux s’informer.
On peut quand même se demander si «l’affaire Jessi Slaughter» dira quelque chose à quelqu’un au Canada dans le contexte où ici, ce sont plutôt les histoires à la Justin Bieber qui forgent l’imaginaire des parents et des ados…
Mise à jour: L’objectif n’était pas nécessairement de ressasser les «comparables» du passé, mais on me fait remarquer sur Twitter que les cas de LadyGripette et du Star Wars Kid doivent être considérés en terme de «triste histoire au Québec» de gens «qui n’étaient visiblement pas outillés pour faire face à au phénomène Internet» ayant vécu des événements/conséquences qui les ont dépassés… On s’entendra pour dire que le message reste le même: on doit intensifier les démarches de sensibilisations aux pièges que peuvent rencontrer des gens qui «s’exposent» sur Internet et qui «ne récoltent» pas nécessairement les effets attendus, dont certains épisodes de cyberintimidation!
Tags: "La vie la vie en société" LesExplorateursduWeb Partageons le savoir
» les écoles doivent continuer d’éduquer les jeunes sur les dangers d’Internet autant que de les informer du grand potentiel du «réseau des réseaux» pour apprendre et mieux s’informer. »
Bonne idee; les dangers oui, mais eduquer aussi sur les responssabilités et le respect… Car dans les ecoles il ya plus d’harceleurs que de victimes….