Je suis allé faire un tour lundi au lancement de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques de l’Université Laval. Sous la gouverne de Francine Charest (professeure adjointe au Département d’information et de communication), des professeurs et des étudiants inscrits au profil Relations publiques en communication auront la tâche de «favoriser une utilisation efficace et optimale des médias sociaux par les stratèges en relations publiques dans leurs pratiques professionnelles, et ce, dans une perspective éthique et de responsabilité sociale». Ce n’est pas de la tarte…
Comme le rappelle Nadia Seraiocco sur son blogue (consultante en Web engagée pour la circonstance), «il y a du pain sur la planche, des signatures à peaufiner, des locaux à aménager» et davantage… avant de voir au pavillon Louis-Jacques-Casault de l’Université Laval des gens s’activer! Mais c’est déjà un pas dans la bonne direction.
Dans un précédent mandat, j’avais noté que les organismes qui financent la recherche universitaire ne faisaient que très peu de cas de la publication numérique ce qui peut même faire en sorte que l’utilisation des médias sociaux ou le simple fait de tenir pignon sur Web par un blogue est source de tracas pour un professeur d’université. J’en connais qui se sont vu porter une note défavorable à leur évaluation de rendement parce qu’ils publiaient sur un blogue professionnel. Dans ce mandat, je m’étais même aventuré à imaginer de nouveaux critères pour le comité national de la recherche scientifique…
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C’est en pensant à tout cela que j’ai adressé une question aux dirigeants de la Faculté des Lettres sur la nature du message envoyé aux universitaires par la création de cet observatoire. J’ai beaucoup apprécié la réponse du doyen Thierry Belleguic qui nous a fait part des démarches avec le Conseil de recherches en sciences humaines et le Le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies. Jamais les universitaires ne vont valoriser les médias sociaux et la publication numérique si les organismes subventionnaires maintiennent le cap sur les critères actuels qui sont complètement dépassés. Je suggère que ce soit un dossier prioritaire de l’observatoire…
Dans son billet sur la couverture de l’événement, Sandra Bellefoy avait raison de retenir en sous-titre que l’un des objectifs de cette instance était «d’étudier la culture numérique pour mieux la réfléchir». Nous manquons cruellement d’un bon laboratoire de recherche sur notre domaine. Même si l’axe principal de l’Observatoire reste les relations publiques, je souhaite que l’utilisation générale des blogues et des réseaux sociaux soient dans la mire de ces personnes qui profiteront d’un cadre privilégié pour contribuer.
C’est en ce sens que je crois de notre devoir d’observer… l’Observatoire!
Tags: "com1500g" "La vie la vie en société" LesExplorateursduWeb
Allo Mario,
Pour t’encourager un peu: http://www.nytimes.com/2010/08/24/arts/24peer.html?_r=1&src=me&ref=general
Ça m’encourage, en effet! Merci Stéphane.
Vrai hélas qu’il y a peu de blogues professionnels de profs et chercheurs oeuvrant à l’Université Laval (j’en sais quelque chose 😉 et qu’ils semblent peu présents dans les médias sociaux. Étonnant quand on sait à quel point les universités américaines ont été à l’avant-garde dans ce domaine. On a envi de chanter » Université, tu dors… »
Dans le même sens, mais de façon complémentaire, la Faculté des lettres recevra, probablement à partir de janvier, une Chaire de recherche sur les cultures numériques ; je ne sais trop si le nom du titulaire est maintenant public… à tout le moins puis-je dire qu’il a une hauteur de vue différente, un regard philosophique/érudit nécessaire sur les déplacements induits par le numérique sur la culture. Communiqué ici : http://www.aufil.ulaval.ca/articles/partenariat-avec-cigref-28661.html