L’inattendu qui n’est pas fortuit : par hasard… de la sérendipité?

Entre Noël et le Jour de l’An, on a le droit de perdre du temps. Avec les enfants, en regardant la télé, au gré d’une lecture, d’un film ou de l’écoute d’un bon disque, puis dehors avec le chien ou sur Internet. À ces moments, on ne poursuit qu’un seul but : se détendre! La plupart du temps, on y arrive assez bien. C’est fou le plaisir qu’on obtient en étant disponible à l’inattendu. Et en plus, on trouve souvent quelque chose d’autre qui n’était pas initialement prévue par la simple recherche du plaisir. Ça m’a fait penser à ce concept fortement lié à Internet : la sérendipité (ou «la fortuitude» qui me paraît être plus adéquat).
Combien de fois cela nous arrive-t-il de tomber sur quelque chose (ou quelqu’un) qu’on ne cherchait pas vraiment, mais dont on est bien fier de trouver? Je me souvenais d’une expression de Jeff Jarvis sur ce sujet et c’est dans un texte sur internetACTU que je l’ai retrouvée : la “pertinence inattendue”!
Chose intéressante dans cet article de Xavier de la Porte (producteur de l’émission «Place de la Toile» sur France Culture), une «taxinomie des sérendipités» y est proposée à partir du résumé d’un article paru le 27 novembre dernier dans TechCrunch, «The Myth Of Serendipity» :

• «La sérendipité éditoriale : C’est la forme la plus ancienne, le fait de combiner des articles que nous savons vouloir lire (l’actualité du jour) avec des articles inattendus (des portraits, des critiques gastronomiques…).
• La sérendipité sociale : La plus grande part des contenus que nous découvrons aujourd’hui nous provient de ce que notre réseau d’amitié virtuelle partage en ligne.
• La “sérendipité crowdsourcée” : Faisant le pont entre la sérendipité éditoriale et la sérendipité sociale, la pertinence obtenue par le crowdsourcing repose sur le plus grand dénominateur commun.
• La sérendipité algorithmique : À l’opposé de la sérendipité éditoriale, la sérendipité algorithmique est la plus dure à obtenir, mais la plus prometteuse en termes d’innovation. À partir d’une base de données, le contenu est personnalisé pour fournir l’information et le contenu qui sont recherchés, mais aussi d’autres contenus pertinents et reliés à nos intérêts, avec différents degrés de flexibilité qui sont définis par des informations données par l’utilisateur soit activement, soit passivement.»

Je me souvenais d’avoir écouté Yann Leroux (psychanalyste et blogueur à l’origine d’une autre trouvaille de vocabulaire, les digiborigènes) en conversation radiophonique avec Xavier de la Porte sur le sujet de la sérendipité à l’occasion de l’émission du 19 décembre 2010 de Place de la Toile; un pur délice que je viens de réentendre. Au moment de la première écoute, je m’étais commis dans quelques gazouillis dont un en particulier qui avait généré pas mal de réactions sur La Toile:

«Sans éducation aux TIC, les jeunes peuvent devenir de la chair à canon des cultures numériques»

Dans cette conversation, il a été bien établi que «la sérendipité n’est pas le hasard». Tout comme dans cet autre texte sur internetACTU sur le sujet, où la notion d’apprendre à apprivoiser un tel phénomène est au centre des défis de l’internaute.

Heureusement qu’il y a les périodes de vacances pour nous permettre d’écrire un texte qui se voulait une occasion de mieux comprendre la part de hasard dans le fait de trouver ce que je n’étais pas conscient de chercher.

Très peu de hasard finalement dans cette forme d’inattendu, si je comprends bien.

Je m’en retourne perdre mon temps ailleurs!

Tags: "Pédagogie et nouvelles technologies" LesExplorateursduWeb Partageons le savoir