J’en parlais dans ce billet, je participerai les 14 et 15 avril prochain, à l’Hôtel Omni de Montréal à la 3e édition de la Conférence nationale pour vaincre le cancer organisée par la Coalition Priorité Cancer au Québec. À travers les annonces de cette semaine faites par le premier ministre à l’occasion de son discours inaugural, il y en avait une qui portait sur la lutte contre le cancer…
«J’annonce la création de la Direction québécoise du cancer. Cette direction va coordonner les services et les ressources afin de réduire les délais et d’assurer que toute personne touchée ait un accès rapide aux meilleurs services et aux meilleurs spécialistes, au meilleur moment.»
En fouillant un peu aujourd’hui, je suis tombé sur un billet de Patrick Lagacé, «173 mots pleins d’espoir» et sur le communiqué de l’organisme qui organise le rassemblement du mois d’avril auquel je participe : l’un et l’autre vont dans le même sens : si l’annonce du PM est saluée, elle doit s’accompagner d’un changement total d’orientation. Moins de silos, plus d’autonomie vis-à-vis du ministère de la Santé et des pouvoirs réels pour cette Direction!
Je peux me tromper, mais à six semaines de l’événement, je me dis que l’occasion serait belle d’envoyer un message clair au gouvernement pour que sa proposition ne puisse faire l’économie de ce qui s’y discutera. Je suis allé faire un tour sur le site Web de la British Columbia Cancer Agency (BCCA) dont parle Patrick Lagacé dans son texte et on sent beaucoup moins «la machine» gouvernementale, ce qui répond justement à la revendication de l’organisme québécois qui souhaite qu’on fasse «une grande place aux personnes touchées par le cancer» puis qu’on s’appuie davantage «sur la reconnaissance du rôle et de l’apport des organismes communautaires et bénévoles dans la lutte contre le cancer». L’engagement de tous ceux qui souhaitent contribuer à la lutte contre le cancer serait bienvenue les 14 et 15 avril, dans les circonstances.
De ce que je comprends des organisations et des personnes regroupées par la Coalition Priorité Cancer au Québec, il y a un fort potentiel
pour un travail en communauté d’intérêts. Je me dis que toute personne voulant apporter sa contribution à la lutte contre le cancer va porter une attention particulière à cette conférence nationale et que peut-être, je peux faire bien davantage que de bloguer l’événement.
Avec plusieurs collègues, nous venons de lancer un site qui vise «à créer une communauté au service des gens qui développent des communautés» : La Maison des Communautés. Avec ce que je lis aujourd’hui et l’annonce faite cette semaine, je vois encore plus clairement que le modèle à privilégier dans la nécessaire lutte contre le cancer devrait justement être celui qui consiste à agir de façon à ce que les gens intéressés par cette cause (dont je suis) soient moins dispersés et isolés.
J’aime l’expertise développée par ces gens qui animent des communautés et j’envisage dans les prochaines semaines d’offrir la mienne dans le défi de mieux organiser la lutte contre le cancer. Depuis le temps que je documente le secteur de la formation des communautés – j’en parlais ici – je crois que le temps est venu d’aller un peu plus loin. J’ai contribué par mon travail chez Opossum à la mise en place de plusieurs dynamiques de fonctionnement en communauté et je crois qu’au-delà de la mise en place d’une Direction québécoise du cancer , il convient d’agir de façon à ce que «les forces vives» de la lutte contre le cancer puissent mieux se regrouper.
À suivre…
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