Le présent billet a été rédigé par René Larouche, professeur retraité de l’Université Laval ayant comme principal champ d’intérêt la sociologie des professions. Je lui offre cet espace de mon blogue parce que j’endosse son travail. Nous avons déjà commencé à publier plusieurs documents jamais diffusés au public sur les avantages que pourraient connaître la société Québécoise si un ordre professionnel des enseignantes et des enseignants voyait le jour. Les prochains billets portent sur le thème suivant:
Les enseignantes et les enseignants ne sont pas toujours traitées/s de façon professionnelle au Québec. Désirent-elles/ils qu’il en soit autrement… ainsi que la société québécoise ?
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La profession enseignante est-elle valorisée ? Question en apparence simple et pourtant fort complexe. La valorisation, du point de vue de l’étymologie, vient de « valeur. ». « Historiquement, le terme a subi plusieurs évolutions au fil des décennies (voir ci-bas). » (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 33-34):
Signification des termes : valeur, valorisation, ainsi que valoriser une profession
- « Valeur » est un terme lié autant à l’économie qu’à la philosophie et qui qualifie ce qui est bon, souhaitable, ce qui se situe dans la norme, dans les règles de conduite et de pensée universellement reconnues comme valables. On parle donc de valeurs morales, religieuses, éthiques et sociales, de valeurs liées à des croyances, à des opinions, à des attitudes, etc., mais aussi de valeurs marchandes et économiques pour qualifier « ce qui a du prix. »
- Le terme « valorisation » comporte de nombreuses acceptions. Selon le sens commun, il s’agit de ce à quoi on accorde une certaine considération : la valorisation est « le fait de conférer une valeur plus grande à quelque chose ou quelqu’un. »
- Considération : estime que l’on porte à quelqu’un (Le petit Robert, version électronique) Estime : sentiment favorable né de la bonne opinion qu’on a du mérite, de la valeur de quelqu’un (Le petit Robert, version électronique).
- Valoriser une profession, c’est donc à la fois reconnaître l’importance de son rôle dans la société (reconnaissance sociale), reconnaître la complexité de son exercice et donc l’expertise que cela nécessite (reconnaissance professionnelle) et, en conséquence, reconnaître le prix à payer pour ce service public. »
Dans sa demande, formulée au Conseil supérieur de l’Éducation, le ministre de l’Éducation met en évidence l’importance de valoriser la profession enseignante. En effet, il invite le Conseil à mettre « en relief la vision globale de cette profession dans une perspective de renouvellement, de professionnalisation et surtout de valorisation de celle-ci. » (extrait de la lettre du ministre de l’Éducation, cité par Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 33). À première vue, l’enseignement apparaît comme « une profession » qui fait plutôt bonne figure dans différents pays, ainsi qu’au Québec. « Une tendance se dessine assez nettement des sondages d’opinion effectués depuis le milieu des années quatre-vingt-dix : la profession enseignante ne semble pas être dénigrée. » (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 34). « Bien qu’elle soit souvent sujet de discussion, il est très difficile de mesurer la valorisation de la profession enseignante aux yeux de la population. À moins de s’en tenir à l’évolution des conditions de travail des enseignants, un aspect limité de la reconnaissance sociale, on constate que peu de données existent à ce sujet. De fait, la reconnaissance sociale est intangible et fort difficile à cerner. Pourtant, le manque de considération sociale du personnel enseignant fait partie d’un discours largement répandu (Lessard et Tardif, 1996).
Les facteurs explicatifs de cette soi-disant situation de « désenchantement général » ne sont cependant pas basés sur des données objectives, puisque l’image d’une profession repose sur des perceptions. Autrement dit, qu’est-ce qui permet à de nombreux observateurs de considérer que le personnel enseignant est peu reconnu ou d’affirmer que la profession a actuellement besoin d’être revalorisée et qu’il faut améliorer son statut auprès du public et des parents?
Sondages effectués aux États-Unis
« Aux États-Unis, les enseignantes et enseignants aussi sont bien perçus du public. En 1998, une enquête réalisée par la firme Harris voulait connaître le prestige rattaché à diverses professions. Les enseignantes et enseignants se sont classés troisième après les médecins et les scientifiques. » (Magazine de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario; Pour parler profession)
Sondages effectués au Canada
Des sondages plus récents vont dans le même sens que les précédents. Dans ce tableau, on constate qu’en 2003, les Canadiens faisaient généralement confiance au personnel enseignant (Voir cet extrait de Mason, Julie; Magazine de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario; Pour parler profession; juin 1999)
« Les enseignantes et enseignants comptent parmi les professionnels les plus respectés qui méritent le plus notre confiance. C’est ce que révèlent deux enquêtes menées par Angus Reid et Pollara, maisons de sondage d’opinion publique nationale. Ces enquêtes nationales ont permis de mesurer les sentiments des Canadiennes et Canadiens par rapport à diverses professions. Dans les deux cas, les enseignantes et enseignants se classaient parmi les cinq premières.
Dans l’enquête Pollara menée en 1998, les enseignantes et enseignants viennent en quatrième place dans l’indice de confiance du public. Cinquante pour cent des répondants disent avoir grande confiance dans les enseignantes et enseignants et 40 pour cent disent avoir un peu confiance en eux. Seulement huit pour cent des répondants disent ne pas avoir confiance en eux. Les infirmières (à 72 pour cent), les pharmaciens (à 65 pour cent) et les médecins (à 52 pour cent) sont au sommet de cette liste.
Michael Marzolini, président de Pollara, souligne que « l’on fait plus confiance aux professions jugées altruistes qu’à celles où l’on échange de l’argent. » Les Canadiennes et Canadiens indiquent qu’ils font confiance à leurs enseignantes et enseignants pour assurer la prestation de l’éducation et pour s’occuper de leurs enfants », ajoute-t-il.
Une enquête menée en 1998 par Angus Reid cherchait à connaître le degré de respect de la population pour diverses professions. À nouveau, les enseignantes et enseignants se classent au quatrième rang après les petits entrepreneurs, les médecins et les policiers. Cinquante-quatre pour cent disent avoir beaucoup de respect pour les enseignantes et enseignants, alors que 36 pour cent disent avoir assez de respect pour eux. Ce degré de respect a augmenté de neuf points à l’échelle nationale pour passer de 45 à 54 depuis une autre enquête Angus Reid réalisée en 1993. John Wright, vice-président principal du Groupe Angus Reid, explique: « Les gens respectent les enseignantes et enseignants parce qu’ils voient l’éducation comme la nourriture de l’esprit. »
Marzolini et Wright s’entendent pour dire que l’expérience personnelle auprès des enseignantes et enseignants aide à maintenir un degré élevé de confiance et de respect. « Nous sommes tous passés par là », ajoute Marzolini. Wright croit que des professions comme l’enseignement sont (« très près de la maison et de la famille » et qu’elles continueront à demeurer très importantes au Canada.
Au bas de l’échelle de l’enquête Pollara se trouvaient les marchands d’armes (cinq pour cent), les députés (quatre pour cent), les vendeurs d’automobile (trois pour cent), les dirigeants de compagnies de tabac (trois pour cent) et, en dernier lieu, les vendeurs par téléphone (deux pour cent).
Les résultats de l’enquête Angus Reid indiquent que les professions les moins respectées du public sont les journalistes (15 pour cent), les fonctionnaires fédéraux (13 pour cent), les chefs syndicaux (10 pour cent) et les politiciens (six pour cent).
L’enquête Pollara réalisée par téléphone en mai 1998 se fonde sur 1 200 personnes au Canada, et les résultats sont exacts, avec un écart de 2,9 pour cent 19 fois sur 20. Celle d’Angus Reid se fonde sur 1 500 personnes au Canada et a été réalisée par téléphone en novembre 1998; sa marge d’erreur et de plus ou moins 2,5 pour cent. »
Pourcentage des Canadiens qui font confiance au personnel enseignant
« Une enquête similaire effectuée l’année suivante révèle encore que 88 % des Canadiens interrogés font confiance au personnel enseignant. » (Presse canadienne/Léger Marketing (2004).La perception des Canadiens à l’égard de certaines professions. Rapport .Montréal : Léger Marketing, p. 2). (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 35)
Sondages effectués au Québec
« Le Conseil supérieur de l’Éducation a consulté un certain nombre de sondages sur la question afin de tenter de cerner la perception de la société québécoise à l’égard du personnel enseignant. » (voir ci-bas) (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 34)
« Ces sondages doivent être traités avec prudence, car ils n’ont pas un caractère homogène. En effet, ils peuvent être peu fiables, par exemple lorsqu’ils sont effectués pendant ou après une période de grève ou de moyens de pression; ils n’éclairent habituellement qu’un aspect de la question; leur mesure repose sur des termes souvent équivoques pour la population sondée (la satisfaction, la confiance, etc.) et leurs résultats peuvent même être quelquefois contradictoires.
Tenant compte de ces restrictions, le Conseil a tout de même consulté certains sondages qui visaient à mesurer, ces dernières années, le taux de satisfaction de la population à l’égard de l’éducation et, dans le cas qui nous occupe, de la profession enseignante. Une banque informatisée de données qui regroupe quelque 500 sondages et enquêtes d’opinion. Voir Jean-Pierre Proulx et Jean-Marc Cyr (2003). Opinéduq. Montréal : LABRIPROF, Université de Montréal [banque de données sur CD-Rom].
Pour une explication exhaustive de la méthodologie qui a permis de réunir ces sondages, voir Jean-Pierre Proulx (2000)
Taux de confiance à l’égard de certaines occupations ou professions
On remarque, dans ces sondages, que le taux de confiance à l’égard de la profession enseignante augmente constamment.
- Ainsi, 85 % des répondants à une enquête, menée cette fois-ci uniquement auprès de parents, affirment faire entièrement ou assez confiance aux professeurs de leurs enfants. (Léger & Léger/Journal de Montréal (1997) « Tendances Léger & Léger/Journal de Montréal » dans Proulx, J.-P. et J.-M. Cyr (2003)).
- Un autre sondage place les enseignants au quatrième rang parmi plusieurs professions en ce qui concerne le taux de confiance, juste après les pharmaciens, les médecins et les pilotes d’avion. (Ipsos-Reid/Reader’s Digest (2002) « So, Whom Do We Trust » dans Proulx, J.-P. et J.-M. Cyr (2003)).
- Enfin, un sondage effectué en 2002 pour le MÉQ, après une campagne de valorisation de la réussite scolaire,montre que, sur une échelle de 1 à 10 (10 correspondant à « j’ai totalement confiance »), les enseignants obtiennent le score de 7,2,ce qui les place au deuxième rang parmi les personnes ou les institutions proposées aux répondants, soit bien avant les commissions scolaires, les responsables du MÉQ ou ceux du gouvernement.Bref,le degré de confiance de la population envers les enseignants apparaît relativement élevé. (Impact Recherche/ministère de l’Éducation (2002) « Suivi des perceptions de l’éducation au Québec à la suite de la campagne de valorisation de la réussite scolaire » dans Proulx, J.-P. et J.-M. Cyr (2003)). » (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 35)
« Un sondage effectué en 1998 est apparu particulièrement significatif à ce sujet. À la question « Vous-même, si on vous offrait un poste d’enseignant, vous seriez… », 63 % des sondés ont répondu qu’ils seraient plutôt ou très enthousiastes. Par ailleurs, 90 % se montreraient même assez ou très enthousiastes si leur propre enfant leur annonçait qu’il voulait devenir enseignant. (CROP/Centrale de l’enseignement du Québec (1998) « Perception des enseignants » dans Proulx, J.-P. et J.-M. Cyr (2003). (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 36)
Il faut donc déduire que les perceptions de la qualité du personnel enseignant sont relativement bonnes au Canada et au Québec. Au Canada et au Québec, les enseignants sont perçus comme ayant un rôle très important à jouer dans le cheminement scolaire des jeunes et plus des trois quarts des répondants de cette enquête sont d’avis qu’« ils prennent à cœur ainsi que dans la réussite de leurs élèves». « Si l’on se fie à l’étude déjà citée qui a été préparée à la suite d’une campagne de valorisation de l’éducation, la compétence des enseignants serait considérée comme un élément très important de satisfaction par 83 % de la population. (Il est cependant difficile ici de savoir exactement ce que l’on entend par « qualité du personnel enseignant. » S’agit-il de sa compétence, de sa formation, etc.?). En fait, les enseignants sont perçus comme ayant un rôle très important à jouer dans le cheminement scolaire des jeunes et plus des trois quarts des répondants de cette enquête sont d’avis qu’« ils prennent à cœur ainsi que dans la réussite de leurs élèves. » Dans le même ordre d’idées, un sondage national sur l’éducation (voir le tableau ci-bas) comprenait une question portant sur l’effet de la qualité du personnel sur le succès ou l’échec scolaire des enfants. À cet égard, 88 % des Québécois et 86 % des Canadiens ont répondu que la qualité du personnel enseignant avait une grande influence, ce facteur étant le plus considéré parmi les autres thèmes proposés.» Il est cependant difficile ici de savoir exactement ce que l’on entend par « qualité du personnel enseignant. » S’agit-il de sa compétence, de sa formation, etc? » (Conseil Supérieur de l’Éducation. Un nouveau souffle pour la profession enseignante, Avis au ministre de l’Éducation, septembre 2004, p. 35-36).
Perception des éléments qui ont une grande influence sur le succès ou l’échec scolaire des enfants, Québec, Canada, 2001
N.B. Voici le document original en format .pdf faisant partie d’un vaste dossier, d’où les numéros identifiants les sections et chapitres… Le prochain billet sera publié lundi prochain et portera le tire « Les enseignantes et les enseignants se sentent peu reconnues/s à leur juste valeur. »
Mise à jour: Gilbert Olivier (par Twitter) m’informe de l’existence du Baromètre des professions 2010, ce qui complète les chiffres du haut…
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Bonjour,
Il y a dans ce billet – de Monsieur René Larouche – bien des choses fort intéressantes.
Comme souvent sans doute dans les interventions publiques, mon commentaire portera sur un aspect qui me titille – mais il va sans dire que cela n’enlève rien à la pertinence de méditer ce qui est ici exposé.
Il est noté que :
*******«Michael Marzolini, président de Pollara, souligne que « l’on fait plus confiance aux professions jugées altruistes qu’à celles où l’on échange de l’argent. » Les Canadiennes et Canadiens indiquent qu’ils font confiance à leurs enseignantes et enseignants pour assurer la prestation de l’éducation et pour s’occuper de leurs enfants », ajoute-t-il.»******
Je crois que cet aspect peut se comprendre assez bien. D’autant que si l’on est professionnellement dans un simple échange de «win-win», alors, suivant les stades du jugement moral de Kohlberg, on ne vole pas bien haut ( http://faculty.plts.edu/gpence/html/kohlberg.htm ).
Mais voilà ce qui me titille au plus haut point : s’il advenait qu’on LIE l’évaluation des enseignants ou des enseignements (différences pour moi essentielles, mais passons pour le moment) à la rétribution des profs (ou l’attribution de «bonus» ou augmentation salariale ou, etc.), alors, dans un cas comme dans l’autre, ne risquerait-on pas d’engendrer à moyen/long terme une dévalorisation de la profession enseignante ?
Si l’absence de gain personnel, ou la considération des professions altruistes, est un facteur favorable à la respectabilité d’une profession, alors de vouloir lier une profession à des performances par nature difficilement quantifiables (le prof «présent», c’est celui qui est là sur les heures de travail? ; Celui qui répond numériquement lorsque l’étudiant a besoin, mais lorsque c’est administrativement pas ou peu quantifiable? Sinon en se tapant x heures pour remplir un formulaire en faisant foi ; Ou celui qui a une vie qui enrichit ses étudiants, ou celui qui dévoue toute sa vie à ses étudiants? Etc., etc.). Enfin, tracé dans d’aussi grandes lignes, ça ne peut faire autrement que sembler des généralisations ou, au pire, des caricatures. Mais reconnaissons, entre personnes de bonne foi, que d’un point de vue pratique, ce n’est pas une chose facile que l’évaluation d’un bon *enseignement* (note éditoriale : pour ma part, je préfère parler de l’évaluation de **l’enseignement**, plutôt que de l’évaluation des **enseignants**.., mais ça, ça demanderait un autre développement..).
Je fais des parenthèses et je crains que l’on perde le fil de ce qui est mis en question. Alors, je simplifie et condense :
Considérant ce qui est dit dans ce billet, si jamais on lie une quelconque bonification salariale à une mesure de «l’efficience» du prof, alors considérant ce qui est dit dans ce même billet, ne risque-t-on pas d’engendrer sans le vouloir une DÉVALUATION de la profession enseignante ??
La question ne me semble pas anodine.
Bien sûr, j’espère que l’on comprendra que ça ne signifie pas que l’on ne doive pas évaluer la qualité des *enseignements* [des enseignements dis-je, pas des enseignants..]. De même, je ne dis pas que de rétribuer davantage le personnel enseignant ne contribuerait pas à valoriser la profession enseignante – ou du moins, la rendre plus attrayante. Mais la question que je crois qui doit être soulevée, c’est : si on lie cette évaluation à une quelconque rétribution, bonification, etc., considérant ce qui est dit dans ce billet, ne risque-t-on pas d’avoir à terme pour «dommage collatéral » une dévalorisation de la profession, alors que ça semble être le contraire qui est visé ?
Enfin, je suis conscient de m’être ici exprimé avec plein de raccourcis, ce qui peut en apparence affaiblir les questions ici soulevées. Mais j’ose encore croire «altruistement» en la charité des lecteurs, puisque l’on peut bonifier le salaire des enseignants sans leur demander de rendre compte du nombre de frigidaires vendu (je parodie dans mon expression, mes excuses), tout comme on peut procéder à une évaluation des enseignements sans pour autant lier cela à une considération salariale comme une carotte au bout du bâton.
Patrice
P.-S. Merci Mario pour l’espace de discussion ici ouvert. Je crois assez bien te connaître pour considérer que c’est ici un espace ouvert à l’échange d’idées, et non pas un simple espace de confrontation idéologique/politique.
Lier l’évaluation des enseignants à la rétribution n’est pas sur la table des propositions de la Coalition, à ma connaissance. Ce qui fait partie des propositions est d’augmenter davantage le salaire de certains profs qui travaillent auprès de groupes d’élèves qui représentent des défis particulièrement prenants. L’idée derrière ça est trouver une façon de sortir du piège actuel où souvent, les « meilleurs profs » ne se retrouvent pas aux endroits où on aurait le plus besoin d’eux…
Tu sais bien que cet espace est ouvert aux échanges d’idées Patrice…
La confrontation ne m’excite pas beaucoup, même si je ne la fuis pas lorsqu’elle survient 😉