Intuitivement, on sait bien qu’un bon prof dans une classe peut faire une grosse différence pour des élèves. Mais jusqu’à quel point ?
Les économistes Raj Chetty (Harvard), John Friedman (Harvard) et Jonah Rockoff (Columbia) ont récemment publié les conclusions d’une des études s’échelonnant sur la plus longue période de temps aux États-Unis au sujet de l’impact que peuvent avoir les bons ou les mauvais enseignants sur les résultats des étudiants et sur leur avenir, une fois devenus adultes. Ils ont analysé les résultats de tests et des déclarations d’impôts de 2,5 millions d’Américains sur une période de vingt ans, de 1989 à 2009. L’équipe a conclu que les élèves qui ont des enseignants de plus grande valeur sont les plus en mesure d’atteindre les études post-secondaires et éventuellement, de gagner des revenus plus élevés. De plus, les étudiantes seraient moins susceptibles de devenir enceintes pendant l’adolescence.
Le résumé de l’étude (en anglais) est accessible via ce lien. Il semble admis que pour évaluer « l’effet enseignant », on a « contrôlé » différentes variables comme la pauvreté et la race ce qui augmenterait d’autant la crédibilité des résultats de cette importante recherche.
Les trois chercheurs ayant des préoccupations économiques, entre autres, ont voulu chiffrer l’impact des bons enseignants à l’aide d’un concept qu’ils appellent « the value-added (VA) approach »…
« Teachers’ impacts on students are substantial. Replacing a teacher whose true VA is in the bottom 5% with one of average quality would generate cumulative earnings gains of $52,000 per student or more than $1.4 million for the average classroom; discounting at a 5% interest rate to age 12 yields a present value gain of more than $250,000 per classroom. »
Ces données sont probablement à prendre « avec des pincettes », surtout si on essaie de les transposer à la réalité du Québec, mais il est intéressant de retenir que de travailler à augmenter la qualité des enseignants dans les classes est probablement un des meilleurs investissements qu’une société puisse faire. Au-delà des questions économiques et au-dessus des préoccupations liées aux résultats scolaires, c’est dans l’objectif d’améliorer notre système d’éducation et la qualité des services rendus aux élèves que personnellement, j’ai toujours abordé le dossier de l’évaluation des enseignants. Les résultats de ces travaux apportent de l’eau au moulin de ceux qui comme moi croient qu’on ne doit pas prendre ces questions à la légère…
Le site Web de cette étude scientifique qui montre l’impact de l’effet professeur sur les résultats des élèves contient un lien vers une vidéo mise en ligne le 10 janvier dernier où on voit et entend le professeur Chetty dans une présentation de type « keynote » à la GEN Conference à Wellington, organisée par le Conseil du trésor de la Nouvelle-Zélande.
[…] moi, la logique est assez simple et ce texte le confirme : pour viser la réussite scolaire « l’effet enseignant » est prépondérant. Nos mesures (l’école autonome qui valorise «l’effet classe» […]
[…] la variable « enseignant » : augmenter la professionnalisation, créer un Ordre professionnel, regarder du côté […]
[…] à promouvoir la formation continue. Plusieurs recherches démontrent qu’il existe un «effet enseignant» dans la réussite des élèves et on doit pouvoir s’assurer d’un développement […]
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