Trois associations de professionnels de l’informatique dédiés aux logiciels libres ont fait parvenir hier une lettre ouverte à Michèle Courchesne (ministre de l’Éducation et présidente du Conseil du Trésor) lui proposant un moyen de contribuer à résoudre le conflit actuel :
« Les trois associations et l’ensemble de leurs membres, experts en technologie de l’information et des communications, affirment que l’utilisation de logiciels libres pour ce projet de migration permettrait d’économiser plus de 450 millions de dollars et réduirait ainsi la hausse des droits de scolarité de plus de 50%. »
La lettre a été reprise au Devoir dans un article de Fabien Deglise qui cite Cyrille Béraud, le président de la Fédération québécoise des communautés et industries du libre (FQCIL). Tout comme moi avec la Coalition Avenir Québec, Cyrille (je me permets cette familiarité parce que nous militons ensemble dans un organisme – Démocratie ouverte) a récemment annoncé son entrée en politique sous la bannière du Parti québécois (PQ); il est candidat à l’investiture dans le comté de Vimont.
Par courriel, il m’invitait à prendre position sur cette proposition. Bien que je ne connais pas précisément la façon dont le groupe en arrive à des économies aussi substantielles que 450 millions de dollars, je suis moi aussi d’avis qu’un virage vers l’utilisation des logiciels libres doit être entrepris dans nos universités et que de bonnes économies peuvent être générées. Je sais que plusieurs intervenants sont de cet avis dans mon parti dont Éric Caire, notre porte-parole en matière d’éducation.
L’utilisation de logiciels libres « dans le milieu de l’éducation, comme ailleurs » constituerait un intéressant changement de culture et surtout, une bien meilleure façon de promouvoir la collaboration et l’ouverture dans la gestion de plusieurs projets. Sur le volet financier de ce dossier néanmoins, nous croyons à la Coalition que l’argent économisé devrait servir aux universités en toute cohérence avec un de nos objectifs qui est de réduire leurs dépenses d’administration; ainsi, les étudiants en seraient les premiers bénéficiaires.
Nos propositions à la CAQ visent à préserver l’accessibilité aux études universitaires et elles sont très généreuses en ce sens :
« La Coalition propose une diminution significative de la contribution parentale dans le calcul de l’aide financière pour les familles de la classe moyenne qui ont un revenu de 60 000 $ et moins, soit 70 % de la population québécoise. De plus, la Coalition souhaite la mise en place d’un régime de remboursement proportionnel au revenu de façon à ce que le remboursement des prêts étudiants soit effectué à hauteur de 5 % de leur revenu sur une période de 10 ans. Au-delà de cette période, la créance serait annulée. Une proposition responsable qui annule l’actuel crédit d’impôt pour frais de scolarité, d’une valeur de 120 millions $, pour l’utiliser pour bonifier le régime de bourses et servira aussi à financer la mise en place du système de remboursement proportionnel au revenu. »
Je me suis souvent prononcé sur ce sujet des logiciels libres dans le passé (1, 2, 3). Je compte suivre l’évolution de ce dossier de très près…
N.B. Complément d’information dans une entrevue de Benoit Des Ligneries (APELL) chez Dutrizac au 98,5 fm.
Tags: "Administration scolaire" "Coalition Avenir Québec" "Gouvernement ouvert" "La vie la vie en société" "Pédagogie et nouvelles technologies"
« La Coalition propose une diminution significative de la contribution parentale… »
L’argent rentre, les étudiants s’endettent, ils remboursent plus tard. Pas mon modèle… C’est le vôtre ?
Je crois que c’est injuste de tronquer la citation à l’endroit où vous l’avez fait…
« …dans le calcul de l’aide financière pour les familles de la classe moyenne qui ont un revenu de 60 000 $ et moins, soit 70 % de la population québécoise».
L’idée est de protéger l’accessibilité en permettant que la hausse soit absorbée par des bourses pour tous ceux qui sont dans des familles à bas revenus. Je suis conscient que l’endettement à des limites. C’est pourquoi mon parti a proposé une formule innovatrice de remboursement proportionnel aux revenus : « Tous les étudiants devraient rembourser 5% de leurs revenus annuels pendant une période de dix ans, à la suite de quoi la dette excédentaire serait effacée ».
Ce modèle, j’en ai fait le mien !