Faire de la politique autrement

Le printemps s’achève et emporte avec lui les rumeurs d’élections. J’étais prêt et je ne le serai pas moins en août, lorsque les mêmes rumeurs d’appel aux urnes recommenceront. Évidemment, je prends avec bonheur ces quelques semaines de plus qui me permettront de rencontrer des gens à un rythme beaucoup plus propice aux discussions de fond et aux longs échanges. Je suis invité à beaucoup d’activités et j’aime bien l’accueil des gens face à ma transition professionnelle qui me mènera à partir du déclenchement du scrutin à me consacrer à temps plein à la politique.

Aussi, comme je l’écrivais dernièrement, j’ai débuté une nouvelle aventure carnetière au Huffington Post. Déjà trois billets :

On m’interpelle souvent sur le sujet d’apprendre à «faire de la politique autrement». Je suis présent sur La Toile, les gens que je rencontre le savent, et on me demande si l’utilisation d’un blogue, de Facebook ou de Twitter participe à cette redéfinition du lien entre les politiciens et les citoyens. Je réalise qu’il est très difficile pour moi de répondre à ces questions puisque je ne connais qu’une façon de faire, professionnellement, dans un métier où la communication occupe une grande place et c’est celle que je privilégie depuis plus de dix ans, à partir du moment où je me suis mis à bloguer. Les politiciens professionnels ne font pas partie de mon environnement et je n’en compte aucun dans mon équipe de campagne. Dans le parti, il n’y a pas beaucoup de ces gens qui n’ont eu comme métier que celui d’oeuvrer en politique.

Je vois bien que les gens s’attendaient à ce que je diminue le rythme de mes billets ici ou que j’intervienne beaucoup moins sur Twitter, mais maintenant que les gens constatent que je n’ai rien changé dans mes bonnes habitudes, plusieurs sont intrigués de savoir comment ça se passe avec la «ligne de parti» ou «les lignes de com» qui existent à la Coalition comme dans tous les grands partis politiques.

À ce jour, personne à l’interne ne m’a encore rapporté un écart important entre une prise de position personnelle et celle qu’aurait pu adopter le parti. Je veux dire… le genre de gazouillis, de statut Facebook ou de billet de blogue qui attirent un appel, un courriel ou un message direct via Twitter qui demanderait de m’expliquer, voire de modifier un contenu. Aucun. Ou ma pensée s’avère tout à fait compatible avec les prises de position du parti ou le parti est tolérant à mon égard. Je penche pour la première hypothèse parce que nos adversaires politiques auraient probablement saisi rapidement toute distorsion s’il y en avait eu.

Il faut dire que les échanges à l’interne sont nombreux, l’information sur les enjeux est constante et lorsque j’en ressens le besoin, on retourne mes messages dans des délais qui s’apparentent à ce que j’ai toujours connu dans mes autres milieux de travail. Certes, dans mon équipe de campagne, certains adoptent des positions différentes des miennes et je tiens beaucoup à cette diversité.

Dans ce contexte, je fais peut-être «de la politique autrement».

Mais il y a sûrement d’autres pistes à suivre pour apprendre à me distinguer des «vieux politiciens» et des «vieux partis» !

Je demeure ouvert à toutes les suggestions.

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1 Commentaire
  1. Photo du profil de Stéphane Allaire
    Stéphane Allaire 10 années Il y a

    Je serais curieux de lire ton point de vue sur les quelques idées de renouvellement – ou de naïveté? – politique que j’ai avancées récemment sur mon blogue…

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