Note… Ce billet a d’abord été publié à la Maison des candidats du Magazine L’actualité dans le cadre de la campagne électorale 2012.
Les observateurs de la scène politique du Québec s’entendent pour dire que la Coalition Avenir Québec sort des élections du 4 septembre dernier en très bonne posture. Au-delà des dix-neuf députés élus et du 1,2 million de votes (27% des voix exprimées), le parti a pris de l’expérience et son chef a mené une excellente campagne ce qui est de bon augure pour la suite des choses…
Déjà tourné vers l’avenir, François Legault publiait ce matin que la commission politique de la CAQ, allait bientôt entreprendre une tournée de toutes les régions du Québec, pour tenter de mieux arrimer son programme avec les besoins de la population.
Par rapport aux élections de 2007 au Québec, c’est près de 650 000 votes de plus que l’ex ADQ avait pu obtenir. Le site de Lapresse.ca montrant la carte des résultats électoraux de 2012 trace un parallèle intéressant entre les régions qui avaient fait élire des députés adéquistes et celles où la Coalition a enregistré de belles percées. L’un des défis sera probablement de construire sur ces bases en l’élargissant le plus possible.
Le bilan électoral d’Alec Castonguay va sensiblement dans le même sens…
« François Legault a fait élire des députés dans plusieurs régions du Québec (rive nord et sud de Québec, Lanaudière, Laurentides, Rive-Sud de Montréal, centre du Québec…). Ce n’est pas le mouvement d’une seule région. Et il est en croissance. »
Même Nathalie Petrowski y est allée de remarques positives sur sa campagne « au-delà de toutes ses espérances » ce qui témoigne du sérieux de celui qui a eu souvent à répéter qu’il était là pour rester après un premier test électoral le confinant à l’opposition. Maintenant que ce genre de questionnement est réglé, François Legault pourra passer à la prochaine étape qui consiste à prouver à la population que lui et son équipe sont prêts à diriger le Québec.
Le deuxième groupe d’opposition pourra compter sur une expertise reconnue. Contrairement à l’opposition officielle qui devra s’engager dans une course à la chefferie sous le thème de la reconstruction, la Coalition Avenir Québec se concentrera sur la surveillance des intérêts de toute la population qui s’est exprimée assez clairement contre le fait de perde du temps sur les divisions du passé.
La Coalition a dicté l’agenda et le rythme de la dernière campagne électorale; Pauline Marois et France Charbonneau devraient – en théorie – reprendre l’initiative pour les prochains mois. Le principal défi de François Legault sera de trouver un espace pour que le programme de la CAQ devienne la solution du plus grand nombre de Québécois possible.
Le Québec n’a pas beaucoup d’expérience avec les gouvernements minoritaires, mais on dit que celui né le 4 septembre dernier pourrait durer entre douze et vingt-quatre mois.
La politique au Québec est entrée dans une période de transition qui commande un intérêt certain.
Beaucoup d’action à prévoir et surtout… une nouvelle donne qui promet !
N.B. Mes réactions plus personnelles au lendemain des résultats dans Taschereau, sur mon blogue.
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[…] Les défis de la Coalition Avenir Québec » – 9 septembre 2012 Ce contenu a été publié dans Je partage, L'Actualité, avec […]