J’ai déjà écrit ici sur ce sujet. Thierry Karsenti et Simon Collin reviennent dans l’actualité avec les résultats de leur deuxième enquête auprès de la Commission scolaire Eastern Townships : Avantages et défis inhérents à l’usage des ordinateurs portables au primaire et au secondaire…
« Le contexte créé par l’usage pédagogique des technologies par enseignants et élèves a pu participer à la diminution particulièrement exceptionnelle du taux de décrochage scolaire de près de 50 % au cours de la dernière décennie. » (p. 30)
Voici leurs douze principales recommandations :
- Permettre à la Commission scolaire Eastern Townships de continuer à innover en éducation par le biais de son programme réfléchi et pédagogique, portant sur les ordinateurs portables pour tous les élèves.
- Continuer d’évaluer l’impact du projet « un ordinateur pour un élève » par le biais d’études rigoureuses afin de mieux comprendre les avantages et les défis inhérents à ce contexte pédagogique particulier.
- Évaluer l’impact de cette formule pédagogique (un ordinateur pour chaque élève) de façon longitudinale, notamment auprès des diplômés de la commission scolaire.
- Étendre l’usage des ordinateurs portables à l’ensemble des élèves de la commission scolaire, notamment aux 1er et 2e cycles du primaire.
- Favoriser un retour au modèle « un ordinateur par élève » pour les classes qui ont emprunté d’autres voies.
- Favoriser un meilleur développement des compétences informationnelles des élèves et des enseignants.
- Poursuivre tout le travail lié à l’habileté à « mieux écrire » des élèves.
- Poursuivre l’excellent travail sur le plan du développement professionnel des enseignants, en s’assurant toujours que les activités proposées correspondent à leurs besoins.
- Sensibiliser à la fois les élèves, les enseignants, les autres intervenants scolaires, mais également les parents d’élèves aux nombreux avantages que représentent les ordinateurs portables en salle de classe;
- Chercher des façons d’équiper à domicile les quelque 9,6 % d’élèves qui n’ont pas accès à Internet;
- Étendre l’expérience de la Commission scolaire Eastern Townships à d’autres commissions scolaires afin de faire du Québec un leader en matière d’innovation par un usage réfléchi et pédagogique des technologies en classe.
- Sensibiliser les élèves à un usage éducatif et réfléchi des technologies, à l’école comme en dehors de l’école, afin notamment que les médias sociaux ne deviennent pas un défi à la réussite scolaire, mais qu’ils demeurent plutôt un allié.
Mise à jour du 15 septembre 2013 : « Prévenir le décrochage… grâce aux ordinateurs portables ».
Tags: "Administration scolaire" "Pédagogie et nouvelles technologies"
Ces douze points sont, selon moi, des pas dans la bonne direction.
Nous contribuons des observations à l’exercice en guise d’appui à la démarche.
Le décrochage est en fait « l’absence de motivation, de persévérance alimentée par l’incitatif ». En prodiguant l’enseignement avec une méthode participative et intégrante, la motivation comble le vide qu’est le décrochage. L’apprentissage expérientiel, les stages et le mentorat connaissent un taux presque absolu de persévérance chez leurs participants. Voilà pourquoi. Lutter contre le vide ne le comble pas. La présence de matière annihile le vide.
L’utilisation de la « technologie numérique et multimédia » dans l’apprentissage, assortie d’un mentorat qui assure la compréhension des aptitudes adéquates qui s’y rattache, ouvre aux participants des portes et des fenêtres sur le Monde, sur le savoir.
[…] plus de certains billets déjà écrits ici sur le sujet qui « vieillisent assez bien » (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8), j’ajoute aujourd’hui quelques références pouvant servir de repères […]