Je reviens d’un séjour à Chicago avec ma douce et j’ai quelques bonnes adresses à partager. Partis de Burlington le vendredi pour un retour dans la soirée de mardi, nous avons trouvé dans la ville des vents tout ce dont nous avions besoin pour vivre une fin de semaine de Pâques reposante et divertissante…
Pour qui est à la recherche de bons endroits pour se recréer, les nombreux musées, les airs de blues et de jazz, de très bonnes tables et de longs parcours de marches composent un menu parfait dans une ville qui est belle, sécuritaire et vivante à souhait !
Du côté des événements festifs, deux moments très agréables et très différents sont à retenir. À quelques minutes en taxi, vers l’est, le Briar Street Theater met en vedettes des artistes d’un genre très particulier, le Blue Man Group. Formée en 1988 à New York, la troupe offre un spectacle hors du commun. Trois hommes à la tête bleue mènent le jeu à saveur de percussions, de multimédia et d’humour. Sans jamais parler, ils utilisent des tuyaux en PVC, une caméra et de multiples gadgets dans une performance rythmée et originale. Ils habitent la scène avec puissance et communiquent avec les spectateurs d’une manière efficace et songée. Cette vidéo donne la perspective d’une pratique artistique qui ne ressemble à rien d’autres.
À l’autre bout du spectre événementiel – et à l’ouest de la ville, le traditionnel match d’ouverture de la saison de baseball au U.S. Cellular Field est un classique qui ne vieillit pas. En bonus, un match de lanceurs et une victoire des locaux. Le domicile des White Sox est taillé sur mesure pour le passionné de baseball que je suis et ma conjointe, qui n’est pas particulièrement amateure de balle, n’a cessé de me dire comment elle avait apprécié l’ambiance et la beauté des lieux. Faut dire qu’on s’est déniché de très belles places derrière le marbre…
La boustifaille
Je ne retiendrai que ce que j’ai beaucoup aimé. D’abord, le Grand Luxe Cafe. Idéal pour le déjeuner ou le brunch, les grands plafonds, la belle vue de haut sur Michigan Avenue et une ambiance bistro ne porte pas ombrage au menu éclectique. À ne pas manquer au dessert, une « Warm Rustic Apple Pie » complètement décadente ! L’attente avant d’avoir une table était moins longue que chez Pizzeria Uno, un lieu parfait pour déguster une « Deep Dish Pizza » qui semble être un standard à Chicago. Dans les deux cas, l’attente valait la peine même si, pour ce qui est de la pizza « Deep Dish », on ne parle pas d’une gastronomie à se rouler par terre. Faut pas manquer, tout de même.
Autre endroit très particulier, la Tavern at the Park aux abords du Parc Millenium. La sauce BBQ à elle seule valait le détour. Grosses portions, excellent service et du Pat Metheny… que demander de mieux. Nous avons été très impressionnés par un burger de plus de huit pouces de haut dans l’assiette d’un voisin de table. Ils sont fous ces Américains…
Trois autres restos font partie des visites agréables de notre séjour. Le Harry Caray’s Italian Steakhouse nous a transporté dans une ambiance « old fashion » avec des serveurs d’un certain âge et des filets mignons dignes de ce nom. Le Tuscany dans le quartier « Little Italy » est une oasis de saveur et de bonnes pâtes. Enfin, la House of blues est davantage un endroit pour la musique et les spectacles que pour la bouffe, mais s’y être pris un peu plus tôt, je suis certain qu’on aurait apprécié le « Easter Gospel Brunch »; plus aucune place disponible au moment de réserver deux jours à l’avance…
Quelques visites
Les activités disponibles sont nombreuses et l’offre est diversifiée, mais ce sont les promenades dans la ville qui m’ont le plus captivé. Le tour de ville en autobus à deux étages reste un incontournable en début de séjour pour repérer les bons quartiers et se donner les repères historiques essentiels. Le « Loop » demeure l’endroit par excellence pour l’architecture et les bonnes histoires. Le Skydeck est une attraction surévaluée comme tous ces observatoires commercialisés à outrance, mais ne pas y aller équivaut souvent à bouder son plaisir; arrivez tôt le matin pour éviter la file d’attente qui peut étirer jusqu’à quatre/cinq heures le temps pour liquider cette étape non essentielle d’un trop court séjour.
Par contre, The Art Institute of Chicago est un incontournable. J’ai apprécié chaque minute des trois heures que j’y ai passées. L’exposition sur Picasso est à elle seule une raison de ne pas manquer la visite…
J’ajoute que la journée de notre passage dans ce haut-lieu de culture, de nombreuses classes d’écoliers étaient sur place. Des dizaines d’élèves déambulaient, leur chaise pliante sous le bras, à l’écoute des enseignements de leur professeur qui semblaient tous vivre un moment de pédagogie enivrant. J’ai passé plus de temps à observer les interactions entre élèves et profs que les tableaux, mais bon… je suis comme ça en vacances !
Chicago, c’est New York « sans le flash » m’écrivait un copain m’ayant refilé quelques bons tuyaux avant de m’y rendre et il avait bien raison.
Pour une escapade de quelques jours en bonne compagnie – même le magasinage en couple a un petit côté inspirant – c’est le lieu à recommander…
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