Je passe la semaine (et un peu plus) à appuyer le travail en Chambre de la députée de Montarville (Porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de culture et de communications) aux consultations particulières et auditions publiques sur le document intitulé : « Document de consultation sur la réglementation du prix de vente au public des livres neufs imprimés et numériques ».
Dans la foulée du billet écrit en fin de semaine sur le sujet, beaucoup d’action hier pour le début de l’événement.
La Coalition Avenir Québec a pris position :
« Au premier jour de la commission parlementaire qui étudie la possibilité d’instaurer un prix unique du livre neuf au Québec, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de culture et députée de Montarville, Nathalie Roy, a annoncé lundi que sa formation politique allait écouter les arguments des groupes qui se présenteront en commission parlementaire tout au long de la semaine, mais qu’elle entendait profiter de l’occasion pour expliquer les raisons pour lesquelles le parti de François Legault a décidé de s’opposer à cette idée. »
Plusieurs reportages médias, chez Quebecor, Radio-Canada et au Devoir, puis au Soleil et à La Presse.
Mario Dumont a écrit sur le sujet :
« Dans un scénario de gouvernement minoritaire, il faut s’attarder aussi à l’attitude des partis d’opposition. La phobie de se mettre quiconque du secteur de la culture à dos semble empêcher les libéraux de faire entendre les réelles craintes devant ce projet. Hier, la porte-parole de la Coalition avenir Québec s’est retrouvée seule pour présenter les dangers inhérents à ce genre de réglementation des prix. L’industrie du livre et de l’édition est précieuse et mérite tout notre respect. Elle mérite aussi que nos députés regardent ce qui peut être fait pour la renforcer. Mais de là à nous engager collectivement dans un cul-de-sac qui choquerait la classe moyenne et ferait baisser le nombre de livres vendus, il y a une marge. »
Ainsi que Pierre Duhamel à L’Actualité :
« Surtout, pense-t-on vraiment encourager la lecture en haussant les prix ? C’est une règle vieille comme la science économique: un bien vendu plus cher se vend moins bien. Nous serions bien avancés: les livres seraient plus chers et les petits détaillants aussi malmenés, au moment même où l’industrie du livre dans son ensemble en arrache. (Oui, on en vend moins.) Le Québec a une drôle de conception de la concurrence. L’essence y est plus chère parce qu’on ne veut pas que les gros détaillants cassent les prix. Le lait est plus cher parce qu’on veut protéger les producteurs laitiers qui sont déjà à l’abri du marché avec la gestion de l’offre et les tarifs douaniers. Dans cette optique, réglementons rapidement le prix des livres. »
Enfin, parmi tous ceux qui sont venus hier expliquer leur point de vue, je suggère le visionnement de l’intervention de Guillaume Déziel (Mr. Label). Extrait de l’Article du Devoir :
« Tous ces arguments ont toutefois perdu un peu de leur force quand Guillaume Déziel a pris le micro. L’éditeur de musique (l’homme derrière Misteur Valaire) venait témoigner de son expérience, l’industrie musicale ayant été la première à vivre la révolution numérique. La mesure réclamée par le milieu ne fera que « retarder l’agonie des librairies », a-t-il dit, bien conscient de jouer un peu l’imposteur venu s’immiscer dans le débat d’un milieu qui n’est pas le sien. Il a comparé les libraires aux disquaires de sa jeunesse et a rappelé combien les habitudes de consommation glissent doucement et inexorablement vers le numérique… »
Ça se poursuit aujourd’hui…
Ajout : Quelques références en anglais : « Losing bookstores is a much bigger problem for publishers than it is for readers », « Books are a cultural asset, but at what price, Quebec? ».
Tags: "Coalition Avenir Québec" "Le livre les lecteurs et le numérique"
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