J’avoue avoir eu un rare moment de colère ce matin à l’écoute de la période de questions orales à l’Assemblée nationale. Je vous raconte…
J’en ai parlé abondamment sur ce blogue, 193 des 200 millions de dollars de coupures du gouvernement liées à l’abandon sur trois ans du programme de péréquation des commissions scolaires ont été récupérés par des hausses de taxes scolaires.
Depuis deux semaines, le bureau de la première ministre et les dirigeants des commissions scolaires s’affrontent en public sur l’à-propos de ne pas avoir réduit les dépenses administratives ou d’avoir puisé dans les surplus accumulés pour absorber les 200 M$ de coupures. Reste qu’aux yeux de bon nombre d’observateurs, le gouvernement est responsable d’avoir sous-traité des hausses de taxe aux contribuables par l’entremise des commissions scolaires.
Au sortir d’une rencontre avec les dirigeants des commissions scolaires hier soir, la ministre de l’Éducation a annoncé que le gouvernement forcerait la mise en place de deux crédits de taxes scolaires de 50 M$ par année pour obliger un certain remboursement de ce qui a été trop perçu. Depuis, le ton monte dans le dossier des taxes scolaires.
Répondant à une question de la députée de Montarville ce matin en Chambre, la première ministre s’est employée à dire que son annonce faisait en sorte que le gouvernement soulageait le fardeau fiscal scolaire des Québécois !
C’est ici que je me suis choqué, seul dans mon bureau au Parlement.
La première ministre en train de faire comme certains commerçants véreux qui montent les prix pour ensuite nous faire croire à des rabais.
Je n’en revenais pas.
Au même moment, l’attaché de presse du caucus du parti Québecois a publié sur Twitter à peu près la même ligne de communication…
Même le communiqué d’aujourd’hui du PQ est titré dans cet esprit de la – fausse – diminution des taxes scolaires..
Quand on veut faire croire à des rabais, alors qu’en réalité il s’agit de hausses, c’est comme cela que les mauvais gouvernements procèdent !
Mise à jour du 8 décembre 2013 : Le comble… Pour éviter à d’avoir à rembourser la honteuse hausse des taxes scolaires, « Les commissions scolaires en appellent aux libéraux ».
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