Je le confesse, mes dix mois d’activités au Parlement m’ont motivé à lire beaucoup plus de rapports annuels de gestion de différents ministères et organismes que jamais auparavant. Une très bonne chose… Celui du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie est particulièrement instructif.
Dans son édition d’aujourd’hui le Courrier parlementaire fait état de quelques statistiques qui ne doivent pas être prises à la légère :
- Au collégial, 198 817 étudiants étaient inscrits dans le réseau public à l’automne 2012 et 21 669 étudiants dans le réseau privé.
- À l’automne 2012, le réseau universitaire comptait 294 911 étudiants.
- Une année d’étude à l’université coûtait 29 414 $ en biens et services.
- La part payée par les étudiants eux-mêmes était de 7,4 %.
- La part payée par chaque étudiant étranger pour ces mêmes études par rapport aux coûts réels variait entre 34 % et 44 %.
- Du montant de 571,1 millions $ octroyé aux étudiants pour leur venir en aide financièrement (universités et cégeps), plus de 81% (464,3 millions $) étaient sous forme de bourses.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a versé 2,6 milliards $ aux universités l’an dernier en plus d’avoir consacré 345,3 millions $ au service de la dette. Pour fonctionner, les cégeps ont reçu un peu plus de 1,7 milliard $ en plus des 214,8 millions $ consacrés au service de la dette.
En novembre 2011, au coeur du récent débat sur les droits de scolarité, j’avais écrit dans un billet qu’en 1964-1965, la contribution des étudiants atteignait 26,4 % du financement global des universités. En 2008-2009, on parlait de 12,7%…
Puisque le seuil de contribution parentale sera augmenté à 45 000 $, il est prévu de verser 263 millions $ supplémentaires en bourses aux étudiants, de 2013-2014 à 2018-2019.
Au Québec, je crois qu’on peut affirmer sans se tromper que nous soutenons bien les étudiants qui accèdent aux études supérieures.
Notre réseau de cégeps et d’universités est-il suffisamment accessible du point de vue des contributions financières exigées ?
Je continue de croire que travailler sur l’accessibilité, ce serait D’ABORD investir pour que les jeunes du primaire et du secondaire des milieux moins favorisés se rendent jusqu’aux portes des études supérieures et aient véritablement le choix de pouvoir continuer leur formation.
Tags: "Administration scolaire" "La vie la vie en société"
[…] J’ai été très actif dans la période où il a été question de hausser les droits de scolarité à l’université. J’ai écrit de nombreux billets sur le sujet ( dont 1, 2, 3 et 4) et on comprendra que j’étais de ceux qui trouvent que les étudiants sont déjà très avantagés de ne défrayer que 7,4% de ce que coûte une année d’étude à l’université. […]