Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Sous la tente des médias au début de la prestation de Jimmy Hunt ce soir, la nervosité était palpable. Personne ne voulait que le Festival d’été de Québec ait à expliquer pourquoi si peu de festivaliers aient accepté la carte blanche de Louis-Jean Cormier sur les plaines. C’est qu’il n’y avait vraiment pas beaucoup de gens. Mais à quinze minutes du début du spectacle, tout le monde était rassuré. Les gens s’étaient déplacés en grand nombre. Le FEQ a vraiment tiré la bonne carte en Louis-Jean Cormier qui a rempli à la perfection son mandat. La chanson d’expression française a conquis un public nombreux ce soir. C’était de la bonne et de la grande musique à nos oreilles !
Tout le répertoire du Treizième étage (l’album de Louis-Jean Cormier en solo) y est passé dans une séquence différente de la grande tournée entreprise il y a plusieurs mois. Et bien plus…
On peut parler, je crois, d’un des plus grands spectacle francophone à avoir été présenté sur les plaines.
Plusieurs des idées de Brigitte Poupart qui a signé la mise en scène se sont avérées des bons coups que les dizaines de milliers de spectateurs ont applaudi chaleureusement tout au long de la soirée. En rafale…
– La présence sur scène d’une chorale formée des étudiants du programme Musique-Études de l’École secondaire de la Seigneurie à Québec : Bonne idée. Entrée en douce sur scène vers la fin du spectacle, l’effet de profondeur a très bien fonctionné. De très belle images pour le public et le reflet d’une belle générosité pour nos jeunes qui pouvaient célébrer la langue française par la grande porte.
– Une grande toile peinte par l’artiste Fabrice Landry tout au long de la soirée : Bonne idée. À la fois discrète et grandiose, l’oeuvre a fourni un beau clin d’oeil à Félix par la thématique bien apparente du « Nous partirons seuls », extrait de la chanson Complot d’enfants, tellement bien interprétée ce soir, d’ailleurs. En passant, pour la suite des choses, l’immense toile de 16 par 8 pieds, est maintenant vendue aux enchères…
– Le va-et-vient de l’électron libre en sabbatique, Martin Léon : Mauvaise idée. Mis à part pour l’interprétation de sa chanson Je redeviens le vent, Martin Léon était de trop, n’apportait aucune valeur ajoutée à ce qui se déroulait et franchement, cette histoire de sabbatique ne collait pas du tout.
– Le band de filles présent pour trois chansons : excellente idée. Chacune des interprétations a très bien passée, en particulier Le tour de l’île avec lequel Ariane Moffatt et Karkwa ont une longue histoire d’amour. Lisa Leblanc et Marie-Pierre Arthur ont aussi bien joué le jeu, la complicité des regards en témoignant.
– L’appel au public d’allumer les lampes leur téléphone cellulaire : Excellente idée. Un des beaux moments du spectacle… J’imagine facilement les belles photos qu’on tirera de ce beau « flash ».
Le Festival d’été de Québec avait beaucoup à gagner et Louis-Jean Cormier n’avait rien à perdre en acceptant la carte blanche qui lui était offerte. La soirée mémorable que nous venons de vivre monte la barre très haute pour la chanson d’ici sur les plaines.
Et c’est tout à l’honneur de Louis Bellavance et de son équipe à la programmation !
Louis-Jean Cormier entre avec ce spectacle dans le club des grands qui ont fait vibrer les plaines à la hauteur de nos attentes. Grand bien nous fasse… grand bien lui fasse.
N.B. Le regard de Cédric Bélanger du Journal.
Ajout :
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