Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
Sous la direction de l’ex-leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois, paraît ces jours-ci le livre Libres d’apprendre, une série de plaidoyers pour la gratuité scolaire.
Je n’ai pas encore lu le livre (je le ferai, bien entendu).
Selon ce que j’en sais pour le moment, on y fera l’éloge de la Révolution tranquille et de ses acquis en même temps qu’on y critiquera sévèrement son héritage en éducation, une vision beaucoup trop utilitaire (source).
Je viens de prendre connaissance à travers un article au Devoir, de certains propos entourant la parution du livre qui me semblent particulièrement incendiaires :
«Les frais de scolarité élevés constituent en fait une technique subtile mais particulièrement efficace d’endoctrinement et de contrôle. Cela est bien sûr nuisible à l’individu, mais cela est tout aussi nocif pour la société.» (Ajout de GND : propos de Noam Chomsky, cités dans l’article du Devoir)
Ça ne m’enlève pas le goût de lire l’ouvrage, mais disons que ça m’aide à me préparer.
Je suis pas du genre à fuir la polémique et je vais attendre de lire le livre avant d’en dire davantage, mais quand Gabriel Nadeau-Dubois retient du Rapport Parent que ce sont les aspects sur «la marchandisation de l’éducation» qui ont pris le dessus, il y a lieu de s’attendre, à un débat musclé.
J’ai été très actif dans la période où il a été question de hausser les droits de scolarité à l’université. J’ai écrit de nombreux billets sur le sujet (dont 1, 2, 3 et 4) et on comprendra que j’étais de ceux qui trouvent que les étudiants sont déjà très avantagés de ne défrayer que 7,4% de ce que coûte une année d’étude à l’université.
Au Québec, nous sommes des champions de l’accessibilité aux études supérieures et nous pouvons en être fiers.
Le niveau actuel des frais de scolarité n’autorise pas M. Nadeau-Dubois à les qualifier «d’élevés». (Ajout : et ce n’est pas ce qu’il affirme)
Je ne sais pas si ce que je viens de lire dans l’article du Devoir signifie qu’actuellement, nos politiques à cet égard s’apparentent à de «l’endoctrinement et du contrôle», mais d’entrée de jeu, je m’oppose à ce discours, irresponsable et simpliste.
J’aime beaucoup quand les intellectuels prennent le temps d’écrire, mais il est important de leur répondre quand leurs affirmations (Ajout : celles que je viens de lire dans l’article du Devoir) sont grossières et injustes.
Au Québec, les étudiants sont libres d’apprendre. Vraiment.
On en reparlera…
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