Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec dans la section « blogue ».
La journaliste Louise Leduc nous apprend ce matin que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) organise des manifestations d’élèves.
Insatisfaite du projet de redécoupage des commissions scolaires annoncé récemment par le ministre de l’Éducation, une des commissaires semble particulièrement active dans l’organisation d’activités qui poursuivent l’objectif de préserver l’intégralité du territoire de la CSDM, telle que le suggère une pétition récemment lancée à l’attention du ministre Yves Bolduc.
Répondre aux doléances des élèves dans certains contextes en organisant des débats en classe ou à l’école est une chose, les instrumentaliser dans le but évident de mettre de la pression sur un ministre en est une autre.
Le service de communication de la CSDM semble avoir joué un rôle pour attirer l’attention des médias sur des chaînes humaines d’élèves autour de leur école pour protéger un projet particulier ou une vocation particulière qui seraient «mis en danger» par la proposition ministérielle de redécoupage. Dans un autre cas, «pendant un jour de classe», on aurait aussi loué «un autobus scolaire pour que 12 élèves aillent à Québec protester contre le projet de fusions».
Je pense sincèrement qu’on joue un petit jeu dangereux à la CSDM.
Certains ont raison de se demander si on souhaite «éduquer à la citoyenneté ou manipuler?»
Le moins que je puisse écrire à ce moment-ci est que la Commission scolaire de Montréal prête flanc à servir ses propres intérêts institutionnels avant ceux des élèves qu’elle regroupe dans certaines de ses écoles.
Les parents et les enseignants devront exercer une vigilance de tous les instants pour que la mauvaise idée d’un ministre ayant ouvert un faux débat ne désorganise des climats d’école déjà difficile à tenir en cette période d’avant les Fêtes.
La direction générale de la CSDM doit intervenir.
N.B. Le MELS a publié un communiqué expliquant sa position sur le sujet. «Les rapports entre la plus importante Commission scolaire de Montréal (CSDM) et le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, sont des plus tendus» (source).
Ajout : Des élèves de la Commission scolaire des Patriotes pressent à leur tour le ministre de l’Éducation de refaire ses devoirs et de justifier la restructuration envisagée.
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