Au retour de certains colloques marquants, je me fais un devoir de garder la trace de mes interventions, de quelques rencontres/conversations particulières, de certains apprentissages réalisés ou tout simplement d’une idée que je crois pouvoir devenir porteuse dans les prochains mois. Participer à un événement comme l’est Clair 2015 est d’une puissance rare, donc, il devient encore plus important de nommer ce qui reste, histoire de ne rien « perdre »…
Ma présentation
J’ai eu l’insigne honneur de prononcer l’intervention d’ouverture au colloque. Sous le thème «Du réseau de l’éducation à l’éducation en réseaux», j’ai pris plaisir pendant plus d’une heure à revenir sur les origines de cet événement, à nommer l’importance du travail en réseaux pour des éducateurs et à dégager quelques pistes de travail pour y parvenir efficacement. Déjà plus de 1 500 2 300 vues sur le site de partage SlideShare…
À l’écoute de la vidéo de ma présentation sur You Tube, je constate que je bouge beaucoup sur scène, ce qui complique la vie du vidéaste. Je retiens qu’il me faut travailler plus fort à élaguer le contenu de mes présentations. Je comptais sur trop de matériel, donc, à certains moments, je devais accélérer et il me semble que cela ne sert pas bien la communication avec les participants. Je retiens aussi qu’un des moments forts est venu des tweets de participants, plusieurs centaines pendant que je m’exprimais sur scène. En milieu d’intervention je ne regrette pas d’avoir demandé aux participants d’identifier «Une chose que j’aimerais me dire pour la durée de mon séjour à Clair 2015 ?». Plusieurs des réponses sont révélatrices de la volonté à s’affirmer davantage (dont 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8), mais le témoignage de Kaylee Bosse a fait tache d’huile :
Suis Belle Suis Bonne Suis Capable ! #clair2015
— Kaylee Bosse (@kaylee_bosse) 29 Janvier 2015
Je ne vous parle pas de mon idée de «pipi dans l’océan»…
L’entrevue accordée à un journaliste de Radio-Canada le matin même de l’ouverture de Clair 2015 m’a bien servi pour centrer mon message et éviter de trop m’éparpiller.
Autre chose à retenir… Prendre le temps d’aller à la rencontre des élèves du Centre d’apprentissage avant de monter ma présentation et insérer des capsules vidéos de leur témoignage est à refaire. Merci à Jérémie, Maxime, Yannick, Jessica, Christopher, Krissy, Dale, Joannie, Francis et aux deux Nathan !
Rencontres / conversations
Des trois jours du colloque, des dizaines de conversations intéressantes me restent en mémoire. La rencontre de nouvelles personnes autant que le bonheur de renouer avec d’autres font que la présence dans les lieux mêmes de Clair 2015 plutôt qu’à distance, représente une grande valeur ajoutée. À l’occasion des repas, en prenant un verre à l’hôtel au Clair2015x, par l’entremise des médias sociaux ou entre les activités officielles, je ne compte plus les faits marquants. Cette image construites à partir des tweets qui mentionnent le mot-clic officiel me paraît très représentative des sujets au menu…
Je dois quand même insister sur le fait d’avoir pu enfin côtoyer le professeur Marcel Lebrun avec qui j’entretiens depuis longtemps une conversation par les outils du numérique. Ce fut un grand plaisir de pouvoir enfin échanger en présence l’un de l’autre. Mon ami Christophe Batier et sa caméra n’étant jamais très loin pour capter certains de ces moments, nous avons pu enregistrer une causerie…
Apprentissages réalisés et idées porteuses
Le travail en compagnie des membres du comité de programmation de Clair 2015 entre les événements de la fin janvier de chaque année depuis six ans, est devenu un grand plaisir. Efficace, productif, rempli de découvertes et ludique… l’exercice de cette année n’a pas fait exception. L’édition 2015 de Clair m’a permis de découvrir l’enseignante Lise Galuga qui intervient dans toute la francophonie canadienne. Devant intervenir à la toute fin du colloque, Lise se demandait s’il restait encore de l’énergie aux participants. Elle est venue chercher chacun d’entre nous avec une façon de faire très originale, personnelle et remplie d’exemples concrets pour bien effectuer le virage numérique, en classe ou dans la vie personnelle et professionnelle. Étant féru de l’utilisation des portfolios numériques, j’ai beaucoup aimé celui de Madeleine. Je suivais à distance le travail de Lise et nul doute que nous serons plus nombreux à entrer dans la conversation avec elle et les membres de son vaste réseau.
Tel que le rapporte Martin Lessard dans son excellente chronique à l’émission La sphère de samedi dernier, le «Woodstock de l’éducation» que nous venons de vivre ne serait pas complet s’il n’influençait pas à l’année nos pratiques. En ce sens, un extrait de la présentation de Mario Chiasson me reste en tête pour la suite des choses…
«If the rate of change on the outside exceeds the rate of change on the inside, the end is near.» – Jack Welch
Nous avons beaucoup à faire collectivement pour que le rythme et l’ampleur des changements dans la société finissent par entrer dans nos établissements scolaires, de la maternelle à l’université. J’aurais l’occasion dans les prochaines semaines de travailler à l’organisation des Assises numériques au Québec et nul doute que ces paroles m’inspireront. Le défi d’accompagner nos organisations dans le contexte du Responsive Organization Manifesto, pour qu’elles deviennent plus sensibles, me semble vouloir représenter une sorte d’urgence.
Le message «From Hierarchies to Network» rejoint la conclusion de ma présentation.
Ce retour de Clair renforce mes convictions à travailler «pour attiser le désir d’apprendre des élèves, des étudiants et de toute la communauté éducative». Si «rien ne s’enseigne que l’élève ne désire apprendre» (c’est de Philippe Meirieu), je suggère que la puissance des réseaux pourrait changer la donne.
Merci encore à Roberto et toute l’équipe du C@HM.
Je nous donne rendez-vous pour Clair 2016…
N.B. Autres billets à la suite du colloque…
- Jennifer Poirier, sur le site du récit
- Jacques Cool, sur l’espace à Zecool
- Audrey Miller, à l’Infobourg
- Roberto Gauvin, sur son blogue
- Yves Doucet, sur Ceci n’est pas un blogue
- Émilie Arsenault, sur Le blogue d’Émilie
- Richard Cliche, chez Technopédagogie 101
- Karine Godin-Tremblay, dans La classe de Mme Karine
- Anick Sicard, sur son blogue
- Julie Chamberland, sur le blogue de sa classe
- Annick Arsenault Carter, sur son blogue
- René Morel, dans La revue Impact – Volume 1, numéro 4
- Martin Lessard, chez Triplex – le blogue techno de Radio-Canada
- Brigitte Léonard, sur Brigitte Prof
- Sylvain Bérubé, sur Variations sur thèmes