En me rendant à Montréal jeudi pour participer au débat sur l’éducation à l’émission Open Télé, je me suis dit que c’était la bonne occasion pour prendre des nouvelles de mon copain Jean-Bernard Emond qui mène une campagne très énergique dans le comté de Richelieu. Entouré en Montérégie de plusieurs députés de la Coalition Avenir Québec, l’entrepreneur qui se considère encore nouveau en politique était tout sourire de me voir débarquer dans le local électoral du centre-ville de Sorel, lui qui prenait le temps de manger, entre deux rencontres avec les électeurs du comté.
Je milite dans la même formation politique que Jean-Bernard Emond, d’où le fait qu’on se connaît. Le lecteur avisé en tiendra compte dans la lecture de ce compte-rendu d’entretien.
Richelieu invité à joindre la vague caquiste…
Cette élection partielle est un peu spéciale puisqu’elle a été déclenchée à la suite du départ d’Élaine Zakaïb survenu en septembre dernier. Jean-Bernard Emond qui en est à sa deuxième tentative de solliciter le mandat de représenter la population du comté de Richelieu affirme que ça ne se passe pas du tout comme en 2012. «Tout comme l’était Agnès Maltais, les gens sont fâchés du désistement de Mme Zakaïb, d’autant qu’ils ne comprennent pas trop les motifs de sa démission», constate celui qui connaît bien les gens du comté. Même le candidat du Parti québécois (PQ) Sylvain Rochon avoue «avoir dit sa façon de penser» à Mme Zakaïd, lui qui était son attachée politique à l’époque (source).
Le siège vide dans Richelieu n’est vraiment pas arrivé au bon moment, «les centres décisionnels s’étant éloignés de plus en plus loin de là où les gens du comté prennent leurs décisions», dit celui qui est persuadé qu’il est encore temps d’agir.
Réputé pour être un endroit favorable au Parti québécois, le comté de Richelieu en 2015 est le théâtre d’une bataille politique inusitée. Les trois principaux candidats sont des gars de la place, mais Jean-Bernard Emond se plaît à rêver qu’au lendemain du 9 mars, les citoyens de la Montérégie pourraient accueillir un autre député de la CAQ puisque la circonscription est entourée par plusieurs membres de la famille caquiste. Sa victoire concrétiserait un mouvement qui existe concrètement dans la Montérégie Est, les nouveaux députés qui remplacent ceux du PQ obtenant tous beaucoup pour leur comté.
- Donald Martel – Nicolet-Becancour
- Chantal Soucy – Saint-Hyacinthe
- Sébastien Schneeberger – Drummond-Bois-Franc
- Simon Jolin-Barrette – Borduas
- André Lamontagne – Jonhson
- Nathalie Roy – Montarville
- Jean-François Roberge – Chambly
- Claire Samsom – Iberville
Nouveau en politique, mais prêt pour relever le défi dans Richelieu
L’entrepreneur dont rien ne le prédisposait à s’occuper de politique active est ravi d’avoir plongé dès le début de l’OSBL formé par Charles Sirois et François Legault. Depuis les années 30 qu’il y a des «Emond» en affaires dans Richelieu et l’idée qu’un homme ayant bâti une grande entreprise à succès soit à l’origine d’un mouvement politique l’a incité à se lancer dans une «nouvelle carrière». «J’ai poigné la piqure solide», avoue celui qui a travaillé aux côtés de Nathalie Roy, après la campagne 2012.
Le domaine des communications, du graphisme, de l’enseignement et celui de la signalisation architecturale a été son quotidien depuis toutes ses années où il a appris à résoudre des problèmes.
«Je suis un régionaliste, avant tout. Du fait que je suis nouveau en politique, je n’ai pas d’ennemi et je suis très bien placé pour présenter les demandes des gens du comté de Richelieu auprès de qui que ce soit. Mon trois ans au côté de celle qui est présidente du Caucus de la CAQ fait qu’au lendemain du 9 mars, je suis complètement opérationnel pour les gens du comté.»
Sa campagne se passe très bien. Dans une élection partielle, il est rafraîchissant de pouvoir compter sur l’aide de tous les collègues. Jean-Bernard Emond ne tarissait pas d’éloges envers François Legault et tous les bénévoles qui ont travaillé activement à son élection: «J’entends parler que mes adversaires sont surpris de l’existence d’une «machine électorale» à la CAQ et ça me fait grand plaisir de l’entendre dire. On a fait nos devoirs depuis le scrutin général d’avril 2014 et le résultat dans Lévis a eu vite fait de nous convaincre qu’il fallait poursuivre sur cette lancée».
Quand je lui demande son moment de campagne préféré, il me parle du débat organisé par la Chambre de commerce et le FM101,7 et de ses rencontres avec les agriculteurs du comté. «On parle le même langage, nous sommes des entrepreneurs», raconte celui qui ajoute en riant qu’il a vite mis de côté «les grands mots, pour parler comme on se parle entre partenaires».
Jean-Bernard Emond est reconnu pour être un gars pratique et travaillant dans la vie de tous les jours. En lui faisant remarquer que son entourage m’avait confié qu’il n’avait pris qu’un après-midi de congé depuis 28 jours, il avait sa façon bien concrète de résumer la situation: «Actuellement, je suis comme un cellulaire que tu branches dans le mur qui ne veut pas charger plus qu’à 80%. Mais l’adrénaline comble aisément le 20% qui reste!»
Il a passé le dernier mois à répéter que son souhait le plus précieux était que son monde puisse joindre la famille caquiste. Je comprends de ce que le candidat Emond veut me dire qu’après la région de Québec et la couronne Nord de Montréal, il souhaite que la Montérégie soit vue comme le château fort du parti…
«Les gens de Richelieu sont fiers. On les entend souvent dire « on est au bout de la trente », on se sent parfois un peu isolés. J’ai vraiment le goût contribuer à changer cette perception. Avec mon élection, je crois qu’on pourrait concrétiser dans Richelieu le fait que la Coalition Avenir Québec devient de plus en plus un gouvernement en attente».
Après toute une campagne à parler de création d’emplois, de lutte contre les hausses de taxes, d’accès à de meilleurs services de santé et de relance économique, on peut dire que Jean-Bernard Emond est en mode solution pour Richelieu.
Les électeurs auront le privilège de se prononcer dès lundi dans 124 bureaux de vote.
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