Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal, puis sous forme de chronique dans les éditions papiers du Journal de Québec / Montréal.
L’annonce de la fin des élections scolaires ouvre le débat sur la gestion de l’éducation publique au Québec. Remplacer les commissaires scolaires par des administrateurs chevronnés est un défi qui concerne tous les Québécois.
Les commissions scolaires existent, mais les services publics d’éducation se trouvent dans les écoles et les centres (formation professionnelle et éducation des adultes). Le ministre de l’Éducation s’est fait chahuter hier au congrès de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) parce qu’il a mis fin à la mascarade des élections scolaires, mais, dans la population, il recevra un accueil enthousiaste.
À condition que cette annonce vienne avec des décisions pour diminuer la bureaucratie scolaire.
La FCSQ s’est fait tirer le tapis sous les pieds par François Blais, hier. La diffusion des résultats d’un sondage conçu à partir de questions alambiquées ne fera pas la manchette puisque le ministre de l’Éducation avait déjà fait son lit : on ne se laissera plus bercer d’illusions sur le mode de représentation scolaire.
«On peut se donner des organisations démocratiques, avec des personnes qui reçoivent des mandats des communautés, sans passer par le suffrage universel», leur a dit le ministre.
Manque de légitimité
Jean-Pierre Proulx (ex-président du Conseil supérieur de l’éducation) et Jean Bernatchez (président du 83e Congrès de l’Acfas) sont parmi ces experts qui ont formulé de nouveaux mécanismes de participation citoyenne pour que la gouvernance des établissements publics d’enseignement soit renouvelée.
Les conseils d’établissement de chaque établissement pourraient être appelés à jouer un plus grand rôle, en plus d’un collège électoral «formé de personnes qui détiennent déjà un mandat au sein d’un organisme public».
La fin des élections scolaires ne signifie pas la fin de la démocratie scolaire.
Pour que les écoles aient enfin les moyens de leurs ambitions, les directions et le personnel scolaire doivent ouvrir davantage leur porte aux parents et conjuguer leurs efforts pour que cette nouvelle gouvernance soit centrée sur l’objectif de ramener l’essentiel des pouvoirs et des ressources près du lieu où sont rendus les services en éducation, l’école.
N.B. J’ai précédemment touché ce sujet dans le billet Marie Malavoy avait raison
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