Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section du blogue des «spin doctors».
Du Prix Judith-Jasmin pour le meilleur reportage radio au Québec en 1985 jusqu’à la candidature en politique provinciale dans Chauveau, Jocelyne Cazin possède une longue feuille de route. Mais s’il fallait la résumer en une seule expression, il faudrait parler de l’esprit de service !
À l’animation d’une émission d’enquêtes et d’affaires publiques (J.E. et J.E. en direct) de 1993 jusqu’en 2001, il n’est pas étonnant que le visage de Mme Cazin soit reconnu par les gens du resto où on se rencontre, ce dimanche de campagne électorale.
«J’ai commencé à servir très jeune… de fait, à huit ans au restaurant de ma mère. Je m’occupais des corbeilles à pains. D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu l’esprit de service», me dira-t-elle en commençant la rencontre.
Originaire de Saint-Sauveur-des Monts dans les Laurentides, elle continue de s’émerveiller devant ces mêmes Laurentides de Stoneham-et-Tewkesbury dans la circonscription de Chauveau.
Adolescence mouvementée, séjours dans plusieurs écoles (dont certains pensionnats), elle affirme que les religieuses lui ont souvent accolé le qualificatif «d’enfant trop enjouée» pour expliquer le débordement d’énergie qui la caractérisait. Elle en rit beaucoup aujourd’hui.
Derrière cet esprit de service, il y a le sentiment de vouloir être utile et le désir de participer au bien-être des autres. «Trop peu de gens osent… et souvent dans ma vie, j’ai porté la voix de ces gens qui préféraient rester discret, mais qui avaient beaucoup à dire. J’en ai même fait un livre : J’ose déranger.
«Le fait d’oser prendre la parole dans la perspective de rendre service trouve sa récompense dans le fait de sentir qu’il y a des situations qui s’améliorent… pour un individu ou une collectivité. C’est ce qui m’a conduite, naturellement, en politique.»
Sollicitée par les libéraux de Philippe Couillard pour les élections générales de 2014, elle se retrouve maintenant dans une sorte de duel dans Chauveau qui l’oppose à cette formation politique. «Même Sam Hamad a reconnu mon esprit de service, faisant de moi une candidate pressentie « pour n’importe quel comté », disait-il quand il m’a approchée. J’imagine que ça voulait dire qu’il me voyait bien à Québec ?»
La candidate de la Coalition avenir Québec qui est dans le dernier droit de la campagne dans Chauveau apprécie de s’être sentie désirée par les équipes de différentes allégeances politiques parce que ça signifie qu’on la sait proche des gens. «La perception d’une certaine dose de cynisme en politique est une des raisons pour laquelle j’ai plongé. J’ose encore croire que les gens vont en politique pour le bien commun et je veux apporter ma contribution à le prouver.»
Elle affirme avoir beaucoup appris sur elle-même dans cette campagne qui en est à ses derniers jours. «Je suis contente d’avoir 64 ans et de vivre ça [l’engagement en politique active] à cette âge. Je développe une plus grande capacité d’adaptation que je croyais possible.»
Si elle avait à nommer ses deux principales qualités qui seront mises à profit en politique, elle dirait la détermination et la passion.
Se montrant très satisfaite que les enjeux locaux aient pris le dessus dans cette campagne et aient pu être autant médiatisés, elle croit que ce sont les électeurs qui en sortent gagnants. «Mon tempérament colle parfaitement à la personnalité des gens de Chauveau : nous sommes tannés qu’on viennent fouiller dans nos poches toujours un peu plus !»
Les débats et les multiples occasions de rencontrer les citoyens semblent avoir été ses moments forts puisqu’ils ont permis à tous de constater à quel point elle s’est bien préparée à représenter les gens à l’aide de leurs préoccupations.
Pour la suite des événements, elle fait confiance aux gens. «J’ai été au service des citoyens depuis 35 ans et je sais que ce sera toujours de cette façon que je vais mener ma vie».
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