Note : Ce billet a d’abord été publié au Journal de Québec et au Journal de Montréal dans la section « blogue ».
Pour la deuxième soirée du Festival d’été de Québec 2015, je me suis offert le cadeau d’assister pour une première fois à un spectacle de Arthur H. Je sais, ça manquait beaucoup à ma culture…
Ce qui ne m’a jamais empêché de l’écouter abondamment et furieusement depuis toutes ces années. C’est donc avec un grand plaisir que ce soir j’entrais pour de vrai dans l’univers du grand Arthur.
Je n’en suis pas encore revenu, pour dire vrai.
Un très bon «show» !
Je connaissais un peu moins son plus récent album (Soleil Dedans) dont il a interprété plusieurs des pièces, mais on pouvait facilement reconnaître l’énorme présence musicale à laquelle nous a habitué le personnage dans tous ces albums. En prime, il a joué plusieurs titres (dont La Beauté de l’Amour, Cheval de Feu, Est-ce Que Tu Aimes / chanson à répondre, Ma Dernière Nuit à New York City) avec lesquels j’étais familier.
Au travers de la folle musique… un peu de délire aussi.
«J’étais nu plus tôt aujourd’hui et je volais au-dessus de Québec…»
La foule beaucoup plus dense qu’hier ne s’est pas faite prier pour suivre Arthur H partout où il voulait bien nous amener.
Parmi les musiciens qui l’accompagnaient, j’ai eu le grand plaisir de retrouver Robbie Kuster (batteur de Patrick Watson) dont j’ai parlé récemment. Toujours cette belle touche…
Il faut dire que plusieurs musiciens québécois ont participé à l’enregistrement de l’album Soleil Dedans, coréalisé par François Lafontaine. L’ex claviériste de Karkwa était d’ailleurs sur scène derrière ses habituels claviers ce soir, pour notre plus grand bonheur.
La finale a fait mouche avec des interprétations dynamiques de La caissière du Super et Les Papous, c’est nous. Et c’est avec la pièce fétiche Confessions nocturnes que Arthur H a atteint les plus hauts sommets. Un concert de très haut niveau qui sera difficile à égaler, d’ici les neuf prochains jours…
En première partie
Avant lui, Julien Sagot (ex percussionniste de Karkwa) nous a bien réchauffés avec une voix éraillé ce qui devenait presque le thème de la soirée. Le musicien à l’origine de Valse 333 (son deuxième album qui a été en nomination aux Juno Awards dans la catégorie Album francophone de l’année) est un drôle de sbire et on s’est bien amusé, sa musique étant aussi colorée que l’homme qui la porte. Il n’a pu s’empêcher de terminer son segment aux percussions et c’était la bonne idée.
Ensuite, Jérôme minière a fait l’étalage de tout son talent d’artiste. On s’ennuyait de lui au Festival d’été de Québec, sa dernière présence remontait à 2003. Il est venu cette fois nous présenter de manière magistrale son 11e album, Une île. Des textes toujours aussi denses et bien écrits, Minière était accompagné de quatre excellents musiciens, qui ne semblaient pas bouder leur plaisir d’être à Québec avec lui : Ariane Bisson McLernon (claviers), Denis Ferland (guitares et basse), Frédéric Lambert (divers instruments à cordes) et José Major (batterie).
Les festivaliers qui connaissaient bien le répertoire habituel du Québécois d’adoption ont beaucoup aimé. Ceux qui le découvraient en redemandaient…
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